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| [60,9] τῷ δὲ ἐχομένῳ οἱ αὐτοὶ αὖθις Μαῦροι πολεμήσαντες κατεστράφησαν. 
 Σουητώνιος μὲν γὰρ Παυλῖνος, ἐκ τῶν ἐστρατηγηκότων
 ὤν, τὴν χώραν αὐτῶν μέχρι τοῦ Ἄτλαντος ἀντικατέδραμε, Γναῖος
 δὲ Ὁσίδιος Γέτας ἐκ τῶν ὁμοίων μετ´ ἐκεῖνον στρατεύσας ἐπὶ τὸν
 Σάλαβον τὸν στρατηγόν σφων εὐθὺς ὥρμησε, καὶ ἐνίκησεν αὐτὸν
 καὶ ἅπαξ καὶ δεύτερον. ἐπειδή τε ἐκεῖνος, καταλιπών τινας πρὸς
 τοῖς μεθορίοις εἴργειν τοὺς ἐπιδιώξοντας, πρὸς τὰ ψαμμώδη ἀπέφυγεν, 
 ἐτόλμησεν ἐπισπέσθαι οἱ, καὶ ἀντικαταστήσας πρὸς τοὺς 
 ἐφεδρεύοντας μέρος τοῦ στρατοῦ προῄει, συσκευασάμενος ὕδωρ
 ὅσον ἐνεδέχετο. ὡς δὲ τοῦτό τε ἐπέλειπε καὶ ἄλλο οὐχ εὑρίσκετο,
 ἐν παντὶ κακοῦ ἐγένετο· οἱ μὲν γὰρ βάρβαροι ἄλλως τε ἐπὶ μακρότατον 
 πρὸς τὸ δίψος ὑπὸ τοῦ ἔθους ἀντέχοντες, καὶ πάντως τι
 ὕδωρ ἐμπειρίᾳ τῶν χωρίων ποριζόμενοι, διεγίγνοντο, τοῖς δὲ δὴ
 Ῥωμαίοις ἐκ τῶν ἐναντίων ἀδύνατον μὲν προχωρῆσαι χαλεπὸν δὲ
 καὶ ὑποστρέψαι ἦν. ἀποροῦντα οὖν αὐτὸν ὅ τι χρὴ πρᾶξαι, ἀνέπεισέ 
 τις τῶν ἐπιχωρίων τῶν ἐνσπόνδων ἐπῳδαῖς τέ τισι καὶ μαγγανείαις 
 χρήσασθαι, λέγων πολλάκις σφίσιν ἐκ τοῦ τοιούτου πολὺ
 ὕδωρ δεδόσθαι· καὶ αὐτῷ παραχρῆμα τοσοῦτον ἐκ τοῦ οὐρανοῦ
 ἐρρύη ὥστε καὶ τὸ δίψος ἐξακέσασθαι καὶ τοὺς πολεμίους προσκαταπλῆξαι, 
 νομίσαντας τὸ θεῖόν οἱ ἐπικουρεῖν. καὶ οἱ μὲν ἐκ
 τούτου ἐθελονταί τε ὡμολόγησαν καὶ κατελύσαντο· πραχθέντων δὲ
 τούτων ὁ Κλαύδιος διχῇ τοὺς Μαύρους τοὺς ὑπηκόους ἔνειμεν, ἔς
 τε τὰ περὶ Τέγγιν καὶ ἐς τὰ περὶ Καισάρειαν, ἀφ´ ὧνπερ καὶ ὀνομάζονται, 
 καὶ δύο ἄρχουσιν ἱππεῦσι προσέταξε. κἀν τῷ αὐτῷ
 τούτῳ χρόνῳ καὶ τῆς Νουμιδίας τινὰ ἐπολεμήθη τε ὑπὸ τῶν προσοίκων 
 βαρβάρων, καὶ ἔπειτα κρατηθέντων αὐτῶν μάχαις κατέστη.
 | [60,9] L'année suivante, les Maures, qui avaient recommencé 
la guerre, furent domptés. Suétonius Paulinus, ancien 
préteur, fit à son tour des incursions dans leur 
pays jusqu'à l'Atlas; Cn. Hosidius Géta, personnage du 
même rang et successeur du précédent, fit aussitôt marcher 
son armée contre leur chef Salabus et le vainquit 
une première et une deuxième fois. Celui-ci, après avoir 
laissé sur les frontières quelques soldats chargés d'arrêter
la poursuite, s'étant réfugié dans les régions sablonneuses, 
Hosidius osa y pénétrer avec lui : disposant une 
partie de son armée de façon à se garder contre les 
embuscades, il poussa en avant, emportant avec lui la plus 
grande quantité d'eau qu'il put. Mais, quand cette eau 
vint à manquer et qu'il n'en trouva plus d'autre, il fut 
en proie à toute sorte de tourments; les barbares, habitués 
à résister pendant longtemps à la soif, et réussissant, 
grâce à leur connaissance des lieux, à se procurer de 
l'eau, prolongeaient leur résistance, tandis qu'il était impossible 
aux Romains d'avancer et qu'il leur était difficile 
de revenir en arriere. Dans cet embarras, un indigène 
allié décida Hosidius à recourir aux incantations et à la 
magie, affirmant que souvent un pareil moyen avait amené 
de l'eau en grande quantité : en effet, il en tomba du ciel 
une si grande abondance que l'armée put éteindre sa 
soif et que les ennemis furent effrayés, pensant que 
c'était un secours divin survenu à leurs adversaires. Aussi 
se décidèrent-ils spontanément à traiter de la paix. Cela 
fait, Claude partagea les Maures soumis en deux provinces, 
l'une comprenant les pays qui sont aux environs 
de Tingis, l'autre ceux qui entourent Césarée (c'est aussi 
de là que vient le nom donné à ces provinces), dont il 
confia le gouvernement à deux chevaliers. Dans ce même
temps, plusiers parties de la Numidie furent attaquées 
par les barbares du voisinage, et ne retrouvèrent la paix 
qu'après leur défaite dans plusieurs batailles.
