[63,23] τοιαῦτά τινα τοῦ Οὐίνδικος εἰπόντος ἅπαντες συνεφρόνησαν.
οὐχ ἑαυτῷ δὲ τὴν ἀρχὴν πράττων ὁ Οὐίνδιξ τὸν Γάλβαν
τὸν Σέρουιον τὸν Σουλπίκιον ἐπιεικείᾳ τε καὶ ἐμπειρίᾳ πολέμων
διαπρέποντα καὶ τῆς Ἰβηρίας ἄρχοντα, δύναμίν τε οὐ μικρὰν
ἔχοντα, ἐς τὴν ἡγεμονίαν προεχειρίσατο· κἀκεῖνος ὑπὸ τῶν
στρατιωτῶν αὐτοκράτωρ ἀνηγορεύθη.
λέγεται δὲ ὅτι τοῦ Νέρωνος διακοσίας
καὶ πεντήκοντα μυριάδας ἐπικηρύξαντος τῷ Οὐίνδικι ἀκούσας ὁ
Οὐίνδιξ ἔφη ὅτι "ὁ Νέρωνα ἀποκτείνας τήν τε κεφαλὴν αὐτοῦ
κομίσας μοι τὴν ἐμὴν ἀντιλήψεται".
τοιοῦτος μέν τις ὁ Οὐίνδιξ ἐγένετο·
| [63,23] 23. Ce discours de Vindex fut accueilli par un accord général. Mais,
comme ce n'était pas pour lui que Vindex cherchait la souveraineté, ce
fut à Servius Sulpicius Galba, homme supérieur par son équité et son
expérience à la guerre, qui commandait en Espagne et qui était à la tête
d'une puissante armée, qu'il déféra l'empire; et celui-ci fut proclamé
empereur par les soldats. {On dit que Néron, ayant publiquement offert
deux millions cinq cent mille drachmes pour tuer Vindex, Vindex, à cette
nouvelle, s'écria : « Celui qui tuera Néron et qui m'apportera sa tête, je lui
donnerai la mienne en récompense}. » Tel était le caractère de Vindex.
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