[11,36] ΠΛΟΥΤΑΡΧΟΥ ΠΕΡΙ ΤΟΥ ΟΜΟΙΟΥ.
"Ἀντύλλῳ δὲ τούτῳ καὶ αὐτοὶ παρῆμεν· ἀλλὰ Σωσιτέλει καὶ Ἡρακλέωνι
διηγησώμεθα. Νοσῶν γὰρ ἔναγχος ἀβιώτως ἔχειν ἐδόκει τοῖς ἰατροῖς·
ἀνενεχθεὶς δὲ μικρὸν ἔκ τινος οὐ βιαίου καταφορᾶς, ἄλλο μὲν οὐδὲν οὔτ´
ἔπραξεν οὔτ´ εἶπε παρακινητικόν, ἔλεγε δὲ τεθνάναι καὶ πάλιν ἀφεῖσθαι καὶ
μὴ τεθνήξεσθαι τὸ παράπαν ὑπὸ τῆς ἀρρωστίας ἐκείνης, ἀλλὰ καὶ κακῶς
ἀκηκοέναι τοὺς ἀγαγόντας αὐτὸν ὑπὸ τοῦ κυρίου· πεμφθέντας γὰρ ἐπὶ Νικανδᾶν
αὐτὸν ἥκειν ἀντ´ ἐκείνου κομίζοντας. Ὁ δὲ Νικανδᾶς ἦν σκυτοτόμος, ἄλλως δὲ
τῶν ἐν παλαίστρᾳ γεγονότων καὶ πολλοῖς συνήθης καὶ γνώριμος. Ὅθεν οἱ
νεανίσκοι προσιόντες ἔσκωπτον αὐτὸν ὡς ἀποδεδρακότα καὶ διεφθαρκότα τοὺς
ἐκεῖθεν ὑπηρέτας. Αὐτὸς μέντοι δῆλος ἦν εὐθὺς ὑποθραττόμενος καὶ
δυσχεραίνων· τέλος δὲ πυρετοῦ προσπεσόντος ἐξαίφνης ἀπέθανε τριταῖος.
Οὗτος δὲ ἀνεβίω, καὶ περίεστιν εὖ γε ποιῶν, ἡμῖν ξένων ἐπιεικέστατος."
Ταῦτά μοι κείσθω διὰ τὸ καὶ ἐν ταῖς Ἑβραίων γραφαῖς νεκρῶν ἀναβιώσεις
φέρεσθαι. Ἐπεὶ δὲ καὶ γῆν τινα ἐν ἐπαγγελίαις μόνοις τοῖς θεοφιλέσι
δοθήσεσθαι περιέχουσι, κατὰ τὸ φάσκον λόγιον·
"Οἱ δὲ πραεῖς κληρονομήσουσι τὴν γῆν,"
ταύτην δὲ ἐπουράνιον ὑπάρχειν διασαφεῖ ὁ φάσκων λόγος·
"Ἡ δὲ ἄνω Ἱερουσαλὴμ ἐλευθέρα ἐστίν, ἥτις ἐστὶ μήτηρ ἡμῶν"
ὅ τε προφήτης τὴν αὐτὴν δὴ ταύτην ἐκ πολυτελῶν καὶ τιμίων συνεστάναι λίθων
ἐν τρόπῳ ἀλληγορίας αἰνίττεται λέγων·
"Ἰδοὺ ἐγὼ ἑτοιμάζω σοι ἄνθρακα τὸν λίθον σου καὶ θήσω τὰς ἐπάλξεις σου
ἴασπιν καὶ τοὺς θεμελίους σου σάπφειρον καὶ τὸν περίβολόν σου λίθους
ἐκλεκτούς,"
θέα ὡς καὶ ὁ Πλάτων αὐτὰ δὴ ταῦτα ἢ τὰ παραπλήσια πεπεῖσθαι εἶναι ἀληθῆ ἐν
τῷ Περὶ ψυχῆς ὁμολογεῖ, Σωκράτει ἀνατιθεὶς τὸν λόγον ὧδέ πη·
| [11,36] CHAPITRE XXXVI.
DE PLUTARQUE SUR LE MÊME SUJET
« Nous avons été témoins de ce qui est arrivé à Antylle, toutefois je vais
le raconter à Sositelès et à Héracléon : Etant tombé malade dernièrement
les médecins déclarèrent qu'il ne pouvait pas en revenir, et il fut
emporté par une crise de peu de violence, et ne fit et ne dit rien qui put
nous apporter quelque consolation: il dit seulement qu'il était mort
et qu’il avait été renvoyé, et qu'il ne mourrait plus du tout de cette
maladie; que ceux qui l'avaient amené avaient été sévèrement réprimandés
par le maître, ayant été envoyé vers Nicandas et ayant amené Antylle au
lieu du premier. Ce Nicandas était un cordonnier, très connu de la plupart
de ceux qui fréquentent les Palestres, avec lesquels il était en rapports
familiers. Les jeunes gens qui l'approchaient prenaient occasion de cet
événement pour le plaisanter, comme un fugitif qui avait corrompu les
serviteurs de l'autre monde ; aussitôt qu'on parlait de cela, on le voyait
troublé et mécontent; enfin la fièvre l'ayant pris, il mourut dès le
troisième jour. Quant à Antylle il revint à la vie, se portant
parfaitement et étant le plus aimable de tous nos hôtes. »
Je n'ai cité ces faits qu’à cause des résurrections que nous trouvons
mentionnées dans les écritures des Hébreux. Quant à ce qu'ils renferment,
dans leurs promesses, celle d'une terre qui doit être le partage des amis
de Dieu, suivant cet oracle : « Bienheureux les hommes doux, parce qu'ils
hériteront du la terre (Matth.), » cela signifie une terre céleste. Le
texte, suivant nous, en donne la preuve : « La Jérusalem d’en haut est
libre, c'est elle qui est notre mère. » Le prophète l'indique dans un
langage allégorique, lorsqu'il dit qu'elle est bâtie de pierres précieuses
du plus grand prix : « Voici que je prépare l'escarboucle pour vous servir
de pierre ; je poserai vos créneaux en jaspe, et vos fondements seront de
saphir : vos remparts seront élevés avec des pierres de choix. »
Voyez comme Platon dit les mêmes choses ou des choses approchant. Il se
déclare dans son Traité de l'âme pleinement convaincu de la vérité de ces
révélations. Voici le discours qu'il met dans la bouche de Socrate :
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