HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Oreste (pièce complète)

Vers 1600-1649

  Vers 1600-1649

[1600] (Μενέλαος)
γὰρ δίκαιον ζῆν σε;
(Ὀρέστης)
Καὶ κρατεῖν γε γῆς.
(Μενέλαος)
Ποίας;
(Ὀρέστης)
Ἐν Ἄργει τῷδε τῷ Πελασγικῷ.
(Μενέλαος)
Εὖ γοῦν θίγοις ἂν χερνίβων
(Ὀρέστης)
Τί δὴ γὰρ οὔ;
(Μενέλαος)
Καὶ σφάγια πρὸ δορὸς καταβάλοις.
(Ὀρέστης)
Σὺ δ' ἂν καλῶς;
(Μενέλαος)
Ἁγνὸς γάρ εἰμι χεῖρας.
(Ὀρέστης)
Ἀλλ' οὐ τὰς φρένας.
(Μενέλαος)
(1605) Τίς δ' ἂν προσείποι σέ;
(Ὀρέστης)
Ὅστις ἐστὶ φιλοπάτωρ.
(Μενέλαος)
Ὅστις δὲ τιμᾷ μητέρα;
(Ὀρέστης)
Εὐδαίμων ἔφυ.
(Μενέλαος)
Οὔκουν σύ γε.
(Ὀρέστης)
Οὐ γὰρ ἁνδάνουσιν αἱ κακαί.
(Μενέλαος)
Ἄπαιρε θυγατρὸς φάσγανον.
(Ὀρέστης)
Ψευδὴς ἔφυς.
(Μενέλαος)
Ἀλλὰ κτενεῖς μου θυγατέρα;
(Ὀρέστης)
Οὐ ψευδὴς ἔτ' εἶ.
(Μενέλαος)
(1610) Οἴμοι, τί δράσω;
(Ὀρέστης)
Πεῖθ' ἐς Ἀργείους μολὼν
(Μενέλαος)
Πειθὼ τίνα;
(Ὀρέστης)
Ἡμᾶς μὴ θανεῖν· αἰτοῦ πόλιν.
(Μενέλαος)
παῖδά μου φονεύσετε;
(Ὀρέστης)
Ὧδ' ἔχει τάδε.
(Μενέλαος)
τλῆμον Ἑλένη
(Ὀρέστης)
Τἀμὰ δ' οὐχὶ τλήμονα;
(Μενέλαος)
Σὲ σφάγιον ἐκόμισ' ἐκ Φρυγῶν
(Ὀρέστης)
Εἰ γὰρ τόδ' ἦν.
(Μενέλαος)
(1615) Πόνους πονήσας μυρίους.
(Ὀρέστης)
Πλήν γ' εἰς ἐμέ.
(Μενέλαος)
Πέπονθα δεινά.
(Ὀρέστης)
Τότε γὰρ ἦσθ' ἀνωφελής.
(Μενέλαος)
Ἔχεις με.
(Ὀρέστης)
Σαυτὸν σύ γ' ἔλαβες κακὸς γεγώς.
Ἀλλ' εἶ', ὕφαπτε δώματ', Ἠλέκτρα, τάδε·
σύ τ', φίλων μοι τῶν ἐμῶν σαφέστατε,
(1620) Πυλάδη, κάταιθε γεῖσα τειχέων τάδε.
(Μενέλαος)
γαῖα Δαναῶν ἱππίου τ' Ἄργους κτίται,
οὐκ εἶ' ἐνόπλῳ ποδὶ βοηδρομήσετε;
Πᾶσαν γὰρ ὑμῶν ὅδε βιάζεται πόλιν
ζῆν, αἷμα μητρὸς μυσαρὸν ἐξειργασμένος.
(Ἀπόλλων)
(1625) Μενέλαε, παῦσαι λῆμ' ἔχων τεθηγμένον·
Φοῖβός σ' Λητοῦς παῖς ὅδ' ἐγγὺς ὢν καλῶ·
σύ θ' ὃς ξιφήρης τῇδ' ἐφεδρεύεις κόρῃ,
Ὀρέσθ', ἵν' εἰδῇς οὓς φέρων ἥκω λόγους.
Ἑλένην μὲν ἣν σὺ διολέσαι πρόθυμος ὢν
(1630) ἥμαρτες, ὀργὴν Μενέλεῳ ποιούμενος,
ἥδ' ἐστίν, ἣν ὁρᾶτ' ἐν αἰθέρος πτυχαῖς,
σεσῳσμένη τε κοὐ θανοῦσα πρὸς σέθεν.
Ἐγώ νιν ἐξέσῳσα κἀπὸ φασγάνου
τοῦ σοῦ κελευσθεὶς ἥρπασ' ἐκ Διὸς πατρός.
(1635) Ζηνὸς γὰρ οὖσαν ζῆν νιν ἄφθιτον χρεών,
Κάστορί τε Πολυδεύκει τ' ἐν αἰθέρος πτυχαῖς
σύνθακος ἔσται, ναυτίλοις σωτήριος.
Ἄλλην δὲ νύμφην ἐς δόμους κτῆσαι λαβών,
ἐπεὶ θεοὶ τῷ τῆσδε καλλιστεύματι
(1640) Ἕλληνας εἰς ἓν καὶ Φρύγας συνήγαγον,
θανάτους τ' ἔθηκαν, ὡς ἀπαντλοῖεν χθονὸς
ὕβρισμα θνητῶν ἀφθόνου πληρώματος.
Τὰ μὲν καθ'(Ἑλένη)ν ὧδ' ἔχει· σὲ δ' αὖ χρεών,
Ὀρέστα, γαίας τῆσδ' ὑπερβαλόνθ' ὅρους
(1645) Παρράσιον οἰκεῖν δάπεδον ἐνιαυτοῦ κύκλον.
Κεκλήσεται δὲ σῆς φυγῆς ἐπώνυμον
Ἀζᾶσιν Ἀρκάσιν τ' Ὀρέστειον καλεῖν.
Ἐνθένδε δ' ἐλθὼν τὴν Ἀθηναίων πόλιν
δίκην ὑπόσχες αἵματος μητροκτόνου
