[11,15] ΦΙΛΩΝΟΣ ΠΕΡΙ ΤΟΥ ΔΕΥΤΕΡΟΥ ΑΙΤΙΟΥ.
"Εὐπρεπὲς γὰρ τοῖς ἑταιρείαν πρὸς ἐπιστήμην θεμένοις ἐφίεσθαι μὲν τοῦ τὸ
ὂν ἰδεῖν· εἰ δὲ μὴ δύναιντο, τὴν γοῦν εἰκόνα αὐτοῦ τὸν ἱερώτατον λόγον."
Ἐν τῷ δ´ αὐτῷ συγγράμματι καὶ τάδε φησί·
"Κἂν μηδέπω μέντοι τυγχάνῃ τις ἀξιόχρεως υἱὸς θεοῦ προσαγορεύεσθαι,
σπουδαζέτω κοσμεῖσθαι κατὰ τὸν πρωτόγονον αὐτοῦ λόγον, τὸν ἀγγέλων
πρεσβύτατον, ὡς ἂν ἀρχάγγελον πολυώνυμον ὑπάρχοντα· καὶ γὰρ ἀρχὴ καὶ ὄνομα
θεοῦ καὶ λόγος καὶ ὁ κατ´ εἰκόνα ἄνθρωπος καὶ ὁ ὁρῶν Ἰσραὴλ
προσαγορεύεται. Διὸ προήχθην ὀλίγῳ πρότερον ἐπαινέσαι τὰς ἀρετὰς τῶν
φασκόντων ὅτι ’πάντες ἐσμὲν υἱοὶ ἑνὸς ἀνθρώπου.‘ Καὶ γὰρ εἰ μή πω ἱκανοὶ
θεοῦ παῖδες νομίζεσθαι γεγόναμεν, ἀλλά τοι τῆς ἀειδοῦς εἰκόνος αὐτοῦ λόγου
τοῦ ἱερωτάτου· θεοῦ γὰρ εἰκὼν λόγος ὁ πρεσβύτατος."
Καὶ πάλιν ἐπιλέγει·
"Ἤκουσα μέντοι καὶ τῶν Μωσέως ἑταίρων τινὸς ἀποφθεγξαμένου τοιόνδε λόγιον·
’Ἰδοὺ ἄνθρωπος ᾧ ὄνομα Ἀνατολή·‘ καινοτάτη πρόσρησις, ἐάν γε τὸν ἐκ
σώματος καὶ ψυχῆς συνεστῶτα λέγεσθαι νομίσῃς, ἐὰν δὲ τὸν ἀσώματον ἐκεῖνον
θείας ἰδέαν φοροῦντα εἰκόνος ὁμολογήσεις ὅτι εὐθυβολώτατον ὄνομα
ἐπεφημίσθη τὸ Ἀνατολῆς αὐτῷ. Τοῦτον μὲν γὰρ πρεσβύτατον υἱὸν ὁ τῶν ὅλων
ἀνέτειλε πατήρ, ὃν ἑτέρωθι πρωτόγονον ὠνόμασε. Καὶ ὁ γεννηθεὶς μέντοι
μιμούμενος τὰς τοῦ πατρὸς ὁδοὺς πρὸς παραδείγματα ἀρχέτυπα τὰ ἐκείνου
βλέπων ἐμόρφου τὰ εἴδη."
Ταῦτά μοι ἀπὸ τοῦ Ἑβραίου Φίλωνος ἐνταῦθα κείσθω, ληφθέντα ἐκ συγγράμματος
ᾧ τέθειται ἐπιγραφὴ Περὶ τοῦ τὸ χεῖρον τῷ κρείττονι φιλεῖν ἐπιτίθεσθαι.
Ἤδη δέ μοι καὶ ἄλλοτε τὰ τῆς τῶν παλαιῶν Ἑβραίων εὐσεβείας δόγματα
παρατιθεμένῳ ἐν τοῖς τῆς Εὐαγγελικῆς Προπαρασκευῆς καὶ τὰ περὶ τοῦ
δευτέρου αἰτίου διείληπται αὐτάρκως, ἐφ´ ἃ καὶ νῦν τοὺς φιλομαθεῖς
ἀναπέμψω. Τοσούτων οὖν παρ´ Ἑβραίοις καὶ τόνδε τὸν τρόπον περὶ τοῦ
δευτέρου τῶν ὅλων αἰτίου τεθεολογημένων καιρὸς ἤδη καὶ τοῦ Πλάτωνος ἐν
Ἐπινομίδι τάδε λέγοντος ἐπακοῦσαι·
| [11,15] CHAPITRE XV.
DE PHILON SUR LA DEUXIÈME CAUSE.
« Il est honorable, pour ceux qui ont mis toutes les relations sociales
dans l'étude et la science, de désirer de voir l'Etre par excellence, ou
s'ils ne peuvent y parvenir de voir au moins son image la plus sainte : le
Verbe. »—Il dit encore dans le même ouvrage :« S'il n'est arrivé à qui
que ce soit de pouvoir être nommé avec convenance fils de Dieu, qu'on
s'empresse au moins de s'orner des qualités qui distinguent son premier-né :
le Verbe, le plus ancien des anges, qu'on doit nommer l'Archange
polyonyme (de beaucoup de noms), car il est appelé le principe, le nom de
Dieu, son Verbe : l'homme d'après son image est le voyant Israël. Cela
fait que j'ai été amené un peu avant, à louer les vertus de ceux qui
disent que nous sommes tous les fils d'un seul homme ; et si nous ne
sommes pas devenus encore capables d'être crus les enfants de Dieu,
soyons-le au moins de son image invisible du Verbe; car le Verbe le plus
ancien, est l'image du Dieu très saint.» Ensuite il ajoute : « J'ai
entendu l'un des compagnons de Moïse, qui proclamait cet oracle : Voici
l’homme qui a pour nom : Orient, (g-anatoleh): appellation la plus étrange,
si vous supposez qu'elle désigne un être formé d'un corps et d'une âme;
mais si vous comprenez que cette substance incorporelle porte en elle
l'idée de la divinité, vous conviendrez incontestablement, que ce nom
d' g-anatoleh, lui a été donné avec la plus grande convenance ; car c'est le
fils le plus ancien, que le père de toutes choses a fait éclore, qu'il
nomme ailleurs son premier-né, et le fils imitant les voies du père, qui
dirigeant ses regards vers les exemples archétypes de son père, y a
conformé ses créations.» Ces paroles, tirées du juif Philon, doivent
suffire; elles appartiennent au traité qui porte pour titre : "De
l'habitude des méchants de s'attaquer aux bons". Ayant déjà donné, dans
les livres de la Préparation évangélique qui ont précédé, de nombreuses
professions de foi, preuves de la piété des Hébreux, je regarde comme
inutile d'insister davantage sur leur croyance concernant la seconde
cause, et je renvoie à leurs livres, ceux qui mettent du prix à acquérir
plus d'instruction sur cette matière. Les doctrines théologiques de ce
peuple sur la seconde cause de l'existence du monde, étant donc telles et
tellement enseignées, il est à propos d'entendre Platon parler dans
l'Epinomide.
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