[13] Αἴλουρος καὶ μύες.
Ἔν τινι οἰκίᾳ πολλοὶ μύες ἦσαν. Αἴλουρος δὲ τοῦτο γνοὺς ἦκεν
ἐνταῦθα καὶ συλλαμβάνων ἕνα ἕκαστον κατήσθιεν. Οἱ δὲ μύες
συνεχῶς ἀναλισκόμενοι κατὰ τῶν ὀπῶν ἔδυνον, καὶ ὁ αἴλουρος
μηκέτι αὐτῶν ἐφικνεῖσθαι δυνάμενος, δεῖν ἔγνω δι' ἐπινοίας αὐτοὺς
ἐκκαλεῖσθαι. Διόπερ ἀναβὰς ἐπί τινα πάσσαλον καὶ ἑαυτὸν ἐνθένδε
ἀποκρεμάσας προσεποιεῖτο τὸν νεκρόν. Τῶν δὲ μυῶν τις παρακύψας,
ὡς ἐθεάσατο αὐτὸν, εἶπεν· "Ἀλλ', ὦ οὗτος, σοί γε, κἂν θύλαψ γένῃ, οὐ
προσελεύσομαι."
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι οἱ φρόνιμοι τῶν ἀνθρώπων, ὅταν τῆς ἐνίων
μοχθηρίας πειραθῶσιν, οὐκέτι αὐτῶν ταῖς ὑποκρίσεσιν {οὗτοι}
ἐξαπατῶνται.
| [13] LE CHAT ET LES RATS
Une maison était infestée de rats. Un chat, l'ayant su, s'y rendit, et, les
attrapant l'un après l'autre, il les mangeait. Or les rats, se voyant toujours
pris, s'enfonçaient dans leurs trous. Ne pouvant plus les atteindre, le chat
pensa qu'il fallait imaginer quelque ruse pour les en faire sortir. C'est
pourquoi il grimpa à une cheville de bois et, s'y étant suspendu, il contrefit
le mort. Mais un des rats sortant la tête pour regarder, l'aperçut et dit : « Hé !
l'ami, quand tu serais sac, je ne t'approcherais pas. »
Cette fable montre que les hommes sensés, quand ils ont éprouvé la méchanceté de
certaines gens, ne se laissent plus tromper à leurs grimaces.
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