[12,60] Συνουσία ποτὲ ἐγένετο Διονυσίῳ τῷ δευτέρῳ καὶ
Φιλίππῳ τῷ Ἀμύντου. πολλοὶ μὲν οὖν ὡς τὸ εἰκὸς καὶ
ἄλλοι λόγοι ἐπέρρευσαν, ἐν δὲ τοῖς καὶ ἐκεῖνο ἤρετο
ὁ Φίλιππος τὸν Διονύσιον, πῶς τοσαύτην παρὰ τοῦ
πατρὸς λαβὼν ἀρχὴν εἶτα οὐ διεσώσατο αὐτήν; ὃ δὲ
ἀπεκρίνατο οὐκ ἔξω μέλους ὅτι ’τὰ μὲν ἄλλα μοι
κατέλιπεν ὁ πατήρ, τὴν δὲ τύχην, ᾗ ταῦτα ἐκτήσατο
καὶ διεφύλαξεν, οὐκέτι.‘
| [12,60] Réponse de Denys à Philippe.
DENYS le jeune étant un jour avec Philippe, fils d'Amyntas, après plusieurs
propos tels qu'on en tient ordinairement dans la conversation : "Comment est-il
arrivé, dit Philippe à Denys, que vous ayez perdu toute cette puissance que
votre père vous avait transmise ? "C'est, répondit très sensément Denys, parce
que mon père, en me laissant son héritage, ne m'a pas laissé ce qui l'avait aidé
à l'acquérir et à le conserver : sa fortune."
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