[1600] (MÉNÉLAS) Est-il donc juste que tu vives? (ORESTE) Et que je règne sur ce pays. (MÉNÉLAS) Lequel ? (ORESTE) Argos, la ville des Pélasges. (MÉNÉLAS) Tu oserais toucher les vases d'eau lustrale ? (ORESTE) Pourquoi non ? (MÉNÉLAS) Tu immolerais les victimes avant le combat? (ORESTE) Et toi, t'en crois-tu digne? (MÉNÉLAS) Mes mains sont pures. (ORESTE) Mais non pas ton cœur. (MÉNÉLAS) (1605) Qui t'adresserait la parole? (ORESTE) Quiconque aime son père. (MÉNÉLAS) Et quiconque honore sa mère ? (ORESTE) Celui-là est heureux ! (MÉNÉLAS) Tu ne l'es donc pas? (ORESTE) Je n'aime pas les femmes perfides. (MÉNÉLAS) Écarte cette épée du sein de ma fille. (ORESTE) Tu t'abuses. (MÉNÉLAS) Veux-tu donc la tuer? (ORESTE) Tu l'as dit. (MÉNÉLAS) Hélas! que faire? (ORESTE) Va persuader aux Argiens... (MÉNÉLAS) Quoi? (ORESTE) De ne pas nous faire mourir. (MÉNÉLAS) Sinon vous égorgerez ma fille? (ORESTE) Il en sera ainsi. (MÉNÉLAS) Ô malheureuse Hélène ! (ORESTE) Et moi, ne suis-je pas malheureux ? (MÉNÉLAS) Je ne l'ai donc ramenée de Phrygie que pour être ta victime ! (ORESTE) Plut aux dieux ! (MÉNÉLAS) (1615) Après tant de fatigues ! (ORESTE) Qui ne furent pas dans mon intérêt. (MÉNÉLAS) Cruelle destinée ! (ORESTE) Tu m'as tantôt refusé ton secours. (MÉNÉLAS) Tu triomphes de moi. (ORESTE) Tu t'es pris toi-même dans tes perfidies. Mais, allons, Électre, mets le feu à ce palais ; et toi, le plus fidèle de mes amis, Pylade, embrase l'entablement de ces murs. (MÉNÉLAS) Ô terre de Danaüs! citoyens d'Argos aux nobles coursiers, accourez en armes à mon secours! Cet infâme parricide, tout souillé du sang de sa mère, veut vivre en dépit de vos lois. (APOLLON) (1625) Ménélas, calme ta colère; Phébus, le fils de Latone, est devant toi ; c'est lui qui t'appelle. Et toi aussi, Oreste, qui tiens le glaive suspendu sur le sein de cette jeune fille, écoute ce que je viens te dire. Hélène, que tu voulais faire périr pour te venger de Ménélas, et qui t'a échappé, est cet astre que vous voyez dans les profondeurs de l'éther; elle vit encore, et n'a point succombé sous vos coups ; c'est moi qui l'ai sauvée et qui l'ai dérobée à ton glaive, par l'ordre de Jupiter, mon père et le sien. Fille de Jupiter, elle doit vivre immortelle. Assise dans les profondeurs du ciel, auprès de Castor et de Pollux, elle luira propice aux nautoniers. Prends une autre épouse, Ménélas, puisque les dieux se servirent de la beauté d'Hélène pour exciter entre les Grecs et les Phrygiens cette guerre meurtrière, qui a dépeuplé la terre de cette foule de mortels orgueilleux qui la surchargent. Voilà pour ce qui concerne Hélène. Pour toi, Oreste, il faut que tu sortes des frontières de ce pays, pour habiter Parrhasie pendant la révolution d'une année; elle empruntera son nom à ton exil; les Arcades et les Azaniens l'appelleront Orestie. De là tu iras dans la ville d'Athènes, où tu auras à rendre compte de ton parricide


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Dernière mise à jour : 10/01/2008