HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hercule furieux (tragédie complète)

Vers 1-49

  Vers 1-49

[0] ΗΕΡΑΚΛΗΣ.
1 (᾿Αμφιτρύων)
Τίς τὸν Διὸς σύλλεκτρον οὐκ οἶδεν βροτῶν,
Ἀργεῖον (᾿Αμφιτρύων)᾽, ὃν Ἀλκαῖός ποτε
ἔτιχθ Περσέως, πατέρα τόνδἩρακλέους;
ὃς τάσδε Θήβας ἔσχον, ἔνθ γηγενὴς
5 σπαρτῶν στάχυς ἔβλαστεν, ὧν γένους Ἄρης
ἔσωςἀριθμὸν ὀλίγον, οἳ Κάδμου πόλιν
τεκνοῦσι παίδων παισίν. ἔνθεν ἐξέφυ
Κρέων Μενοικέως παῖς, ἄναξ τῆσδε χθονός.
Κρέων δὲ (Μεγάρα)ς τῆσδε γίγνεται πατήρ,
10 ἣν πάντες ὑμεναίοισι Καδμεῖοί ποτε
λωτῷ συνηλάλαξαν, ἡνίκεἰς ἐμοὺς
δόμους κλεινὸς Ἡρακλῆς νιν ἤγετο.
λιπὼν δὲ Θήβας, οὗ κατῳκίσθην ἐγώ,
(Μεγάρα)ν τε τήνδε πενθερούς τε παῖς ἐμὸς
15 Ἀργεῖα τείχη καὶ Κυκλωπίαν πόλιν
ὠρέξατοἰκεῖν, ἣν ἐγὼ φεύγω κτανὼν
Ἠλεκτρύωνα: συμφορὰς δὲ τὰς ἐμὰς
ἐξευμαρίζων καὶ πάτραν οἰκεῖν θέλων,
καθόδου δίδωσι μισθὸν Εὐρυσθεῖ μέγαν,
20 ἐξημερῶσαι γαῖαν, εἴθἭρας ὕπο
κέντροις δαμασθεὶς εἴτε τοῦ χρεὼν μέτα.
καὶ τοὺς μὲν ἄλλους ἐξεμόχθησεν πόνους,
τὸ λοίσθιον δὲ Ταινάρου διὰ στόμα
βέβηκἐς Ἅιδου, τὸν τρισώματον κύνα
25 ἐς φῶς ἀνάξων, ἔνθεν οὐχ ἥκει πάλιν.
γέρων δὲ δή τις ἔστι Καδμείων λόγος
ὡς ἦν πάρος Δίρκης τις εὐνήτωρ (Λύκος)
τὴν ἑπτάπυργον τήνδε δεσπόζων πόλιν,
τὼ λευκοπώλω πρὶν τυραννῆσαι χθονὸς
30 Ἀμφίονἠδὲ Ζῆθον, ἐκγόνω Διός.
οὗ ταὐτὸν ὄνομα παῖς πατρὸς κεκλημένος,
Καδμεῖος οὐκ ὤν, ἀλλἀπΕὐβοίας μολών,
κτείνει Κρέοντα καὶ κτανὼν ἄρχει χθονός,
στάσει νοσοῦσαν τήνδἐπεσπεσὼν πόλιν.
35 ἡμῖν δὲ κῆδος ἐς Κρέοντἀνημμένον
κακὸν μέγιστον, ὡς ἔοικε, γίγνεται.
τοὐμοῦ γὰρ ὄντος παιδὸς ἐν μυχοῖς χθονὸς
καινὸς οὗτος τῆσδε γῆς ἄρχων Λύκος
τοὺς Ἡρακλείους παῖδας ἐξελεῖν θέλει
40 κτανὼν δάμαρτά <θ᾽>, ὡς φόνῳ σβέσῃ φόνον,
κἄμ᾽ — εἴ τι δὴ χρὴ κἄμἐν ἀνδράσιν λέγειν
γέροντἀχρεῖονμή ποθοἵδἠνδρωμένοι
μήτρωσιν ἐκπράξωσιν αἵματος δίκην.
ἐγὼ δέλείπει γάρ με τοῖσδἐν δώμασιν
45 τροφὸν τέκνων οἰκουρόν, ἡνίκα χθονὸς
μέλαιναν ὄρφνην εἰσέβαινε, παῖς ἐμός
σὺν μητρί, τέκνα μὴ θάνωςἩρακλέους,
βωμὸν καθίζω τόνδε σωτῆρος Διός,
ὃν καλλινίκου δορὸς ἄγαλμἱδρύσατο
[0] HÉRACLÈS. FURIEUX. 1 AMPHITRYON. Qui des mortels ne connaît pas celui dont Zeus a partagé la couche conjugale, l'Argien Amphitryon, qu'engendra jadis Alcée, le fils de Persée, et qui est le père d'Héraclès ? Vous le voyez ici. Il habite cette ville, Thèbes, où, née de la terre, a germé la moisson des Spartes : de leur race Arès ne sauva qu'un petit nombre, qui peuplent des enfants de leurs enfants la ville de Cadmos. C'est d'eux qu'est issu Créon, fils de Ménoecée, roi de ce pays. Or Créon est le père de Mégara que voici et que tous les Cadméens, aux chants d'hyménée, ont escortée avec la flûte, dans l'allégresse, quand à mon palais l'illustre Héraclès l'a conduite. 13 Ayant quitté Thèbes, où j'ai fixé ma demeure, et Mégara et ses beaux-parents, mon fils aspire à habiter Argos, et la ville cyclopéenne. J'en suis exilé pour avoir tué Électryon; mais pour adoucir mon infortune et me ramener dans ma patrie, il a offert à Eurysthée comme prix de mon retour - prix bien élevé - de purger de ses monstres la terre; c'est qu'Héra l'avait dompté de son aiguillon, ou que le voulait ainsi la fatalité. Ses autres travaux, il en est venu à bout; mais, dernier exploit, par la bouche du Ténare il est allé chez Hadès pour amener à la lumière le chien aux trois corps; il n'en est pas revenu. 26 Or, suivant une vieille tradition des Cadméens, il y a eu jadis un certain Lycos, époux de Dircé, qui était le maître de cette Ville aux Sept Tours avant que ne fussent rois de ce pays les jumeaux aux blancs coursiers, Amphion et Zéthos, nés de Zeus. Un fils de ce Lycos, qui porte le même nom que son père et qui n'est pas Cadméen, mais vient de l'Eubée, a tué Créon, et par ce meurtre s'est rendu souverain du pays, profitant de la sédition qui troublait cette cité pour tomber sur elle. Pour nous, cette alliance qui nous unit à Créon sera l'origine, semble-t-il, du plus grand des malheurs. Car pendant que mon fils est dans les entrailles de la terre, lui, le nouveau maître de ce pays, Lycos, veut faire périr les fils d'Héraclès après avoir tué, pour éteindre le meurtre par le meurtre, et son épouse et moi-même, s'il faut me compter encore parmi les hommes, moi, un vieillard inutile. Il craint qu'un jour ces enfants, devenus hommes, ne lui demandent compte du sang de leur aïeul maternel. Et moi - car mon fils m'a laissé dans ce palais pour élever ses enfants et garder sa demeure pendant qu'il descendait dans les ténèbres mystérieuses de la terre, mon pauvre fils ! - moi, avec leur mère, pour arracher à la mort les enfants d'Héraclès, je reste assis à cet autel de Zeus-Sauveur, qu'a élevé, en souvenir des glorieuses victoires de sa lance,


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Dernière mise à jour : 9/10/2009