Texte grec :
[271] Ὄνος καὶ βάτραχοι.
Ὄνος ξύλων γόμον φέρων λίμνην διέβαινεν· ὀλισθὼν δέ, ὡς
κατέπεσεν, ἐξαναστῆναι μὴ δυνάμενος ὠδύρετό τε καὶ ἔστενεν. Οἱ δὲ
ἐν τῇ λίμνῃ βάτραχοι ἀκούσαντες αὐτοῦ τῶν στεναγμῶν ἔφασαν· Ὦ
οὗτος, καὶ τί ἂν ἐποίησας, εἰ τοσοῦτον ἐνταῦθα χρόνον διέτριβες ὅσον
ἡμεῖς, ὅτε πρὸς ὀλίγον πεσὼν οὕτως ὀδύρῃ; Τούτῳ τῷ λόγῳ χρήσαιτο
ἄν τις πρὸς ἄνδρα ῥᾴθυμον ἐπ' ἐλαχίστοις πόνοις δυσφοροῦντα,
αὐτὸς τοὺς πλείονας ῥᾳδίως ὑφιστάμενος.
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Traduction française :
[271] L'ÂNE ET LES GRENOUILLES
Un âne portant une charge de bois traversait un marais. Il glissa et tomba, et,
ne pouvant se relever, il se mit à gémir et à se lamenter. Les grenouilles du
marais, ayant entendu ses gémissements, lui dirent : «Hé, l'ami ! qu'aurais-tu
fait, si tu étais resté ici aussi longtemps que nous, toi qui, tombé ici pour un
moment, pousses de pareils soupirs ?»
Nous pourrions appliquer cette fable à un homme efféminé qui s'impatiente des
moindres peines, alors que nous-mêmes, nous supportons facilement des maux plus
grands.
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