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[11,11] Ὅτι Διονύσιος ὁ Σικελὸς περὶ τὴν ἰατρικὴν ἐσπούδασε
καὶ αὐτός, καὶ ἰᾶτο καὶ ἔτεμνε καὶ ἔκαε καὶ τὰ λοιπά.
| [11,11] De Denys.
DENYS le tyran étudia et pratiqua la médecine; il pansait les malades, il savait
faire toutes les opérations de l'art, jusqu'à couper et brûler.
| [11,12] Πλακοῦντα ὁ Ἀλκιβιάδης μέγαν καὶ ἐσκευασμένον
κάλλιστα διέπεμψε Σωκράτει. ὡς οὖν ὑπὸ ἐρωμένου
ἐραστῇ πεμφθὲν δῶρον ἐκκαυστικὸν τὸν πλακοῦντα
διαγανακτήσασα κατὰ τὸν αὑτῆς τρόπον ἡ Ξανθίππη
ῥίψασα ἐκ τοῦ κανοῦ κατεπάτησε. γελάσας δὲ ὁ Σωκράτης
’οὐκοῦν‘ ἔφη ’οὐδὲ σὺ μεθέξεις αὐτοῦ.‘ εἰ δέ
τις οἴεται περὶ μικρῶν με λέγειν λέγοντα ταῦτα, οὐκ
οἶδεν ὅτι καὶ ἐκ τούτων ὁ σπουδαῖος δοκιμάζεται
ὑπερφρονῶν αὐτῶν, ἅπερ οὖν οἱ πολλοὶ λέγουσιν
εἶναι κόσμον τραπέζης καὶ δαιτὸς ἀναθήματα.
| [11,12] Mot de Socrate à Xanthippe.
ALCIBIADE envoya un jour à Socrate un gâteau extrêmement grand et très
agréablement orné. Ce présent irrita Xanthippe : elle s'imagina que son mari en
aimerait davantage celui de la part de qui il venait. Dans un mouvement de
colère qui lui était familier, elle tira le gâteau hors de la corbeille, le jeta
par terre, et le foula aux pieds. "Eh quoi, dit Socrate en riant, vous n'en
réservez pas même un morceau pour vous ?"
Celui qui regardera ce fait comme peu important, ignore, sans doute, qu'on
reconnaît le vrai sage au mépris qu'il fait des choses que le vulgaire appelle
les ornements de la table et les délices des repas.
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