| [6,11e] Ὅπερ δὲ συγκεχωρήκαμεν (οὐ γὰρ ἐλύπει τὸν λόγον), ὡς τῶν ἀνθρώπων 
δυναμένων καταλαμβάνειν τοὺς οὐρανίους σχηματισμοὺς καὶ τὰ σημεῖα καὶ ὧν 
ἐστι σημεῖα, τοῦτο φέρε νῦν ἐξετάσωμεν εἰ ἀληθές ἐστι. Φασὶ τοίνυν οἱ περὶ 
ταῦτα δεινοὶ τὸν μέλλοντα τὰ κατὰ τὴν γενεθλιαλογίαν ἀληθῶς καταλαμβάνειν 
εἰδέναι οὐ μόνον τὸ κατὰ πόστου δωδεκατημορίου ἐστὶν ὁ καλούμενος ἀστήρ, 
ἀλλὰ καὶ κατὰ ποίας μοίρας τοῦ δωδεκατημορίου καὶ κατὰ ποίου ἑξηκοστοῦ, οἱ 
δὲ ἀκριβέστεροι καὶ κατὰ ποίου ἑξηκοστοῦ τοῦ ἑξηκοστοῦ, καὶ τοῦτό φασι 
δεῖν ποιεῖν ἐφ´ ἑκάστου τῶν πλανωμένων, ἐξετάζοντα τὴν σχέσιν τὴν πρὸς 
τοὺς ἀπλανεῖς. Πάλιν αὖ ἐπὶ τοῦ ἀνατολικοῦ ὁρίζοντος δεήσει, φασίν, ἰδεῖν 
οὐ μόνον τὸ δωδεκατημόριον ποῖον ἦν ἐπ´ αὐτοῦ, ἀλλὰ καὶ τὴν μοῖραν καὶ τὸ 
ἑξηκοστὸν τῆς μοίρας, τὸ πρῶτον ἢ τὸ δεύτερον ἑξηκοστόν. Πῶς τοίνυν τῆς 
ὥρας (πλατεῖ λόγῳ) ἥμισυ δωδεκατημορίου περιεχούσης δύναταί τις λαβεῖν τὸ 
ἑξηκοστόν, μὴ ἔχων τὴν ἀναλογίαν τῆς διαιρέσεως τῶν ὡρῶν, ὥστε φέρε εἰπεῖν 
εἰδέναι ὅτι γεγέννηται ὁ δεῖνα ὥρᾳ τετάρτῃ καὶ ἡμίσει ὥρας καὶ τετάρτῳ, 
ὀγδόῳ καὶ ἑκκαιδεκάτῳ καὶ δυοτριακοστῷ; Παρὰ πολὺ γάρ φασι παραλλάττειν τὰ 
σημαινόμενα παρὰ τὴν ἀγνωσίαν οὐ τῆς ὅλης ὥρας, ἀλλὰ καὶ 〈τοῦ〉 ποστημορίου 
αὐτῆς. Ἐν γοῦν τοῖς διδύμοις γεννωμένοις πολλάκις τὸ μεταξὺ ἀκαριαῖον ὥρας 
ἐστί, καὶ πολλαὶ παραλλαγαὶ τῶν συμβαινόντων καὶ τῶν πραττομένων ἐπ´ αὐτῶν 
ἀπαντῶσιν, ὥς φασιν ἐκεῖνοι, παρὰ τὴν αἰτίαν τῆς σχέσεως τῶν ἀστέρων καὶ 
τὸ μόριον τοῦ δωδεκατημορίου τὸ παρὰ τὸν ὁρίζοντα, οὐ καταλαμβανόμενον ὑπὸ 
τῶν νομιζομένων τὴν ὥραν τετηρηκέναι. Οὐδεὶς γὰρ δύναται λέγειν ὅτι τὸ 
μεταξὺ τοῦδε τῆς γενέσεως πρὸς τὴν τοῦδέ ἐστιν ὥρας τριακοστόν. Ἀλλ´ ἔστω 
συγκεχωρημένον αὐτοῖς τὸ κατὰ τὸ ἐκλαβεῖν τὴν ὥραν. Φέρεται δὴ θεώρημα 
ἀποδεικνύον τὸν ζῳδιακὸν κύκλον ὁμοίως τοῖς πλανωμένοις φέρεσθαι ἀπὸ 
δυσμῶν ἐπὶ ἀνατολὰς δι´ ἑκατὸν ἐτῶν μοῖραν μίαν, καὶ τοῦτο τῷ πολλῷ χρόνῳ 
ἐναλλάττειν τὴν θέσιν τῶν δωδεκατημορίων, ἑτέρου μὲν τυγχάνοντος τοῦ 
νοητοῦ δωδεκατημορίου, ἑτέρου δὲ τοῦ ὡσανεὶ μορφώματος. 〈Τὰ δὲ 
ἀποτελέσματα φασὶν εὑρίσκεσθαι οὐκ ἐκ τοῦ μορφώματος〉, ἀλλ´ ἐκ τοῦ νοητοῦ 
ζῳδίου, ὅπερ οὐ πάνυ τι δυνατὸν καταλαμβάνεσθαι. Ἔστω δὴ καὶ τοῦτο 
συγκεχωρημένον, τὸ καταλαμβάνεσθαι τὸ νοητὸν δωδεκατημόριον ἢ δύνασθαι ἐκ 
τοῦ αἰσθητοῦ δωδεκατημορίου λαμβάνεσθαι τὸ ἀληθές· ἀλλὰ τήν γε σύγκρασιν 
παρ´ αὐτοῖς καλουμένην τῶν ἐν τοῖσδε τοῖς σχηματισμοῖς τυγχανόντων καὶ 
αὐτοὶ ὁμολογήσουσιν οὐχ οἷοί τε σῶσαι κατὰ πᾶν, ἀμαυρουμένου τοῦ 
δηλουμένου φέρε εἰπεῖν χείρονος ἀπὸ τοῦδε διὰ τὸ ἐπιβλέπεσθαι αὐτὸν ὑπὸ 
