HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIV

Chapitre 2

  Chapitre 2

[54,2] τὸ δ´ αὐτὸ τοῦτο καὶ τιμητὴν αὐτὸν διὰ βίου χειροτονῆσαι βουλομένων ἐποίησεν· οὔτε γὰρ τὴν ἀρχὴν ὑπέστη, καὶ εὐθὺς ἑτέρους τιμητάς, Παῦλόν τε Αἰμίλιον Λέπιδον καὶ Λούκιον Μουνάτιον Πλάγκον, τοῦτον μὲν ἀδελφὸν τοῦ Πλάγκου ἐκείνου τοῦ ἐπικηρυχθέντος ὄντα, τὸν δὲ δὴ Λέπιδον αὐτὸν τότε θανατωθέντα, ἀπέδειξεν. ἔσχατοι δὴ οὗτοι τὴν τιμητείαν ἰδιῶται ἅμα ἔσχον, ὥσπερ που καὶ παραχρῆμα αὐτοῖς ἐδηλώθη· τὸ γὰρ βῆμα ἀφ´ οὗ τι πράξειν τῶν προσηκόντων σφίσιν ἤμελλον, συνέπεσεν ἀναβάντων αὐτῶν ἐν τῇ πρώτῃ τῆς ἀρχῆς ἡμέρᾳ καὶ συνετρίβη, καὶ μετὰ τοῦτ´ οὐδένες ἄλλοι τιμηταὶ ὅμοιοι αὐτοῖς ἅμα ἐγένοντο. καὶ τότε δὲ Αὔγουστος, καίπερ ἐκείνων αἱρεθέντων, πολλὰ τῶν ἐς αὐτοὺς ἀνηκόντων ἔπραξε. τῶν τε συσσιτίων τὰ μὲν παντελῶς κατέλυσε, τὰ δὲ πρὸς τὸ σωφρονέστερον συνέστειλε. καὶ τοῖς μὲν στρατηγοῖς τὰς πανηγύρεις πάσας προσέταξεν, ἔκ τε τοῦ δημοσίου δίδοσθαί τι αὐτοῖς κελεύσας, καὶ προσαπειπὼν μήτε ἐς ἐκείνας οἴκοθέν τινα πλεῖον τοῦ ἑτέρου ἀναλίσκειν μήθ´ ὁπλομαχίαν μήτ´ ἄλλως εἰ μὴ βουλὴ ψηφίσαιτο, μήτ´ αὖ πλεονάκις δὶς ἐν ἑκάστῳ ἔτει, μήτε πλειόνων εἴκοσι καὶ ἑκατὸν ἀνδρῶν ποιεῖν· τοῖς δ´ ἀγορανόμοις τοῖς κουρουλίοις τὴν τῶν ἐμπιμπραμένων κατάσβεσιν ἐνεχείρισεν, ἑξακοσίους σφίσι βοηθοὺς δούλους δούς. ἐπειδή τε καὶ ἱππῆς καὶ γυναῖκες ἐπιφανεῖς ἐν τῇ ὀρχήστρᾳ καὶ τότε γε ἐπεδείξαντο, ἀπηγόρευσεν οὐχ ὅτι τοῖς παισὶ τῶν βουλευτῶν, ὅπερ που καὶ πρὶν ἐκεκώλυτο, ἀλλὰ καὶ τοῖς ἐγγόνοις, τοῖς γε ἐν τῇ ἱππάδι δῆλον ὅτι ἐξεταζομένοις, μηδὲν ἔτι τοιοῦτο δρᾶν. [54,2] Il fit la même chose quand on voulut le créer censeur à vie. Au lieu de se charger de cette magistrature, il nomma sur-le-champ censeurs d'autres citoyens, Paulus Émilius Lépidus et L. Munatius Plancus, l'un, frère de ce Plancus qui avait été proscrit, l'autre, c'est-à-dire Lépidus, condamné lui-même à mort à cette époque. Ils furent les derniers des simples citoyens qui exercèrent ensemble la censure, comme le leur signifia, à l'instant même, un prodige : la tribune sur laquelle ils devaient remplir quelques-unes des fonctions de leur charge s'écroula, lorsqu'ils y montèrent, le premier jour de leur magistrature, et elle se brisa; et, après eux, il n'y eut plus d'exemple de deux censeurs ainsi créés. D'ailleurs, Auguste, quoique les ayant nommés, remplit plusieurs des fonctions qui leur appartenaient. Il abolit complétement certains banquets, et en ramena d'autres à la frugalité. Il confia tous les jeux publics aux préteurs, avec ordre de leur donner une certaine somme du Trésor, et défendit que l'un y dépensât plus que l'autre de ses propres deniers, fît battre des gladiateurs sans décret du sénat, ni plus de deux fois par an, ni plus de cent vingt hommes à la fois. Il chargea du soin d'éteindre les incendies les édiles curules, à qui il donna six cents esclaves pour aides. Des chevaliers et des femmes nobles se livrant encore alors en spectacle sur l'orchestre, il défendit, non seulement aux enfants de sénateurs, ce qui était déjà interdit auparavant, mais aussi à leurs descendants, et aux citoyens de l'ordre équestre, de rien faire désormais de pareil.


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Dernière mise à jour : 29/09/2006