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Du texte à l'hypertexte

ÉLIEN, Histoires diverses, livre II

Chapitre 43-44

  Chapitre 43-44

[2,43] Τινὲς τῶν Ἑλλήνων ἄριστοι, πενέστατοι. Πενέστατοι ἐγένοντο οἱ ἄριστοι τῶν Ἑλλήνων, Ἀριστείδης Λυσιμάχου, καὶ Φωκίων Φώκου, καὶ Ἐπαμεινώνδας Πολύμνιδος, καὶ Πελοπίδας Θηβαῖος, καὶ Λάμαχος Ἀθηναῖος, καὶ Σωκράτης Σωφρονίσκου, καὶ Ἐφιάλτης δὲ Σοφωνίδου καὶ ἐκεῖνος. [2,43] Grands hommes de la Grèce qui ont été pauvres. LES plus grands hommes de la Grèce ont été réduits à une extrême pauvreté. Tels furent Aristide fils de Lysimaque, Phocion fils de Phocus, Épaminondas fils de Polymnis, le Thébain Pélopidas, Lamachus d'Athènes, Socrate fils de Sophronisque, enfin, Ephialte fils de Sophonide.
[2,44] Εἰκόνος τοῦ Θέωνος ζωγράφου ἔκφρασις. Θέωνος τοῦ ζωγράφου πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα ὁμολογεῖ τὴν χειρουργίαν ἀγαθὴν οὖσαν, ἀτὰρ οὖν καὶ τόδε τὸ γράμμα· Ὁπλίτης ἐστὶν ἐκβοηθῶν, ἄφνω τῶν πολεμίων εἰσβαλλόντων καὶ δῃούντων ἅμα, καὶ κειρόντων τὴν γῆν. Ἐναργῶς δὲ καὶ πάνυ ἐκθύμως νεανίας ἔοικεν ὁρμῶντι εἰς τὴν μάχην. Καὶ εἶπες ἂν αὐτὸν ἐνθουσιᾶν, ὥσπερ ἐξ Ἄρεος μανέντα. Γοργὸν μὲν αὐτῷ βλέπουσιν οἱ ὀφθαλμοί· τὰ δὲ ὅπλα ἁρπάσας, ἔοικεν, ποδῶν ἔχει ἐπὶ τοὺς πολεμίους ᾄττειν. Προβάλλεται δὲ ἐντεῦθεν ἤδη τὴν ἀσπίδα, καὶ γυμνὸν ἐπισείει τὸ ξίφος, φονῶντι ἐοικὼς, καὶ σφαγὴν βλέπων, καὶ ἀπειλῶν δι᾿ ὅλου τοῦ σχήματος, ὅτι μηδενὸς φείσεται. Καὶ πλέον οὐδὲν περιείργασται τῷ Θέωνι, οὐ λοχίτης, οὐ ταξίαρχος, οὐ λοχαγὸς, οὐχ ἱππεὺς, οὐ τοξότης· ἀλλ᾿ ἀπέχρησέν οἱ καὶ εἰς ὁπλίτης οὗτος πληρῶσαι τὴν τῆς εἰκόνος ἀπαίτησιν. Οὐ πρότερόν γε μὴν τεχνίτης ἐξεκάλυψε τὴν γραφὴν, οὐδὲ ἔδειξε τοῖς ἐπὶ τὴν θέαν συνειλεγμένοις, πρὶν σαλπιγκτὴν παρεστήσατο, καὶ προσέταξεν αὐτῷ τὸ παρορμητικὸν ἐμπνεῦσαι μέλος, διάτορόν τε καὶ γεγωνὸς ὅτι μάλιστα, καὶ οἷον εἰς τὴν μάχην ἐγερτήριον. Ἅμα τε οὖν τὸ μέλος ἠκούετο τραχὺ, καὶ φοβερὸν, καὶ οἷον εἰς ὁπλιτῶν ἔξοδον ταχέως ἐκβοηθούντων μελῳδοῦσῃ σάλπιγγι, καὶ ἐδείκνυτο γραφὴ, καὶ στρατιώτης ἐβλέπετο, τοῦ μέλους ἐναργεστέραν τὴν φαντασίαν τοῦ ἐκβοηθοῦντος ἔτι καὶ μᾶλλον παραστήσαντος. [2,44] Description d'un tableau du peintre Théon. ENTRE plusieurs ouvrages du peintre Théon, qui prouvent à quel point il excellait dans son art, celui-ci mérite bien d'être cité. Il représentait un jeune guerrier s'armant précipitamment pour marcher contre des ennemis qui viennent d'entrer dans son pays qu'ils ravagent et qu'ils dévastent. On le voit voler impétueusement au combat : à la fureur qui l'anime, on dirait que Mars tout entier a passé dans son âme. Son regard farouche inspire la terreur. Il a saisi ses armes. Déjà il paraît courir de toute la force de ses jambes, et avoir atteint l'ennemi. D'un bras il présente son bouclier, de l’autre il agite son épée nue, en homme qui ne respire que le meurtre et le carnage. Ses yeux, toute l'habitude de son corps annoncent, en menaçant, qu'il n'épargnera personne. Théon ne peignit rien de plus; il n'ajouta ni cavalier, ni archer, ni taxiarque, ni aucune autre figure : le jeune guerrier composait seul tout le tableau. Mais avant que de le découvrir et de l'exposer aux yeux de la multitude assemblée, il plaça près de lui un trompette et lui ordonna de sonner un de ces airs vifs, aigus et perçants, qu'on avait coutume d'employer pour exciter le courage des soldats. Tandis que les oreilles étaient frappées de ces sons effrayants et terribles, semblables à ceux que fait éclater la trompette, quand elle appelle les bataillons au combat, il découvrit le tableau. Ainsi, on vit le soldat dans un moment où l'harmonie militaire gravait plus fortement encore dans l’âme des spectateurs l'image d'un guerrier courant au secours de son pays.


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Dernière mise à jour : 8/03/2007