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[56,24] τότε μὲν ταῦτ´ ἔπραξε, καὶ οὔτ´ ἄλλο τι τῶν νομιζομένων ἐγένετο
οὔθ´ αἱ πανηγύρεις ἑωρτάσθησαν· μετὰ δὲ τοῦτο ἀκούσας ὅτι
τῶν τε στρατιωτῶν τινες ἐσώθησαν καὶ αἱ Γερμανίαι ἐφρουρήθησαν,
τό τε πολέμιον οὐδὲ ἐπὶ τὸν Ῥῆνον ἐλθεῖν ἐτόλμησε, τῆς τε
ταραχῆς ἀπηλλάγη καὶ διαγνώμην ἐποιήσατο. τό τε γὰρ πάθος
οὐκ ἄνευ δαιμονίου τινὸς ὀργῆς καὶ μέγα οὕτω καὶ ἀθρόον ἐδόκει
οἱ γεγονέναι· καὶ προσέτι καὶ ὑπὸ τῶν τεράτων τῶν πρό τε τῆς
ἥττης καὶ μετὰ ταῦτα συμβάντων δεινὴν ὑποψίαν ἐς τὸ θεῖον ἔσχεν.
ὅ τε γὰρ τοῦ Ἄρεως ναὸς ὁ ἐν τῷ πεδίῳ αὐτοῦ ὢν ἐκεραυνώθη,
καὶ ἀττέλεβοι πολλοὶ ἐς αὐτὸ τὸ ἄστυ πετόμενοι ὑπὸ χελιδόνων
ἀνηλώθησαν, αἵ τε κορυφαὶ τῶν Ἄλπεων συμπεπτωκέναι τε ἐς ἀλλήλας
καὶ κίονας τρεῖς πυροειδεῖς ἀνεικέναι ἔδοξαν, καὶ ὁ οὐρανὸς
φλεγομένῳ πολλαχῇ ἐῴκει, ἀστέρες τε κομῆται συχνοὶ ἅμα κατεφαίνοντο,
καὶ δόρατα ἀπ´ ἄρκτου φερόμενα πρὸς τὰ τῶν Ῥωμαίων
στρατόπεδα προσπίπτειν ἐδόκει, μέλισσαί τε περὶ τοὺς βωμοὺς αὐτῶν
κηρία ἀνέπλασσον, καὶ Νίκης τι ἄγαλμα ἔν τε τῇ Γερμανίᾳ ὂν
καὶ πρὸς τὴν πολεμίαν βλέπον πρὸς τὴν Ἰταλίαν μετεστράφη· καί
ποτε καὶ περὶ τοὺς ἀετοὺς τοὺς ἐν τοῖς στρατοπέδοις, ὡς καὶ τῶν
βαρβάρων ἐπ´ αὐτοὺς ἐσπεπτωκότων, μάχη καὶ ἀγωνισμὸς τῶν
στρατιωτῶν διὰ κενῆς ἐγένετο.
| [56,24] Telles furent les dispositions alors adoptées par
Auguste; de plus, aucune des fêtes instituées par les
lois n'eut lieu, et les jeux ne furent pas célébrés ; ensuite,
à la nouvelle que quelques soldats avaient survécu
à la défaite, que les Germanies étaient contenues par
des garnisons et que l'ennemi n'avait même pas osé
venir sur les bords du Rhin, il se remit de son trouble
et provoqua une délibération sur les événements. Un
désastre si grand et frappant tant de monde à la fois
semblait n'être arrivé que par un effet de la colère divine,
et les prodiges survenus avant et après la défaite
lui faisaient craindre quelque vengeance des dieux. Le
temple de Mars, dans le champ qui porte son nom, avait
été frappé de la foudre ; et de nombreux escarbots, qui
avaient poussé leur vol jusque dans Rome, avaient été
dévorés par des hirondelles, les sommets des Alpes avaient
paru s'entre-choquer et faire jaillir trois colonnes de feu;
le ciel, plusieurs fois, avait semblé s'embraser; de nombreuses
comètes s'étaient montrées ensemble ; on crut
voir des lances venir du Nord tomber sur le camp des
Romains; des abeilles construisirent leurs rayons auprès
des autels; en Germanie, une Victoire qui regardait
le territoire ennemi se retourna du côté de l'Italie; enfin,
autour des aigles, dans le camp, les soldats, comme si
les barbares eussent fondu sur eux, se livrèrent un
combat sans résultat. Voilà comment se passèrent alors les choses.
| [56,25] τούτων τε οὖν ἕνεκα καὶ ὅτι καὶ - - -.
