HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ESCHYLE, Sept contre Thèbes

Vers 1050-1084

  Vers 1050-1084

[1050] (Κῆρυξ)
τραχύς γε μέντοι δῆμος ἐκφυγὼν κακά.
(Ἀντιγόνη)
τράχυν᾽· ἄθαπτος δοὗτος οὐ γενήσεται.
(Κῆρυξ)
ἀλλὃν πόλις στυγεῖ, σὺ τιμήσεις τάφῳ
(Ἀντιγόνη)
ἤδη τὰ τοῦδε διατετίμηται θεοῖς.
(Κῆρυξ)
οὔ, πρίν γε χώραν τήνδε κινδύνῳ βαλεῖν.
(Ἀντιγόνη)
1055 παθὼν κακῶς κακοῖσιν ἀντημείβετο.
(Κῆρυξ)
ἀλλεἰς ἅπαντας ἀνθἑνὸς τόδἔργον ἦν.
(Ἀντιγόνη)
ἔρις περαίνει μῦθον ὑστάτη θεῶν.
ἐγὼ δὲ θάψω τόνδε· μὴ μακρηγόρει.
(Κῆρυξ)
ἀλλαὐτόβουλος ἴσθ᾽, ἀπεννέπω δἐγώ.
(Χορός)
φεῦ φεῦ.
1060 μεγάλαυχοι καὶ φθερσιγενεῖς
Κῆρες Ἐρινύες, αἵτΟἰδιπόδα
γένος ὠλέσατε πρυμνόθεν οὕτως,
τί πάθω; τί δὲ δρῶ ; τί δὲ μήσωμαι;
πῶς τολμήσω μήτε σὲ κλαίειν
1065 μήτε προπέμπειν ἐπὶ τύμβον ·
ἀλλὰ φοβοῦμαι κἀποτρέπομαι
δεῖμα πολιτῶν.
σύ γε μὴν πολλῶν πενθητήρων
τεύξει· κεῖνος δ τάλας ἄγοος
1070 μονόκλαυτον ἔχων θρῆνον ἀδελφῆς
εἶσιν· τίς ἂν οὖν τὰ πίθοιτο ;
(Ἡμιχόριον Α)
δράτω <τι> πόλις καὶ μὴ δράτω
τοὺς κλαίοντας Πολυνείκη.
ἡμεῖς μὲν ἴμεν καὶ συνθάψομεν
1075 αἵδε προπομποί. καὶ γὰρ γενεᾷ
κοινὸν τόδἄχος, καὶ πόλις ἄλλως
ἄλλοτἐπαινεῖ τὰ δίκαια.
(Ἡμιχόριον Β)
ἡμεῖς δἅμα τῷδ᾽, ὥσπερ τε πόλις
καὶ τὸ δίκαιον ξυνεπαινεῖ.
1080 μετὰ γὰρ μάκαρας καὶ Διὸς ἰσχὺν
ὅδε Καδμείων ἤρυξε πόλιν
μὴνατραπῆναι μηδἀλλοδαπῷ
κύματι φωτῶν
1084 κατακλυσθῆναι τὰ μάλιστα.
[1050] (LE HÉRAUT)
Échappé au danger, le peuple est à craindre.
(ANTIGONE)
Qu'il soit à craindre ou non, j'ensevelirai mon frère.
(LE HÉRAUT)
A l'ennemi de Thèbes, accorder l'honneur du tombeau!
(ANTIGONE)
Les Dieux l'avaient-ils fait pour rester sans honneur!
(LE HÉRAUT)
Non, sans doute, avant le danger où il a jeté ce pays.
(ANTIGONE)
Maltraité, il a rendu maux pour maux.
(LE HÉRAUT)
Mais, il nous punissait tous du crime d'un seul.
(ANTIGONE)
La Dispute, parmi les Dieux, se tait la dernière.
J'ensevelirai mon frère. Abrégeons ce discours.
(LE HÉRAUT)
Tu en répondras ; pour moi, je le défends.
(PREMIER DEMI-CHOEUR)
O menaçantes furies ! Fléaux destructeurs des familles !
c'est vous qui avez ainsi perdu la race entière d'OEdipe.
(SECOND DEMI-CHOEUR)
Que devenir? que faire ? à quoi m'arrêter ? (A Polynice)
Comment pourrais-je te refuser des pleurs et
ne point t'accompagner à la tombe ? Toutefois, un
arrêt effrayant m'intimide et me retient.
(PREMIER DEMI-CHŒUR)
(A Étéocle.) Pour toi, un peuple en deuil va te
suivre; et, cet infortuné! son seul tribut sera les
larmes d'une soeur ! Peut-on le souffrir?
(SECOND DEMI-CHOEUR)
Que la ville épargne ou punisse ceux qui pleureront
Polynice ; nous irons accompagner ses funérailles ;
certes sa naissance lui donne également droit à nos
regrets. Souvent la ville a varié dans ses règles de justice.
(PREMIER DEMI-CHOEUR)
Et nous suivons Étéocle ; ainsi que la loi, la justice
le veut. Après les Immortels, après le puissant Jupiter,
c'est lui qui a repoussé le flot d'étrangers prêt à l'engloutir.


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Dernière mise à jour : 19/05/2006