HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre VI

Chapitre 8

 Chapitre 8

[6,8] Η'. <1> Ἐν τούτωι δὲ τῆς κατηχήσεως ἐπὶ τῆς Ἀλεξανδρείας τοὔργον ἐπιτελοῦντι τῶι Ὠριγένει πρᾶγμά τι πέπρακται φρενὸς μὲν ἀτελοῦς καὶ νεανικῆς, πίστεώς γε μὴν ὁμοῦ καὶ σωφροσύνης μέγιστον δεῖγμα περιέχον. <2> Τὸ γάρ· εἰσὶν εὐνοῦχοι οἵτινες εὐνούχισαν ἑαυτοὺς διὰ τὴν βασιλείαν τῶν οὐρανῶν ἁπλούστερον καὶ νεανικώτερον ἐκλαβών, ὁμοῦ μὲν σωτήριον φωνὴν ἀποπληροῦν οἰόμενος, ὁμοῦ δὲ καὶ διὰ τὸ νέον τὴν ἡλικίαν ὄντα μὴ ἀνδράσι μόνον, καὶ γυναιξὶ δὲ τὰ θεῖα προσομιλεῖν, ὡς ἂν πᾶσαν τὴν παρὰ τοῖς ἀπίστοις αἰσχρᾶς διαβολῆς ὑπόνοιαν ἀποκλείσειεν, τὴν σωτήριον φωνὴν ἔργοις ἐπιτελέσαι ὡρμήθη, τοὺς πολλοὺς τῶν ἀμφ' αὐτὸν γνωρίμων διαλαθεῖν φροντίσας. <3> Οὐκ ἦν δὲ ἄρα δυνατὸν αὐτῶι καίπερ βουλομένωι τοσοῦτον ἔργον ἐπικρύψασθαι. Γνοὺς δῆτα ὕστερον Δημήτριος, ἅτε τῆς αὐτόθι παροικίας προεστώς, εὖ μάλα μὲν αὐτὸν ἀποθαυμάζει τοῦ τολμήματος, τὴν δέ γε προθυμίαν καὶ τὸ γνήσιον αὐτοῦ τῆς πίστεως ἀποδεξάμενος, θαρρεῖν παρακελεύεται, καὶ νῦν μᾶλλον ἔχεσθαι αὐτὸν τοῦ τῆς κατηχήσεως ἔργου παρορμᾶι. <4> Ἀλλὰ τότε μὲν οὗτος τοιοῦτός τις ἦν· οὐ μακροῖς δὲ χρόνοις ὕστερον αὐτὸς ὁρῶν εὖ πράττοντα μέγαν τε καὶ λαμπρὸν καὶ παρὰ πᾶσιν ὄντα βεβοημένον, ἀνθρώπινόν τι πεπονθώς, τοῖς ἀνὰ τὴν οἰκουμένην ἐπισκόποις καταγράφειν ὡς ἀτοπωτάτου τοῦ πραχθέντος ἐπειρᾶτο, ὅτε τῶν κατὰ Παλαιστίνην οἱ μάλιστα δόκιμοι καὶ διαπρέποντες Καισαρείας τε καὶ Ἱεροσολύμων ἐπίσκοποι πρεσβείων τὸν Ὠριγένην καὶ τῆς ἀνωτάτω τιμῆς ἄξιον εἶναι δοκιμάσαντες, χεῖρας εἰς πρεσβυτέριον αὐτῶι τεθείκασιν. <5> Τηνικαῦτα δ' οὖν εἰς μέγα δόξης προελθόντος ὄνομά τε παρὰ τοῖς πανταχῆι πᾶσιν ἀνθρώποις καὶ κλέος ἀρετῆς καὶ σοφίας οὐ σμικρὸν κτησαμένου, μηδεμιᾶς ἄλλης εὐπορῶν Δημήτριος κατηγορίας, τῆς πάλαι ἐν παιδὶ γεγονυίας αὐτῶι πράξεως δεινὴν ποιεῖται διαβολήν, συμπεριλαβεῖν τολμήσας ταῖς κατηγορίαις τοὺς ἐπὶ τὸ πρεσβυτέριον αὐτὸν προάξαντας. <6> ταῦτα μὲν οὖν μικρὸν ἐπράχθη ὕστερον· τότε γε μὴν Ὠριγένης ἐπὶ τῆς Ἀλεξανδρείας τὸ τῆς θείας διδασκαλίας ἔργον εἰς ἅπαντας ἀφυλάκτως τοὺς προσιόντας νύκτωρ καὶ μεθ' ἡμέραν ἐπετέλει, τοῖς θείοις ἀόκνως μαθήμασιν καὶ τοῖς ὡς αὐτὸν φοιτῶσιν τὴν πᾶσαν ἀνατιθεὶς σχολήν. <7> Ἐπὶ δέκα δὲ καὶ ὀκτὼ ἔτεσιν τὴν ἀρχὴν ἐπικρατήσαντα Σευῆρον Ἀντωνῖνος παῖς διαδέχεται. Ἐν τούτωι δὲ τῶν κατὰ τὸν διωγμὸν ἀνδρισαμένων καὶ μετὰ τοὺς ἐν ὁμολογίαις ἀγῶνας διὰ προνοίας θεοῦ πεφυλαγμένων εἷς τις ὢν Ἀλέξανδρος, ὃν ἀρτίως ἐπίσκοπον τῆς ἐν Ἱεροσολύμοις ἐκκλησίας ἐδηλώσαμεν, οἷα ταῖς ὑπὲρ Χριστοῦ διαπρέψας ὁμολογίαις, τῆς δηλωθείσης ἐπισκοπῆς ἀξιοῦται, ἔτι Ναρκίσσου, ὃς ἦν αὐτοῦ πρότερος, περιόντος τῶι βίωι. [6,8] CHAPITRE VIII. <1> A cette époque, quand Origène s'acquittait de sa fonction dans la catéchèse d'Alexandrie, il fit une chose qui est la plus grande preuve d'un esprit sans maturité et juvénile, mais aussi