- - - μετὰ τὴν στρατηγίαν ἔχων. τῷ δὲ δευτέρῳ τά τε ἄλλα
τὰ προειρημένα ἐγένετο, καὶ τὸ Ὁμονόειον ὑπὸ τοῦ Τιβερίου καθιερώθη,
καὶ αὐτῷ τό τε ἐκείνου ὄνομα καὶ τὸ τοῦ Δρούσου τοῦ
ἀδελφοῦ αὐτοῦ καὶ τεθνηκότος ἐπεγράφη. Μάρκου δὲ Αἰμιλίου
μετὰ Στατιλίου Ταύρου ὑπατεύσαντος, Τιβέριος μὲν καὶ Γερμανικὸς
ἀντὶ ὑπάτου ἄρχων ἔς τε τὴν Κελτικὴν ἐσέβαλον καὶ κατέδραμόν
τινα αὐτῆς, οὐ μέντοι οὔτε μάχῃ τινὶ ἐνίκησαν (ἐς γὰρ χεῖρας οὐδεὶς
αὐτοῖς ᾔει) οὔτε ἔθνος τι ὑπηγάγοντο· δεδιότες γὰρ μὴ καὶ
συμφορᾷ αὖθις περιπέσωσιν, οὐ πάνυ πόρρω τοῦ Ῥήνου προῆλθον,
ἀλλὰ αὐτοῦ που μέχρι τοῦ μετοπώρου μείναντες καὶ τὰ τοῦ Αὐγούστου
γενέθλια ἑορτάσαντες καί τινα ἱπποδρομίαν ἐν αὐτοῖς διὰ
τῶν ἑκατοντάρχων ποιήσαντες ἐπανῆλθον. ἐν δὲ δὴ τῇ Ῥώμῃ
Δροῦσός τε Καῖσαρ ὁ τοῦ Τιβερίου παῖς ἐταμίευσε, καὶ στρατηγοὶ
ἑκκαίδεκα ἦρξαν, ἐπειδὴ τοσοῦτοί τε τῆς ἀρχῆς ἀντεποιήσαντο καὶ
οὐδένα αὐτῶν λυπῆσαι ὁ Αὔγουστος, οἷα ἐν τοιούτοις ὤν, ἠθέλησεν·
οὐ μὴν καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς ἐφεξῆς ἔτεσι ταὐτὸν ἐγένετο, ἀλλ´ οἱ
δώδεκα ἐπὶ πολὺ κατέστησαν. τότε δ´ οὖν ταῦτά τε οὕτως ἐπράχθη,
καὶ τοῖς μάντεσιν ἀπηγορεύθη μήτε κατὰ μόνας τινὶ μήτε περὶ
θανάτου, μηδ´ ἂν ἄλλοι συμπαρῶσίν οἱ, χρᾶν· καίτοι οὕτως οὐδὲν
τῷ Αὐγούστῳ τῶν καθ´ ἑαυτὸν ἔμελεν ὥστε ἐκ προγραφῆς πᾶσι
τὴν τῶν ἀστέρων διάταξιν, ὑφ´ ὧν ἐγεγέννητο, φανερῶσαι. οὐ
μὴν ἀλλ´ ἐκεῖνό τε ἀπεῖπε, καὶ τῷ ὑπηκόῳ προσπαρήγγειλε μηδενὶ
τῶν προστασσομένων αὐτοῖς ἀρχόντων μήτε ἐν τῷ τῆς ἀρχῆς χρόνῳ
μήτε ἐντὸς ἑξήκοντα ἡμερῶν μετὰ τὸ ἀπαλλαγῆναί σφας τιμήν τινα διδόναι,
ὅτι τινὲς μαρτυρίας παρ´ αὐτῶν καὶ ἐπαίνους προπαρασκευαζόμενοι
πολλὰ διὰ τούτου ἐκακούργουν. ταῖς τε πρεσβείαις
τρεῖς καὶ τότε βουλευταὶ ἐχρημάτισαν, καὶ τοῖς ἱππεῦσιν,
ὃ καὶ θαυμάσειεν ἄν τις, μονομαχεῖν ἐπετράπη. αἴτιον δὲ ὅτι
ἐν ὀλιγωρίᾳ τινὲς τὴν ἀτιμίαν τὴν ἐπ´ αὐτῷ ἐπικειμένην ἐποιοῦντο.
