HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIX

τῆς



Texte grec :

[59,2] πρὸς δὲ τὰ καταλειφθέντα ὑπ´ αὐτοῦ πάντα, ὡς καὶ παρ´ ἑαυτοῦ δή, τοῖς τε ἄλλοις ἀποδοὺς μεγαλοψυχίας τινὰ δόξαν παρὰ τοῖς πολλοῖς ἐκτήσατο. τούς τε οὖν δορυφόρους εὐθὺς γυμνασίαν ποιουμένους θεασάμενος μετὰ τῆς γερουσίας, τάς τε καταλειφθείσας σφίσι κατὰ πεντήκοντα καὶ διακοσίας δραχμὰς διένειμε καὶ ἑτέρας τοσαύτας προσεπέδωκε· καὶ τῷ δήμῳ τάς τε πέντε καὶ εἴκοσι καὶ ἑκατὸν καὶ χιλίας μυριάδας (τοσαῦται γὰρ αὐτῷ κατελείφθησαν) καὶ προσέτι τὰς ἑξήκοντα κατ´ ἄνδρα δραχμάς, ἃς ἐπὶ τῇ ἑαυτοῦ ἐς τοὺς ἐφήβους ἐσγραφῇ οὐκ εἰλήφεσαν, μετὰ τόκου πεντεκαίδεκα ἄλλων δραχμῶν ἀπέδωκε. τοῖς τε γὰρ ἀστικοῖς καὶ τοῖς νυκτοφύλαξι, τοῖς τε ἔξω τῆς Ἰταλίας ἐκ τοῦ καταλόγου οὖσιν, εἴ τέ τι ἄλλο στράτευμα πολιτικὸν ἐν τοῖς μικροτέροις τείχεσιν ἦν, τὰ καταλειφθέντα διέλυσε, τοῦτ´ ἔστι τοῖς μὲν ἀστικοῖς ἀνὰ πέντε καὶ εἴκοσι καὶ ἑκατὸν δραχμάς, τοῖς δ´ ἄλλοις ἅπασι πέντε καὶ ἑβδομήκοντα. τὸ δ´ αὐτὸ τοῦτο καὶ περὶ τὰς τῆς Λιουίας διαθήκας ἔπραξε· καὶ γὰρ ἐκεῖνα πάντα ἀπήλλαξε. καὶ εἴπερ καὶ τὰ λοιπὰ χρήματα δεόντως ἀναλώκει, μεγαλόνους τε ἂν καὶ μεγαλοπρεπὴς εἶναι ἔδοξεν. ἔστι μὲν γὰρ ὅτε φοβηθεὶς καὶ τὸν δῆμον καὶ τοὺς στρατιώτας ταῦτ´ ἐποίησε, τὸ δὲ δὴ πλεῖστον ἀπὸ γνώμης· οὐ γὰρ ὅτι τοῖς ἄλλοις ἀλλὰ καὶ τοῖς ἰδιώταις, οὐχ ὅπως τὰ παρὰ τοῦ Τιβερίου ἀλλὰ καὶ τὰ παρὰ τῆς προτήθης δωρηθέντα διέλυσε. νῦν δὲ καὶ ἐς ὀρχηστάς (αὐτίκα γὰρ αὐτοὺς ἐπανήγαγε) καὶ ἐς ἵππους τούς τε μονομάχους καὶ τἆλλα τὰ τοιουτότροπα ἀπλήστως δαπανήσας τούς τε θησαυροὺς μεγάλους γενομένους διὰ βραχυτάτου ἐξεκένωσε, καὶ αὑτὸν προσεξήλεγξεν ὅτι εὐχερείᾳ τέ τινι καὶ ἀκρισίᾳ καὶ ἐκεῖνα ἐπεποιήκει. πέντε γοῦν μυριάδας μυριάδων καὶ πεντακοσίας καὶ ἑπτακισχιλίας, ὡς δὲ ἕτεροι, ὀκτώ τε καὶ δισχιλίας καὶ πεντακοσίας τεθησαυρισμένας εὑρὼν οὐδὲ ἐς τὸ τρίτον ἔτος μέρος ἀπ´ αὐτῶν τι διέσωσεν, ἀλλ´ εὐθὺς τῷ ἑτέρῳ παμπόλλων προσεδεήθη.

Traduction française :

[59,2] De plus, en payant aux autres Romains tous les legs de Tibère, comme si c'eût été de ses propres deniers, Caius s'acquit auprès de la multitude une certaine réputation de magnanimité. Aussitôt après avoir, en compagnie du sénat, assisté aux exercices des prétoriens, il leur distribua leur part des legs, s'élevant à environ deux cent cinquante drachmes, et il y ajouta une somme égale; il paya au peuple onze millions deux cent cinquante mille drachmes (cette somme formait le montant du legs qui lui était fait) et, en plus, les soixante drachmes par tête, qui ne lui avaient pas été données lorsqu'il prit la toge virile, avec addition de quinze autres drachmes pour l'intérêt. Il solda à la garde urbaine, aux Vigiles, aux corps régulièrement levés qui servaient hors de l'Italie, et à tous les soldats légionnaires dans les petites villes, les sommes qui leur revenaient, c'est-à-dire environ cent vingt-cinq drachmes à chaque garde urbain et quatre-vingt-cinq à tous les autres. Il en fut de même pour le testament de Livie. Il en acquitta tous les legs, en sorte que, s'il eût convenablement dépensé le reste de l'argent, on l'eût regardé comme un prince magnanime et magnifique. Quelques-unes de ces dépenses, il est vrai, furent faites par crainte du peuple et des soldats, mais la plupart le furent de son propre mouvement; car ce ne fut pas seulement à eux, mais encore aux simples particuliers, qu'il paya les sommes léguées par Tibère et même par son aïeule. Ses dépenses sans borne pour les histrions (il les rappela immédiatement), les chevaux, les gladiateurs et autres amusements de cette espèce épuisèrent bien vite ses trésors malgré leur immensité, et prouvèrent que, même en cela, sa conduite n'avait été que légèreté et manque de jugement. Bien qu'il eût trouvé cinq cents millions sept mille cents drachmes, ou quatre-vingt millions deux mille cinq cents, selon d'autres historiens, dans le trésor, en moins de trois ans il ne lui en restait plus rien, et, dès l'année suivante, il eut besoin de sommes énormes.





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Dernière mise à jour : 27/06/2006