 |  | [60,10] ὑπάτευε δὲ ὁ Κλαύδιος μετὰ Γαΐου Λάργου, καὶ ἐκείνῳ μὲν
 δι´ ἔτους ἄρξαι ἐφῆκεν, αὐτὸς δὲ δύο μησὶ καὶ τότε τὴν ἀρχὴν
 ἔσχε. καὶ περί τε τῶν τοῦ Αὐγούστου πράξεων τούς τε ἄλλους
 ὥρκωσε καὶ αὐτὸς ἐπιστώθη (περὶ γὰρ τῶν ἑαυτοῦ οὐδενὶ τὸ παράπαν 
 τοῦτο ποιῆσαι ἐπέτρεψε), καὶ ἐξιὼν ἐκ τῆς ἀρχῆς αὖθις
 ὤμοσεν ὥσπερ οἱ ἄλλοι. καὶ ταῦτα μὲν ἀεὶ ὁσάκις ὑπάτευσεν ἐγένετο· 
 τότε δὲ λόγους τινὰς ἐν τῇ νουμηνίᾳ τοῦ τε Αὐγούστου καὶ
 τοῦ Τιβερίου κατὰ δόγμα ἀναγιγνωσκομένους, ὥστε καὶ μέχρι τῆς
 ἑσπέρας τοὺς βουλευτὰς παρατείνεσθαι, ἔπαυσεν, ἀρκοῦν εἶναι φήσας 
 ἐν ταῖς στήλαις αὐτοὺς ἐγγεγράφθαι. ἐπεί τέ τινες τῶν στρατηγῶν 
 τῶν τὴν διοίκησιν ἐγκεχειρισμένων αἰτίαν ἔλαβον, οὐκ ἐπεξῆλθε 
 μέν σφισι, πιπράσκουσι δέ τινα καὶ μισθοῦσιν ἐπιφοιτήσας
 πάνθ´ ὅσα ἐνόμιζε μὴ καλῶς γίγνεσθαι διώρθωσε· καὶ τοῦτο καὶ
 αὖθις πολλάκις ἐποίησεν. ἀνωμάλως δὲ δὴ οἱ στρατηγοὶ ἀπεδείκνυντο· 
 καὶ γὰρ τεσσαρεσκαίδεκα καὶ ὀκτωκαίδεκα, διὰ μέσου τε,
 ὥς που καὶ συνέπεσεν, ἐγίγνοντο. τοῦτό τε οὖν περὶ τὴν διοίκησιν
 ἔπραξε, καὶ τρεῖς ἄνδρας τῶν ἐστρατηγηκότων πράκτορας τῶν τῷ
 δημοσίῳ ὀφειλομένων κατέστησε, καὶ ῥαβδούχους καὶ τὴν ἄλλην 
 ὑπηρεσίαν αὐτοῖς δούς. 
 | [60,10] Claude fut consul avec C. Largus; il le laissa exercer 
cette charge l'année entière; mais, pour lui, il ne la 
garda, cette fois encore, que deux mois. Il fit jurer les 
autres sur les actes d'Auguste et lui-même il s'engagea à 
y être fidèle (pour les siens, il ne permit à qui que ce 
fut de le faire), et, en sortant de charge, il prêta de nouveau 
serment comme les autres magistrats. Toujours, 
chaque fois qu'il fut consul, il observa cette règle; il fit 
alors cesser la lecture de certains discours d'Auguste 
et de Tibère, qui avait lieu, en vertu d'un sénatus-consulte, 
aux calendes de janvier, lecture qui retenait 
les sénateurs jusqu'au soir, disant que c'était assez que 
ces discours fussent gravés sur les plaques. Quelques-uns 
des préteurs chargés de l'administration du trésor 
ayant été accusés de malversation, Claude ne les poursuivit 
pas, mais, par la surveillance qu'il porta sur les 
ventes et sur les locations faites par eux, il corrigea 
tout ce qu'il trouvait mal, chose qu'il répéta fréquemment 
dans la suite. Le nombre des préteurs qu'on élisait 
à cette époque n'était jamais le même : on en nommait 
quatorze ou dix-huit, quelquefois un nombre intermédiaire, 
selon les circonstances. Telles furent les 
mesures qu'il prit relativement à l'administration du 
trésor; de plus, il chargea du recouvrement des sommes 
dues à l'Etat trois anciens préteurs, à qui il donna des licteurs 
et tous les autres gens dont le service leur était utile.
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