[11,12] ΟΤΙ ΑΡΡΗΤΟΝ ΤΟ ΘΕΙΟΝ.
Μωσέως καὶ τῶν παρ´ Ἑβραίοις προφητῶν ἁπάντων ἄρρητον εἶναι τὸ θεῖον
διδασκόντων καὶ τῆς ἀρρήτου προσηγορίας τὸ σύμβολον διὰ τῆς παρ´ αὐτοῖς
ἀνεκφωνήτου σημειώσεως ὑποφαινόντων, τούτοις καὶ ὁ Πλάτων συμφώνως αὐτοῖς
ῥήμασιν ἐν τῇ μεγάλῃ Ἐπιστολῇ οἷά φησιν ἄκουε·
"Ῥητὸν γὰρ οὐδαμῶς ἐστιν ὡς ἄλλα μαθήματα, ἀλλ´ ἐκ πολλῆς συνουσίας
γιγνομένης περὶ τὸ πρᾶγμα αὐτὸ καὶ τοῦ συζῆν ἐξαίφνης οἷον ἀπὸ πυρὸς
πηδήσαντος ἐξαφθὲν φῶς τῇ ψυχῇ γενόμενον αὐτὸ ἑαυτὸ ἤδη τρέφει."
Καὶ τόδε δὲ τοῦ φωτὸς τὸ παράδειγμα προλαβὼν ἄλλος Ἑβραίων προφήτης
παρέστησεν εἰπών·
"Ἐσημειώθη ἐφ´ ἡμᾶς τὸ φῶς τοῦ προσώπου σου, κύριε."
καὶ ἄλλος πάλιν·
"Ἐν τῷ φωτί σου ὀψόμεθα φῶς."
| [11,12] CHAPITRE XII.
QUE LA DIVINITÉ N'A POINT DE TERME QUI L’EXPLIQUE.
Moïse et les prophètes des Hébreux, s'accordant pour dire que la divinité
est ineffable, g-arrehtos, ce terme est devenu le symbole dont ils
l'appellent, déclarant, par ce mot, leur impuissance de le signifier.
Platon est d'accord avec eux à cet égard : entendez comment il s'exprime
dans sa grande lettre:
« Cela ne peut se dire à la manière des autres sciences, et ne peut se
comprendre que par l'habitude de la méditation, et en vivant intimement
avec la chose elle-même; Semblable à une flamme qui s'allume par un feu
voltigeant, et qui s'emparent de l'âme, s'y nourrit d'elle-même. »
Cette comparaison tirée de la flamme, nous a déjà été fournie par un autre
prophète des Hébreux, qui dit : « La lumière de votre visage s'est
manifestée sur nous, Seigneur.Un autre dit encore : « Nous verrons la
lumière dans votre lumière. »
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