τοῦδε τοῦ κρείττονος καὶ ἐπὶ τοσόνδε ἢ τοσόνδε ἀμαυρουμένου, πολλάκις 
πάλιν τῆς ἀμαυρώσεως τῆς τοῦ χείρονος ὑπὸ τῆς ἐπιβλέψεως τῆς τοῦ 
κρείττονος ἐμποδιζομένης ἐκ τοῦ ἕτερον οὑτωσὶ ἐσχηματίσθαι, χειρόνων ὄντα 
σημαντικόν. Καὶ οἶμαι ἐπιστήσαντά τινα τοῖς τόποις ἀπογνῶναι τὴν περὶ 
τούτων κατάληψιν, οὐδαμῶς ἀνθρώποις ἐκκειμένην, ἀλλ´, εἰ ἄρα, μέχρι τοῦ 
σημανθῆναι μόνον φθάνουσαν. Εἰ δέ τις ἐν πείρᾳ γεγένηται τῶν πραγμάτων, 
μᾶλλον εἴσεται τὸ ἐν τῷ στοχάζεσθαι ἀποπτωτικὸν τῶν λεγόντων καὶ αὐτῶν τῶν 
συγγραψαμένων ἤπερ νομιζόμενον ἐπιτευκτικόν. Καὶ Ἡσαΐας γοῦν, ὡς οὐ 
δυναμένων τούτων εὑρίσκεσθαι ὑπὸ ἀνθρώπων, φησὶ πρὸς τὴν θυγατέρα τῶν 
Χαλδαίων τῶν ταῦτα μάλιστα παρὰ πάντας ἐπαγγελλομένων· 
« Στήτωσαν δὴ καὶ σωσάτωσάν σε οἱ ἀστρολόγοι τοῦ οὐρανοῦ, ἀναγγειλάτωσάν 
σοι τί μέλλει ἐπὶ σὲ ἔρχεσθαι. » 
Διὰ γὰρ τούτων διδασκόμεθα μὴ δύνασθαι τοὺς πάνυ περὶ ταῦτα φιλομαθεῖς 
προδηλοῦν ἃ βεβούληται κύριος ἑκάστῳ ἔθνει ἐπαγαγεῖν. »
Τοσαῦτα καὶ ὁ δηλωθεὶς ἀνήρ. Ἀλλὰ γὰρ ὁ πᾶς ἡμῖν οὗτος εἰς δύο τὰ μέγιστα 
συναιρεῖται λόγος, εἴς τε τὸ μὴ θεοὺς εἶναι τοὺς κατὰ πόλιν χρᾶν 
νενομισμένους καὶ εἰς τὸ μηδὲ ἀγαθοὺς δαίμονας, τοὐναντίον δὲ γόητάς τινας 
καὶ πλάνους καὶ ἀπατεῶνας τυγχάνειν, ἐπ´ ὀλέθρῳ καὶ διαστροφῇ τῆς ἀληθοῦς 
εὐσεβείας τὴν εἰς ἀνθρώπους πλάνην, τήν τε ἄλλην καὶ τὴν περὶ εἱμαρμένης, 
προβεβλημένους. Ἀφ´ ἧς μηδενὸς τῶν ἐξ αἰῶνος πλὴν Ἰησοῦ τοῦ σωτῆρος ἡμῶν 
τὸ πᾶν τῶν ἀνθρώπων γένος λελυτρωμένου, εἰκότως ἡμῖν ἐν ἀρχαῖς τῆς 
Εὐαγγελικῆς Προπαρασκευῆς τὰ παρόντα πάντα διὰ σπουδῆς γέγονεν, ὡς ἂν ἔργῳ 
μάθοιμεν, ἐκ τίνων προγόνων φύντες καὶ οἵᾳ τὸ πρὶν ἀπάτῃ συνεχομένων ἐξ 
ὁπόσης τε καὶ πηλίκης ἀνανεύσαντες αὐτοί τε ἡμεῖς καὶ ὁ σύμπας τῶν 
ἀνθρώπων βίος ἀβλεψίας τε καὶ ἀθεότητος τὴν ἴασιν τῆς μακρᾶς καὶ 
πολυχρονίου δαιμονικῆς ἐνεργείας διὰ μόνης τῆς σωτηρίου Εὐαγγελικῆς 
εὑράμεθα διδασκαλίας. 
 | [6,11e] Passons maintenant à cette concession que nous avons faite (car elle 
n'était aucunement préjudiciable à notre discussion), qu'il n'est pas 
au-dessus des forces humaines de comprendre le sens caché dans les 
diverses configurations des astres, les signes et les événements qu'ils 
désignent; et examinons, s'il y a quelque chose de vrai dans ce système. 
Les maîtres de l'art prétendent que ceux qui aspirent à une connaissance 
parfaite de la science horoscopique, doivent savoir, non seulement dans 
quelle douzième partie, mais encore dans quelle particule de cette 
douzième partie, et même dans quelle soixantième fraction de particule se 
trouve l'astre indicateur : ceux qui se piquent d'une exactitude encore 
