[61,1] ἀποθανόντος δὲ τοῦ Κλαυδίου
κατὰ μὲν τὸ δικαιότατον ἡ ἡγεμονία τοῦ Βρεττανικοῦ ἦν (γνήσιος
γὰρ τοῦ Κλαυδίου παῖς ἐπεφύκει,
καὶ τῇ τοῦ σώματος ἀκμῇ καὶ ὑπὲρ
τὸν τῶν ἐτῶν ἀριθμὸν ἤνθει), ἐκ
δὲ δὴ τοῦ νόμου καὶ τῷ Νέρωνι
διὰ τὴν ποίησιν ἐπέβαλλεν. ἀλλ´
οὐδὲν γὰρ δικαίωμα τῶν ὅπλων
ἰσχυρότερόν ἐστι· πᾶς γὰρ ὁ δυνάμει προὔχων δικαιότερα ἀεὶ καὶ
λέγειν καὶ πράττειν δοκεῖ· Νέρων
οὖν τάς τε διαθήκας τοῦ Κλαυδίου ἠφάνισε καὶ τὴν ἀρχὴν πᾶσαν διεδέξατο, τόν
τε Βρεττανικὸν καὶ τὰς ἀδελφὰς αὐτοῦ διεχρήσατο· τί γὰρ ἄν τις καὶ τὰ τῶν
ἄλλων παθήματα κατοδύραιτο;
| [61,1] An de Rome 807. M. Marcellus et M. Aviola consuls.
1. Claude mort, l'empire, suivant le droit strict, appartenait a
Britannicus (Britannicus était, selon la nature, le fils légitime de Claude, et
sa vigueur physique lui donnait une bonne mine supérieure au nombre de
ses années); d'après la loi, il revenait aussi à Néron, à cause de son
adoption. Mais nul droit n'est aussi fort que les armes ; car quiconque
l'emporte en puissance semble avoir pour soi la justice, et dans ses
paroles et dans ses actes. Néron, donc, supprima le testament de Claude,
et non seulement devint héritier de tout l'empire, mais encore se défit de
Britannicus et de ses sœurs. A quoi bon, en effet, déplorer les malheurs
de ses autres victimes ?
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