de foi et de chasteté. <2> Le passage : « Il y a des eunuques qui se sont rendus tels eux-mêmes pour le royaume des cieux », fut pris par lui de la façon la plus simple et la plus enfantine, et soit dans la pensée d'accomplir la parole du Sauveur, soit aussi parce qu'il prêchait la parole de Dieu, lui tout jeune homme, non seulement aux hommes mais encore aux femmes; afin de couper court à tout soupçon et calomnie malveillante de la part des infidèles, il se mit à accomplir d'une façon réelle la parole du Sauveur et il eut soin d'en garder le secret à l'égard de la plupart de ses amis. <3> Mais il ne dépendait pas de lui, malgré son vouloir, qu'un tel fait demeurât caché. Plus tard on effet, Démétrius, en sa qualité de chef de l'église de ce pays, le connut; il admira tout à fait Origène pour sa hardiesse ; il loua son zèle et la sincérité de sa foi, il l'exhorta à avoir confiance et l'encouragea à s'adonner, maintenant surtout, à l'œuvre de la catéchèse. <4> Telle fut à cette époque l'attitude de Démétrius ; mais peu de temps après, lorsque le même évêque vit que les succès d'Origène le rendaient grand, illustre et célèbre entre tous, il en éprouva un sentiment humain, et il essaya de l'accuser près des evêques de la terre, d'avoir tenté une action très déraisonnable, quand les evêques les plus estimables et les plus on renom de Palestine, ceux de Césarée et de Jérusalem, avaient jugé Origène digne de récompense et de l'honneur le plus haut, et lui avaient imposé les mains pour le sacerdoce. <5> Il était arrivé alors à une grande gloire, et son nom était partout sur les lèvres de tous les hommes, et il possédait une réputation de vertu et de sagesse singulière ; Démétrius n'ayant pas d'autre sujet de plainte, lui reprocha méchamment l'action qu'il avait depuis longtemps commise dans son enfance et il eut l'audace d'envelopper dans ses accusations ceux qui l'avaient promu au sacerdoce. <6> Mais ceci arriva un peu plus tard : alors Origène était occupé à Alexandrie à l'œuvre de l'enseignement divin, il soutenait à tous ceux qui l'approchaient librement, la nuit et le jour, sacrifiant tout son loisir, sans hésitation, à ses divines éludes et à ceux qui venaient vers lui. <7> Sévère avait possédé le pouvoir dix-huit ans. Antonin son fils lui succéda. Alors parmi ceux qui s'étaient conduits bravement dans la persécution et qui avaient été sauvés après les luttes de la confession par la providence de Dieu, se trouvait un certain Alexandre que nous avons récemment présenté comme evêque de l'église de Jérusalem. Il s'était tellement distingué dans les témoignages rendus au Christ qu'il fut jugé digne du susdit siège, quoique Narcisse son prédécesseur fût encore vivant.


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Dernière mise à jour : 11/05/2010