plus grande, veulent qu'on aille jusqu'à savoir dans quelle soixantième 
fraction de soixantième fraction. Ils ajoutent qu'il faut faire la même 
chose à l'égard de chacune des planètes et rechercher leur rapport avec 
les étoiles fixes. Ils observent aussi qu'à l'égard de l'horizon oriental, 
il ne faut pas considérer seulement quelle est la douzième partie de cet 
horizon qui se lève, mais encore quelle est la particule de cette douzième 
partie, et de cette particule quelle est la soixantième fraction, si c'est 
la soixante et unième ou la soixante-deuxième; mais qui pourra se 
reconnaître dans ce labyrinthe de soixantième fraction ? Admettons 
largement que l'heure répond à la moitié d'une douzième partie, quel est 
celui qui pourra découvrir la division de l'heure qui correspond 
exactement à telle ou telle soixantième particule de cette douzième 
partie? Par exemple, qui pourra connaître avec une précision mathématique, 
qu'un individu est né à quatre heures, ou quatre heures et demie, ou 
quatre heures et quart, ou quatre heures et demi-quart, ou quatre heures 
et seize ou trente-deux minutes ? Car on prétend qu'il résulte une grande 
variété dans les signes, à raison de l'ignorance, non pas seulement d'une 
heure entière, mais encore d'un trentième d'heure : par exemple, entre la 
naissance de deux jumeaux, il n'existe souvent qu'un seul instant, et 
toutefois se rencontre-il de grandes variétés dans les accidents et les 
faits dont ces jumeaux sont passibles, variétés qui proviennent partie de 
la situation différente des astres au moment de leur naissance respective, 
partie de ce que ceux qui croyaient bien avoir observé l'heure, n'avaient 
pas fixé leur attention sur une certaine particule de la douzième partie 
du signe qui s'élevait sur l'horizon ; car il est impossible de ne pas se 
tromper de quelques instants. Mais accordons-leur qu'ils puissent saisir 
l'heure exacte, il est prouvé que le cercle zodiacal se meut d'occident en 
orient avec une telle lenteur, que chacune de ses parties n'accomplit son 
mouvement entier que de cent en cent ans. Quelle variété un mouvement si 
longtemps prolongé doit jeter dans les douze signes? Pendant qu'un signe 
paraît aux regards, l'autre demeure caché et ne peut être conçu que par 
l'esprit, et cependant ce signe invisible, dont on se forme à peine une 
idée vague, il est nécessaire de le connaître pour connaître la vérité. 
Toutefois nous voulons encore accorder que l'esprit puisse saisir le signe 
invisible, ou que le signe visible suffise pour que l'on découvre la 
