Texte grec :
[262] Ὄνοι πρὸς τὸν Δία.
Ὄνοι ποτὲ ἀχθόμενοι ἐπὶ τῷ συνεχῶς ἀχθοφορεῖν καὶ ταλαιπωρεῖν
πρέσβεις ἔπεμψαν πρὸς τὸν Δία, λύσιν τινὰ αἰτούμενοι τῶν πόνων. Ὁ
δὲ αὐτοῖς ἐπιδεῖξαι βουλόμενος ὅτι τοῦτο ἀδύνατόν ἐστιν, ἔφη τότε
αὐτοὺς ἀπαλλαγήσεσθαι τῆς κακοπαθείας, ὅταν οὐροῦντες ποταμὸν
ποιήσωσι. Κἀκεῖνοι αὐτὸν ἀληθεύειν ὑπολαβόντες ἀπ' ἐκείνου καὶ
μέχρι νῦν ἔνθα ἂν ἀλλήλων οὖρον ἴδωσιν, ἐνταῦθα καὶ αὐτοὶ
περιιστάμενοι οὐροῦσιν.
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι τὸ ἑκάστῳ πεπρωμένον ἀθεράπευτόν ἐστι.
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Traduction française :
[262] LES ÂNES S'ADRESSANT A ZEUS
Un jour les ânes excédés d'avoir toujours des fardeaux à porter et des fatigues
à souffrir, envoyèrent des députés à Zeus, pour demander qu'il mit un terme à
leurs travaux. Zeus, voulant leur montrer que la chose était impossible, leur
dit qu'ils seraient délivrés de leur misère, quand ils auraient, en pissant,
formé une rivière. Les ânes prirent au sérieux cette réponse, et depuis ce temps
jusqu'à nos jours, quand ils voient quelque part de l'urine d'âne, ils
s'arrêtent tout autour, eux aussi, pour pisser.
Cette fable montre qu'on ne peut rien changer à sa destinée.
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