HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, livre VI

Chapitre 11c

  Chapitre 11c

[6,11c] Φέρε δὲ ἀγωνισώμεθα καὶ περὶ τοῦ τοὺς ἀστέρας μηδαμῶς εἶναι ποιητικοὺς τῶν ἐν ἀνθρώποις, σημαντικοὺς δὲ μόνον. Σαφὲς δὴ ὅτι εἰ ὅδε τις σχηματισμὸς τῶν ἀστέρων ποιητικὸς νομίζοιτο τῶνδέ τινων τῶν γινομένων περὶ τὸν ἄνθρωπον (ἔστω γὰρ περὶ τούτου νῦν ζητεῖσθαι τὸν λόγον), οὐκ ἂν σήμερον φέρε εἰπεῖν γενόμενος σχηματισμὸς περὶ τόνδε δύναιτο νοεῖσθαι πεποιηκέναι τὰ παρεληλυθότα περὶ ἕτερον καὶ περὶ ἑτέρους· πᾶν γὰρ τὸ ποιοῦν πρεσβύτερον τοῦ πεποιημένου. Ὅσον δὲ ἐπὶ τοῖς μαθήμασι τῶν τὰ τοιαῦτα ἐπαγγελλομένων, πρεσβύτερα τοῦ σχηματισμοῦ προλέγεσθαι νομίζεται περὶ τοὺς ἀνθρώπους. Ἐπαγγέλλονται γὰρ τόνδε τινὰ τόπον, τὴν ὥραν λαβόντες τοῦδε τοῦ ἀνθρώπου, καταλαμβάνειν πῶς ἕκαστος τῶν πλανωμένων κατὰ κάθετον τῆσδε τῆς μοίρας τοῦ ζῳδίου τῶν ἐν αὐτῷ λεπτῶν καὶ ποῖος ἀστὴρ τοῦ ζῳδιακοῦ κατὰ τοῦ ἀνατολικοῦ ἐτύγχανεν ὁρίζοντος ποῖός τε κατὰ τοῦ δυτικοῦ καὶ τίς κατὰ τοῦ μεσουρανήματος καὶ τίς κατὰ τοῦ ἀντιμεσουρανήματος. Καὶ ἐπὰν θῶσι τοὺς ἀστέρας, οὓς νομίζουσιν ἑαυτοῖς ἐσχηματικέναι, κατὰ τὸν καιρὸν τῆς τοῦ δεῖνος γενέσεως ἐσχηματισμένους οὑτωσί, τῷ χρόνῳ τῆς ἀποτέξεως τοῦ περὶ οὗ σκοποῦσιν οὐ μόνον τὰ μέλλοντα ἐξετάζουσιν, ἀλλὰ καὶ τὰ παρεληλυθότα καὶ τὰ πρὸ τῆς γενέσεως καὶ τῆς σπορᾶς τοῦ περὶ οὗ λόγος γεγενημένα, περὶ πατρὸς ποταπὸς ὢν τυγχάνει, πλούσιος πένης, ὁλόκληρος τὸ σῶμα σεσινωμένος, τὸ ἦθος βελτίων χείρων, ἀκτήμων πολυκτήμων, τήνδε τὴν πρᾶξιν τήνδε ἔχων. Τὰ δ´ αὐτὰ καὶ περὶ τῆς μητρὸς καὶ περὶ πρεσβυτέρων ἀδελφῶν, ἐὰν τύχωσιν ὄντες. Ἔστω δὲ ἡμᾶς ἐπὶ τοῦ παρόντος προσίεσθαι αὐτοὺς καταλαμβάνειν τὰ ἐν τόπῳ ἀληθῆ, περὶ οὗ καὶ αὐτοῦ ὕστερον δείξομεν ὅτι οὐχ οὕτως ἔχει. Πευσώμεθα τοίνυν τῶν ὑπολαμβανόντων κατηναγκάσθαι ὑπὸ τῶν ἄστρων τὰ τῶν ἀνθρώπων πράγματα, τίνα τρόπον σήμερον σχηματισμὸς τοιόσδε δύναται πεποιηκέναι τὰ πρεσβύτερα. Εἰ γὰρ τοῦτο ἀμήχανον, καθ´ δὴ {ὅτι} εὑρίσκεται τὸ περὶ τῶν πρεσβυτέρων τοῦ χρόνου ἀληθές, σαφὲς τὸ μὴ πεποιηκέναι τοὺς ἀστέρας οὑτωσὶ κινουμένους ἐν οὐρανῷ τὰ παρεληλυθότα καὶ γενόμενα πρὸ τοῦ οὕτως ἔχειν αὐτούς. Εἰ δὲ τοῦτο, τάχα προσιέμενος ἀληθεύειν αὐτούς, ἐπιστήσας τοῖς περὶ τῶν μελλόντων λεγομένοις, ἐρεῖ ἀληθεύειν αὐτοὺς οὐ τῷ ποιεῖν τοὺς ἀστέρας, ἀλλὰ τῷ σημαίνειν μόνον. Ἐὰν δέ τις φάσκῃ τὰ μὲν παρεληλυθότα μὴ ποιεῖν τοὺς ἀστέρας, ἀλλὰ ἄλλους μὲν σχηματισμοὺς τοὺς τῆς ἐκείνων γενέσεως αἰτίους γεγονέναι, τὸν δὲ νῦν σχηματισμὸν σεσημαγκέναι μόνον, τὰ μέντοι μέλλοντα δηλοῦσθαι ἀπὸ τοῦ ἐνεστηκότος σχηματισμοῦ τῆς τοῦ δεῖνος γενέσεως, παραστησάτω τὴν διαφορὰν τοῦ ἀπὸ τῶν ἀστέρων δύνασθαι δεῖξαι ὅτι τάδε μὲν νενόηται ἀληθῆ ὡς ἀπὸ ποιούντων, τάδε δὲ ὡς ἀπὸ σημαινόντων μόνον. Μὴ ἔχοντες δὲ δοῦναι τὴν διαφοράν, εὐγνωμόνως συγκαταθήσονται μηδὲν τῶν κατὰ τοὺς ἀνθρώπους ἀπὸ τῶν ἀστέρων γίνεσθαι, ἀλλ´ ὡς προειρήκαμεν, εἰ ἄρα, σημαίνεσθαι· ὡς εἰ μὴ καὶ ἀπὸ τῶν ἀστέρων τις ἐλάμβανε τὰ παρεληλυθότα καὶ τὰ μέλλοντα, ἀλλ´ ἀπὸ τοῦ νοῦ τοῦ θεοῦ διά τινος λόγου προφητικοῦ. Ὥσπερ γὰρ προαπεδείξαμεν ὅτι οὐδὲν λυπεῖ τὸν περὶ τοῦ ἐφ´ ἡμῖν λόγον τὸ τὸν θεὸν εἰδέναι τὰ πραχθησόμενα ἑκάστῳ, οὕτως οὐδὲ τὰ σημεῖα, ἔταξεν θεὸς εἰς τὸ σημαίνειν, ἐμποδίζει τὸ ἐφ´ ἡμῖν, ἀλλὰ παραπλησίως βιβλίῳ περιέχοντι τὰ μέλλοντα προφητικῶς πᾶς οὐρανὸς δύναται, οἱονεὶ βίβλος ὢν θεοῦ, περιέχειν τὰ μέλλοντα. Διόπερ ἐν τῇ προσευχῇ τοῦ Ἰωσὴφ δύναται οὕτω νοεῖσθαι τὸ λεγόμενον ὑπὸ τοῦ Ἰακώβ· « Ἀνέγνων γὰρ ἐν ταῖς πλαξὶ τοῦ οὐρανοῦ ὅσα συμβήσεται ὑμῖν καὶ τοῖς υἱοῖς ὑμῶν. » Τάχα δὲ καὶ τὸ « Εἱλιγήσεται οὐρανὸς ὡς βιβλίον » τοὺς λόγους τοὺς περιεχομένους σημαντικοὺς τῶν ἐσομένων δηλοῖ ἀπαρτισθησομένους καὶ ἵν´ οὕτως εἴπω πληρωθησομένους, ὥσπερ λέγονται αἱ προφητεῖαι πεπληρῶσθαι τῷ ἐκβεβηκέναι. Καὶ οὕτως ἔσται εἰς σημεῖα τὰ ἄστρα γεγονότα, κατὰ τὴν λέγουσαν φωνὴν « Ἔστωσαν εἰς σημεῖα ». δὲ Ἱερεμίας ἐπιστρέφων ἡμᾶς πρὸς ἑαυτοὺς καὶ περιαιρῶν φόβον τὸν ἐπὶ τοῖς νομιζομένοις σημαίνεσθαι, τάχα δὲ καὶ ὑπολαμβανομένοις ἐκεῖθεν ἔρχεσθαί φησιν· « Ἀπὸ τῶν σημείων τοῦ οὐρανοῦ μὴ φοβεῖσθε. » [6,11c] Poursuivons notre discussion, et essayons de démontrer, que les astres ne sont jamais causes réelles, mais simplement signes de ce qui arrive parmi les hommes. D'abord, il est clair que, lors même où on regarderait telle ou telle configuration comme cause efficiente de certains événements humains (pesons bien cette raison), on n'admettrait pas qu'une configuration qui a, par exemple, lieu aujourd'hui relativement à un individu, ait été cause efficiente d'événements passés à l'égard d'un autre: car le principe générateur doit être plus ancien que sa production. Or, si l'on consulte les partisans de cette science, ils font remonter l'influence de celle configuration jusqu'à des hommes antérieurs à elle. Sont-ils, en effet, parvenus à découvrir par quelque moyen l'heure de la naissance d'un homme, ils prétendent qu'ils peuvent savoir à quelle hauteur perpendiculaire se trouvait alors chaque planète, quel signe du zodiaque ou même quelle partie de ce signe elle occupait; quelles étaient les constellations du zodiaque soit à l'orient, soit à l'occident, soit au midi, soit au septentrion. Puis à l'aide de cette prétendue disposition des astres qu'ils s'imaginent avoir aperçus et qu'ils supposent avoir existé au moment de sa naissance, ils devinent non seulement ce qui lui arrivera, mais encore tout ce qui lui est arrivé dans toute sa vie; bien plus ce qui est arrivé avant sa conception et sa naissance, par exemple, quels était son père? était-il distingué ou obscur, avait-il tous ses membres ou était-il mutilé, ses mœurs étaient-elles bonnes ou mauvaises, vivait-il dans la pénurie ou dans l'abondance, exerçait-il telle ou telle profession? De même pour sa mère et ses frères, s'il en a qui soient nés avant lui. Il nous sera aisé ainsi de prouver que personne ne peut savoir la situation véritable des