Texte grec :
[264] Ὄνος ἄγριος καὶ ὄνος ἥμερος.
Ὄνος ἄγριος ὄνον ἥμερον θεασάμενος ἔν τινι εὐηλίῳ τόπῳ
προσελθὼν ἐμακάριζεν αὐτὸν ἐπὶ τῇ εὐεξίᾳ τοῦ σώματος καὶ τῇ τῆς
τροφῆς ἀπολαύσει. Ὕστερον δὲ ἰδὼν αὐτὸν ἀχθοφοροῦντα καὶ τὸν
ὀνηλάτην ὀπίσω ἑπόμενον καὶ ῥοπάλῳ παίοντα εἶπεν· Ἀλλ' ἔγωγε
οὐκέτι σε εὐδαιμονίζω· ὁρῶ γὰρ ὅτι οὐκ ἄνευ κακῶν μεγάλων τὴν
ἀφθονίαν ἔχεις. Οὕτως οὐκ ἔστι ζηλωτὰ τὰ μετὰ κινδύνων καὶ
ταλαιπωριῶν περιγινόμενα κέρδη.
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Traduction française :
[264] L'ÂNE SAUVAGE ET L'ÂNE DOMESTIQUE
Un âne sauvage ayant vu un âne domestique dans un endroit bien exposé au soleil,
s'approcha pour le féliciter de son embonpoint et de la pâture dont il
jouissait. Mais dans la suite l'ayant vu chargé d'un fardeau et suivi de l'ânier
qui le frappait avec un gourdin, il s'écria : «Oh ! je ne te félicite plus ;
car je vois que c'est au prix de grands maux que tu jouis de ton abondance.»
C'est ainsi qu'il n'y a rien d'enviable dans les avantages qu'accompagnent les
dangers et les souffrances.
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