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[10,0] LIVRE X.
| [10,0] LIVRE X.
| [10,1] Φερενίκη τὸν υἱὸν ἦγεν ἐς Ὀλύμπια ἀθλεῖν.
κωλυόντων δὲ αὐτὴν τῶν Ἑλλανοδικῶν τὸν ἀγῶνα
θεάσασθαι, παρελθοῦσα ἐδικαιολογήσατο πατέρα μὲν
Ὀλυμπιονίκην ἔχειν καὶ τρεῖς ἀδελφοὺς καὶ αὐτὴ
παῖδα Ὀλυμπίων ἀγωνιστήν· καὶ ἐξενίκησε τὸν δῆμον
καὶ τὸν εἴργοντα νόμον τῆς θέας τὰς γυναῖκας,
καὶ ἐθεάσατο Ὀλύμπια.
| [10,1] PHERENICE ayant accompagné son fils, qui allait disputer le prix aux jeux
olympiques, se présenta pour les voir. Mais les Hellanodices lui en
refusèrent l'entrée. Alors s'avançant pour plaider sa cause, « Mon père,
dit-elle, a remporté la victoire dans ces jeux ; mes trois frères y ont été
couronnés ; et voilà mon fils qui vient suivre leurs traces. » Par ce discours,
Phérénice gagna le peuple, et mérita qu'on dérogeât, en sa faveur, à la loi qui
interdisait aux femmes l'entrée au spectacle ; elle y fut admise.
| [10,2] Εὐβώταν τὸν Κυρηναῖον ἰδοῦσα Λαῒς ἠράσθη
αὐτοῦ θερμότατα, καὶ περὶ γάμου λόγους προσήνεγκεν.
ὃ δὲ φοβηθεὶς τὴν ἐξ αὐτῆς ἐπιβουλὴν ὑπέσχετο
ταῦτα δράσειν· οὐ μὴν ὡμίλησεν αὐτῇ ὁ Εὐβώτας,
σωφρόνως διαβιώσας. ἡ δὲ ὑπόσχεσις αὐτοῦ μετὰ
τὴν ἀγωνίαν ἦν. νικήσας οὖν ἵνα μὴ δόξῃ διαφθεῖραι
τὰς ὁμολογίας τὰς πρὸς τὴν ἄνθρωπον, εἰκόνα γραψάμενος
τῆς Λαΐδος ἐς τὴν Κυρήνην ἐκόμισε, λέγων
ἄγειν Λαΐδα καὶ μὴ παραβῆναι τὰς συνθήκας. ἀνθ´
ὧν ἡ γυνὴ ἡ νόμῳ γημαμένη αὐτῷ παμμέγιστον ἀνδριάντα
ἐν Κυρήνῃ ἀνέστησεν, αὐτὸν ἀμειβομένη τῆς
σωφροσύνης.
| [10,2] Continence d'Eubatas.
LAIS conçut pour l'athlète Eubatas de Cyrène, la première fois qu'elle le
vit, une passion si violente, qu'elle commença par lui faire des propositions
de mariage. Eubatas, craignant de sa part quelque trait d'emportement, lui
promit de céder à ses désirs aussitôt après la célébration des jeux : cependant
il ne profita pas des avances de Laïs, et n'eut point de commerce avec elle.
Dès qu'il eut été déclaré vainqueur, il songea aux moyens d'éluder son
engagement : afin de paraître n'y pas manquer, il fit peindre le portrait de
Laïs, et l'emporta à Cyrène, en disant qu'il menait sa femme chez lui et
qu'ainsi il n'avait pas violé son serment. La femme légitime d'Eubatas paya la
fidélité que son mari lui avait gardée, en lui faisant ériger à Cyrène une
statue de grandeur héroïque.
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