vérité, il faudra bien que nos adversaires conviennent qu'ils ne sont pas 
capables de défendre sur tous les points ce qu'ils appellent la 
conjonction des astres, qui présentent une pareille configuration : par 
exemple, il peut arriver que la puissance d'un astre malfaisant soit plus 
ou moins neutralisée par l'aspect d'un autre astre d'une plus heureuse 
influence, comme l'effet de ce dernier astre peut à son tour être 
neutralisé par l'aspect d'un autre astre malfaisant qui tombe sur lui de 
manière qu'il  résulte de là une autre configuration qui soit de mauvais 
augure. En vérité, quiconque s'appliquera à l'étude de l'astrologie 
reconnaîtra qu'elle est au-dessus de la portée des mortels, et qu'au plus 
elle peut leur présenter quelques signes incertains. L'expérience démontre 
que les partisans de ce système se sont plus souvent trompés dans les 
conjectures qu'ils nous ont transmises soit de vive voix, soit par écrit, 
qu'ils n'ont atteint la vérité. C'est pourquoi Isaïe voyant que les hommes 
ne pouvaient parvenir à aucun résultat certain au moyen de la divination, 
dit à une fille des Chaldéens qui se vantaient d'être plus que tous les 
autres hommes versés dans cette prétendue science ; 
« Que les astrologues du ciel se lèvent et te sauvent, qu'ils t'annoncent 
ce qui doit arriver sur toi »
nous faisant entendre par ces paroles, que ceux qui font leur élude 
particulière de l'astrologie ne peuvent point prédire ce que Dieu a résolu 
d'établir pour chaque nation.» 
C'est ainsi que s'exprime le célèbre Origène. Ainsi toute notre dispute se 
réduit à deux chefs principaux: le premier, qu'ils n'étaient pas dieux 
ceux qui passaient pour rendre des oracles dans les villes: le second, 
qu'il n'y a jamais eu de bons génies, mais des charlatans, des séducteurs, 
des imposteurs, qui, pour miner la véritable religion, ont introduit parmi 
les hommes entre autres erreurs,  celle de la fatalité. Comme personne,  
excepté Jésus-Christ notre Sauveur, n'a tiré le genre humain de cet abîme, 
j'ai cru devoir traiter ce sujet avec soin au commencement de la 
Préparation évangélique, afin d'apprendre par les faits mêmes de quels 
ancêtres nous sommes issus, et à quelles erreurs ils étaient auparavant 
asservis, et comment nous, et tout le genre humain, sortant enfin de cet 
abîme d'aveuglement et d'impiété, avons trouvé, au moyen de la seule 
doctrine salutaire de l'Évangile, un remède à l'action terrible que les 
démons exerçaient sur nous depuis si longtemps.
 |