astres; mais admettons un instant qu'on le puisse, nous demanderons toujours à ces hommes qui soumettent les événements à l'influence des astres, en quoi la configuration d'aujourd'hui peut avoir influé sur les événements antérieurs. S'il est impossible qu'elle ait influé, donc, il est vrai de dire, des choses passées, qu'elles n'ont point été produites par telle ou telle disposition des astres qui leur est postérieure. Répondra-t-on que les astres annonçant la vérité sur les événements futurs, on doit croire qu'ils l'annoncent aussi sur les événements passés? alors on fait des astres, des signes, non des causes efficientes des événements. Répondra-t-on encore qu'à le vérité la situation actuelle des astres n'est point la cause des événements passés, qu'elle en est seulement le signe, d'autres configurations les ayant produits et annoncés, mais que l'avenir d'un homme est certainement annoncé et produit par l'état du ciel au moment de sa naissance? alors qu'on donne la raison pourquoi les astres sont tantôt causes, tantôt signes. Comme il est impossible de la donner, il vaut mieux avouer franchement que les astres ne sont point les causes de ce qui arrive aux hommes, qu'ils n'en sont que les signes, si tant est que cela soit, comme nous l'avons dit plus haut. De manière que ce ne serait plus d'après la configuration des astres que l'on acquerrait la compréhension des événements passés et futurs, mais d'après l'esprit de Dieu manifesté par les prophéties. Car, comme nous l'avons déjà démontré, de même que notre libre arbitre n'est aucunement altéré par la prénotion qu'a Dieu des actions que chacun de nous doit faire, de même aussi, notre libre arbitre n'éprouve aucun obstacle, à raison des signes que Dieu a établis pour indiquer les choses. Mais, semblable à un livre qui contient les événements futurs prophétiquement annoncés, le ciel entier qui est le livre de Dieu, peut contenir ces événements. C'est dans ce sens que l'on peut entendre ce qu'a dit Jacob dans la prière de Joseph: « Il a lu dans les tablettes du ciel les événements qui nous arriveront ainsi qu'à vos fils. » Peut-être aussi ces paroles : « le ciel se ploiera comme un livre (Isaïe, XXXIV, 4) » signifient-elles que les signes des choses futures qui apparaissent au ciel, auront leur entier accomplissement, leur accomplissement parfait, ainsi que les oracles des prophètes sont censés accomplis par l'événement. D'où il suit que les astres ont été créés pour servir uniquement de signes suivant ces paroles : « Qu'ils soient des signes! » Aussi Jérémie, voulant nous faire faire un retour sur nous-mêmes, et nous ôter la peur des événements dont les astres sont considérés comme signes et peut-être aussi comme causes efficientes, a-t-il dit : « Ne craignez rien des signes du ciel (Jérémie X, 2) »


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Dernière mise à jour : 31/01/2008