HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ESCHYLE, Sept contre Thèbes

Vers 900-949

  Vers 900-949

[900] διήκει δὲ καὶ πόλιν στόνος,
στένουσι πύργοι,
στένει πέδον φίλανδρον· μένει
κτέανα δἐπιγόνοις,
διὧν αἰνομόροις,
905 διὧν νεῖκος ἔβα
{καὶ} θανάτου τέλος.
ἐμοιράσαντο δὀξυκάρδιοι
κτήμαθ᾽, ὥστἴσον λαχεῖν.
διαλλακτῆρι δοὐκ
ἀμεμφεία φίλοις,
910 οὐδἐπίχαρις Ἄρης.
σιδαρόπλακτοι μὲν ὧδἔχουσιν,
σιδαρόπλακτοι δὲ τοὺς μένουσι,
τάχἄν τις εἴποι, τίνες;
τάφων πατρῴων λαχαί.
915 ὅδἁμῶν μάλἀχέτας τοὺς
προπέμπει δαϊκτὴρ γόος αὐτόστονος,
αὐτοπήμων,
δαϊόφρων δ᾽·, οὐ φιλογαθής, ἐτύμως
δακρυχέων ἐκ φρενός,
920 κλαιομένας μου μινύθει
τοῖνδε δυοῖν ἀνάκτοιν.
πάρεστι δεἰπεῖν ἐπἀθλίοισιν
ὡς ἐρξάτην πολλὰ μὲν πολίτας,
ξένων τε πάντων στίχας
925 πολυφθόρους ἐν δαΐ.
δυσδαίμων σφιν τεκοῦσα
πρὸ πασᾶν γυναικῶν ὁπόσαι
τεκνογόνοι κέκληνται.
παῖδα τὸν αὑτᾶς πόσιν αὑτᾷ θεμένα
930 τούσδἔτεχ᾽, οἱ δὧδἐτελεύτασαν
ὑπἀλλαλοφόνοις
χερσὶν ὁμοσπόροισιν.
(Ἰσμήνη)
ὁμόσποροι δῆτα καὶ πανώλεθροι,
διατομαῖς οὐ φίλοις,
935 ἔριδι μαινομένᾳ,
νείκεος ἐν τελευτᾷ.
πέπαυται δἔχθος, ἐν δὲ γαίᾳ
ζόα φονορύτῳ
μέμεικται· κάρτα δεἴσὅμαιμοι.
(Χορός)
940 πικρὸς λυτὴρ νεικέων πόντιος
ξεῖνος ἐκ πυρὸς συθεὶς
θακτὸς σίδαρος· πικρὸς δὲ χρημάτων
κακὸς δατητὰς Ἄρης ἀρὰν πατρῴαν
τιθεὶς ἀλαθῆ.
(Ἀντιγόνη)
945 ἔχουσι μοῖραν λαχόντες οἱ μέλεοι
διοδότων ἀχθέων·
ὑπὸ δὲ σώματι γᾶς
πλοῦτος ἄβυσσος ἔσται.
(Ἰσμήνη)
ἰὼ πολλοῖς ἐπανθίσαντες
[900] (PREMIER DEMI-CHOEUR)
Tout gémit ici sur leur sort : cette ville, ce rempart,
cette terre qui les regrette.
D'autres hériteront de leurs biens, de ces biens ,
hélas ! qui causèrent la querelle de ces infortunés,
qui causèrent, enfin, leur mort.
Ils ont partagé leurs possessions dans leur fureur;
leur part est égale ; mais, leur conciliateur Mars n'est
point sans reproche, et plonge leurs amis dans le deuil.
(SECOND DEMI-CHOEUR)
Les voilà percés d'un fer meurtrier !
(PREMIER DEMI-CHŒUR)
Percés d'un fer meurtrier, ils jouiront désormais,
eh ! de quoi ?...
(SECOND DEMI-CHŒUR)
Du tombeau de leurs ancêtres.
(PREMIER DEMI-CHŒUR)
L'écho de ce palais répète les cris aigus qui accompagnent
leurs funérailles. Je gémis sur moi-même; ces
maux me sont propres. Mon âme est déchirée; plus de
joie pour moi, mais des larmes éternelles et sincères,
un coeur flétri, gémissant sur ces deux princes ! Les
malheureux ! on peut bien dire : ils ont fait mille maux
à leur patrie. Ils ont fait périr par le fer une armée
entière d'étrangers.
(SECOND DEMI-CHOEUR)
Malheureuse, parmi toutes les femmes qui ont
jamais été mères, celle qui les a mis au jour! Épouse
de son propre fils, elle lui a donné ces enfants, qui se sont
immolés ainsi réciproquement de leurs mains fraternelles.
(ISMÈNE)
Oui, de leurs mains fraternelles et exterminatrices,
d'un coup ennemi, dans une guerre furieuse, pour
vider leurs débats. Enfin leur haine cesse. C'est sur
un champ humide de carnage, que ces deux êtres se
sont réunis. Certes, ils sont bien, aujourd'hui, du même sang.
(LE CHOEUR)
Le triste arbitre de cette querelle, est l'hôte du
Pont, est le fer aigu, trempé dans le feu. Sévère et
funeste distributeur de leurs richesses, Mars accomplit
les imprécations de leur père.
(ANTIGONE)
Infortunés ! dans ce partage chacun de vous a sa
portion des maux envoyés du ciel. Vos biens, vos
trésors, seront un tombeau.
(ISMÈNE)
O maison, où se reproduisent des malheurs sans nombre!


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Dernière mise à jour : 19/05/2006