Texte grec :
[292] Παιδίον ἐσθίον σπλάγχνα.
Βοτῆρες ἐπ' ἀγρῷ θύοντες αἶγα τοὺς σύνεγγυς ἐκάλεσαν. Σὺν αὐτοῖς
δὲ ἦν καὶ γυνὴ πενιχρά, μεθ' ἧς καὶ ὁ παῖς αὐτῆς. Προϊούσης δὲ τῆς
εὐωχίας, τὸ παιδίον ὀγκωθὲν τὴν γαστέρα ἐκ τῶν κρεῶν, ὀδυνώμενον
ἔλεγεν· Ὦ μῆτερ, τὰ σπλάγχνα ἐμῶ. Ἡ δὲ μήτηρ αὐτοῦ εἶπεν· Οὐχὶ τὰ
σά, τέκνον, ἃ δὲ κατέφαγες.
Ὁ μῦθος οὗτος πρὸς ἄνδρα χρεωφειλέτην, ὅστις ἑτοίμως τὰ ἀλλότρια
λαμβάνων, ὅταν ἀπαιτηθῇ ταῦτα, οὕτως ἄχθεται ὥσπερ ἐὰν οἴκοθεν
ταῦτα ἐδίδου.
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Traduction française :
[292] L'ENFANT QUI MANGE DE LA FRESSURE
Des bergers sacrifiant une chèvre à la campagne invitèrent leurs voisins. Parmi
eux se trouvait une pauvresse qui amena son enfant avec elle. Comme le festin
s'avançait, l'enfant qui avait l'estomac gonflé de viande, se sentant mal,
s'écria : «Mère, je vomis mes entrailles. - Non pas les tiennes, mon petit, dit
la mère, mais celles que tu as mangées.»
Cette fable s'adresse au débiteur, qui est toujours prêt à prendre le bien
d'autrui; vient-on à le lui réclamer, il s'en afflige autant que s'il payait de
son bien propre.
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