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[7,0] LIVRE VII.
| [7,0] LIVRE VII.
| [7,1] Σεμίραμιν τὴν Ἀσσυρίαν ἄλλοι μὲν ἄλλως ᾄδουσιν,
ὡραιοτάτη δὲ ἐγένετο γυναικῶν, εἰ καὶ ἀφελέστερον
ἐχρῆτο τῷ κάλλει. ἀφικομένη δὲ πρὸς τὸν τῶν
Ἀσσυρίων βασιλέα κλητὴ κατὰ κλέος τῆς ὥρας, ὃ δὲ
ἐντυχὼν τῇ ἀνθρώπῳ ἠράσθη αὐτῆς. ἣ δὲ ᾔτησεν ἐκ
τοῦ βασιλέως τὴν βασίλειον στολὴν λαβεῖν καὶ πέντε
ἡμερῶν τῆς Ἀσίας ἄρξαι, καὶ τὰ ὑπὸ ταύτης προσταττόμενα
δρᾶσαι. οὐδὲ τῆς αἰτήσεως ἠτύχησεν. ἐπεὶ
δὲ ἐκάθισεν αὐτὴν ὁ βασιλεὺς ἐπὶ τοῦ θρόνου, καὶ
ἔγνω διὰ χειρὸς καὶ γνώμης ἔχουσα πάντα, προσέταξε
τοῖς δορυφόροις αὐτὸν τὸν βασιλέα κτεῖναι· καὶ
οὕτω τὴν τῶν Ἀσσυρίων ἀρχὴν κατέσχε. λέγει δὲ
ταῦτα Δείνων.
| [7,1] Comment Sémiramis parvint au trône d'Assyrie.
LES historiens ont parlé diversement de Sémiramis ;
mais tous s'accordent à dire qu'on ne vit jamais, une plus
belle femme, quoiqu'elle négligeât extrêmement sa figure.
Le roi d'Assyrie, qui l'avait appelée à la cour sur la
réputation de sa beauté, en devint aussitôt amoureux.
Sémiramis l'ayant prié de lui donner la robe royale pour
gage des sentiments qu'il lui montrait, et de trouver bon
qu'elle régnât sur l'Asie seulement cinq jours, durant
lesquels il ne se ferait rien que par ses ordres, elle obtint
ce qu'elle demandait; le roi lui-même la plaça sur le trône.
Alors Sémiramis, se croyant revêtue du pouvoir souverain,
et assurée que tout dépendait de sa volonté, ordonna aux
gardes de tuer le roi. C'est ainsi, au rapport de Dinon,
que Sémiramis se rendit maîtresse de l'Assyrie.
| [7,2] Στράτων ὁ Σιδώνιος λέγεται τρυφῇ καὶ πολυτελείᾳ
ὑπερβαλέσθαι σπεῦσαι ἀνθρώπους πάντας.
καὶ Θεόπομπος ὁ Χῖος παραβάλλει αὐτοῦ τὸν βίον
τῇ τῶν Φαιάκων διαίτῃ, ἥνπερ καὶ Ὅμηρος κατὰ τὴν
ἑαυτοῦ μεγαλόνοιαν ὥσπερ εἴθιστο ἐξετραγῴδησεν.
τούτῳ γε μὴν οὐχ εἷς παρῆν ᾠδός, κατᾴδων αὐτοῦ
τὸ δεῖπνον καὶ καταθέλγων αὐτόν, ἀλλὰ πολλαὶ μὲν
παρῆσαν γυναῖκες μουσουργοὶ καὶ αὐλητρίδες καὶ
ἑταῖραι κάλλει διαπρέπουσαι καὶ ὀρχηστρίδες. διεφιλοτιμεῖτο
δὲ ἰσχυρῶς καὶ πρὸς Νικοκλέα τὸν Κύπριον,
ἐπεὶ καὶ ἐκεῖνος πρὸς αὐτόν. ἦν δὲ ἡ ἅμιλλα ὑπὲρ
οὐδενὸς σπουδαίου, ἀλλ´ ὑπὲρ τῶν προειρημένων.
καὶ πυνθανόμενοι παρὰ τῶν ἀφικνουμένων τὰ παρ´
ἀλλήλοις, εἶτα ἀντεφιλοτιμοῦντο ἑκάτερος ὑπερβαλέσθαι
τὸν ἕτερον. οὐ μὴν ἐς τὸ παντελὲς ἐν τούτοις διεγένοντο·
ἀμφότεροι γὰρ βιαίου θανάτου ἔργον ἐγένοντο.
| [7,2] De la vie délicieuse de Straton et de Nicoclès.
STRATON, roi des Sidoniens, se piquait de n'avoir
point d'égal en magnificence et en luxe. Théopompe de
Chio compare la vie de Straton à celle des Phéaciens dont
le sublime Homère a fait une description pompeuse.
Ce prince ne se contentait pas d'un seul chanteur pour
égayer ses repas ; il avait â la fois plusieurs
chanteuses habiles, des joueuses de flûte, des danseuses et
des courtisanes de la plus grande beauté. Il y avait entre
lui et Nicoclés de Cypre une rivalité bien établie, non
sur aucun objet sérieux, mais sur les choses dont je viens
de parler. Chacun des deux s'informait curieusement aux
étrangers de ce qui se passait à la cour de son émule, et
s'efforçait de surpasser ce qu'il en apprenait. Mais ils ne
jouirent pas de cette vie voluptueuse jusqu'à la fin de leurs
jours : tous deux périrent d'une mort violente.
| [7,3] Ὅτι Ἀρίστιππος ἑταίρων αὐτῷ τινων ὀδυρομένων
βαρύτατα πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα πρὸς αὐτοὺς εἶπε λύπης
ἀνασταλτικά, καὶ ταῦτα δὲ ἐν προοιμίοις ’ἀλλ´
ἔγωγε ἥκω παρ´ ὑμᾶς οὐχ ὡς συλλυπούμενος, ἀλλ´
ἵνα παύσω ὑμᾶς λυπουμένους.‘
| [7,3] Mot d'Aristippe.
ARISTIPPE se trouvant avec quelques-uns de ses amis
qui étaient plongés dans une profonde affliction, leur tint
les discours les plus propres à les consoler. Il avait
commencé en ces termes : « Je ne suis point venu pour
pleurer avec vous mais pour essuyer vos larmes. »
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