ἐπεὶ γὰρ μήτ´ ὄφελός τι τῆς ἀπορρήσεως ἐγίγνετο καὶ τιμωρίας
μείζονος ἄξιοι εἶναι ἐδόκουν, ἢ καὶ ἀποτραπήσεσθαι ἐνομίσθησαν,
συνεχωρήθη σφίσι τοῦτο ποιεῖν. καὶ οὕτως ἀντὶ τῆς ἀτιμίας θάνατον
ὠφλίσκανον· οὐδὲν γὰρ ἧττον ἐμονομάχουν, καὶ μάλισθ´ ὅτι
δεινῶς οἱ ἀγῶνες αὐτῶν ἐσπουδάζοντο, ὥστε καὶ τὸν Αὔγουστον
τοῖς στρατηγοῖς τοῖς ἀγωνοθετοῦσί σφας συνθεᾶσθαι.
| [56,25] Ce fut pour ce motif et aussi - - -. - - - ayant après la
préture. La seconde {année} eurent lieu les choses que
j'ai rapportées plus haut, et Tibère fit la dédicace du
temple de la Concorde, sur lequel il inscrivit son nom
et celui de son frère Drusus, bien que ce dernier fùt
mort. Sous le consulat de M. AEmilius et de Statilius
Taurus, Tibère, avec Germanicus qui avait l'autorité
proconsulaire, fit une invasion dans la Celtique, dont ils
ravagèrent quelques contrées, sans néanmoins remporter
de victoire dans des combats, attendu que personne n'en
vint aux mains avec eux, et sans soumettre aucun peuple ;
car, dans la crainte d'une nouvelle catastrophe, ils s'éloignèrent
peu du Rhin, et, après être restés dans les environs
jusqu'à l'automne, y avoir célébré le jour natal
d'Auguste et fait représenter des jeux équestres par les
centurions, ils revinrent en Italie. A Rome, Drusus César,
fils de Tibère, fut nommé questeur, et il y eut seize
préteurs en charge, seize candidats s'étant présentés pour
cette dignité, et Auguste, dans les conjonctures où il se
trouvait, ne voulant blesser aucun d'eux. Mais, les années
suivantes, la chose n'eut pas lieu, et il n'y en eut longtemps
que douze, comme d'habitude. Voilà comment
les choses se passèrent alors; de plus, défense fut faite
aux devins de prédire, ni en particulier, ni en présence
de témoins, la mort de personne; pourtant Auguste
s'inquiétait si peu de ce qui le concernait personnellement
qu'il alla jusqu'à publier par voie d'affiche la disposition
des astres sous laquelle il était né. Non content de cette
interdiction, il enjoignit aux peuples soumis de ne rendre
de décrets honorifiques à l'égard d'aucun de leurs gouverneurs,
soit durant le temps de ses fonctions, soit
dans l'espace de soixante jours après son départ, parce
que quelques-uns, afin de s'assurer à l'avance les témoignages
et les éloges de leur province, intriguaient beaucoup.
Trois sénateurs, encore alors, furent chargés de
répondre aux ambassades, et, ce qui pourrait surprendre,
les chevaliers eurent la permission de se faire gladiateurs.
La cause en est que plusieurs regardaient comme
rien l'infamie qui s'attachait à ce métier. Comme les
défenses ne servaient à rien, soit que les coupables semblassent
mériter un châtiment plus grand, soit que l'on
pensât qu'ils s'en détourneraient d'eux-mêmes, on le
leur permit. De cette façon, au lieu de l'infamie, c'était
la mort qui leur revenait; car ils n'en combattirent
pas moins, surtout en voyant leurs luttes exciter un
empressement si vif qu'Auguste lui-même assistait à ce
spectacle avec les préteurs chargés de la direction des jeux.
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