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Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LII

Chapitre 20

  Chapitre 20

[52,20] καταλέγεσθαι δὲ χρὴ ἐς μὲν τὴν ἱππάδα ὀκτωκαιδεκέτεις, ἐν γὰρ ταύτῃ τῇ ἡλικίᾳ μάλιστα τε τῶν σωμάτων αὐτῶν εὐεξία καὶ τῶν ψυχῶν ἐπιτηδειότης διαφαίνεται, ἐς δὲ τὸ συνέδριον πεντεκαιεικοσιέτεις· πῶς γὰρ οὐκ αἰσχρὸν καὶ σφαλερόν ἐστι τὰ μὲν οἰκεῖα μηδενὶ πρὸ ταύτης τῆς ἡλικίας ἐπιτρέπεσθαι, τὰ δὲ δημόσια καὶ νεωτέροις τισὶν ἐγχειρίζεσθαι; ταμιεύσαντές τε καὶ ἀγορανομήσαντες δημαρχήσαντες στρατηγείτωσαν, τριακοντοῦται γενόμενοι. ταύτας τε γὰρ τὰς ἀρχὰς καὶ τὰς τῶν ὑπάτων μόνας οἴκοι, τῆς τε τῶν πατρίων μνήμης ἕνεκα καὶ τοῦ μὴ παντελῶς τὴν πολιτείαν μεταλλάττειν δοκεῖν, ἀποδεικνύναι σέ φημι χρῆναι. αὐτὸς μέντοι σὺ πάντας αὐτοὺς αἱροῦ, καὶ μήτε ἐπὶ τῷ πλήθει καὶ τῷ δήμῳ ἔτι τινὰ αὐτῶν ποιήσῃ, στασιάσουσι γάρ, μήτε ἐπὶ τῷ συνεδρίῳ, διασπουδάσονται γάρ. μὴ μέντοι καὶ τὰς δυνάμεις σφῶν τὰς ἀρχαίας τηρήσῃς, ἵνα μὴ τὰ αὐτὰ αὖθις γένηται, ἀλλὰ τὴν μὲν τιμὴν φύλαξον, τῆς δ´ ἰσχύος παράλυσον τοσοῦτον ὅσον μήτε τοῦ ἀξιώματός τι αὐτῶν ἀφαιρήσει καὶ τοῖς νεωτερίσαι τι ἐθελήσουσι μὴ ἐπιτρέψει. ἔσται δὲ τοῦτο, ἂν τά τε ἄλλα καὶ ἐνδήμους αὐτοὺς ἀποφήνῃς, καὶ μήτε ἐν τῷ τῆς ἀρχῆς καιρῷ ὅπλα τινὶ αὐτῶν ἐγχειρίσῃς μήτε εὐθύς, ἀλλὰ χρόνου διελθόντος, ὅσον ἂν αὐτάρκη ἑκάστῳ σφῶν νομίσῃς εἶναι. οὕτω γὰρ οὔτε τινὲς νεοχμώσουσι, στρατοπέδων κύριοι ἐν τῷ τῶν ὀνομάτων φρονήματι γενόμενοι, καὶ χρόνον τινὰ ἰδιωτεύσαντες πεπανθήσονται. καὶ οὗτοι μὲν τάς τε πανηγύρεις, οἵ γε καὶ προσήκοντές σφισιν, ἐπιτελείτωσαν, καὶ τὰς δίκας πάντες ὡς ἕκαστοι, πλὴν τῶν φονικῶν, ἐν τῷ τῆς ἐνδήμου ἀρχῆς χρόνῳ δικαζέτωσαν· συναγέσθω μὲν γὰρ δικαστήρια καὶ ἐκ τῶν ἄλλων βουλευτῶν τῶν τε ἱππέων, τὸ δ´ ὅλον ἐς ἐκείνους ἀνακείσθω. [52,20] «Il faut aussi incorporer aux chevaliers les citoyens de dix-huit ans, c'est surtout à cet âge que se montre la vigueur du corps et la capacité de l'âme; au sénat, ceux de vingt-cinq ans. Comment, en effet, n'est-ce pas une honte et un danger de ne permettre à personne d'administrer avant cet âge ses affaires domestiques, et de confier les affaires publiques à des gens plus jeunes? Qu'après avoir été questeur et édile, ou tribun du peuple, on devienne préteur à trente ans. Ce sont là, avec celle de consul, les seules charges que, pour conserver un souvenir des institutions de nos ancêtres et ne point paraître changer complétement la forme du gouvernement, tu dois, selon moi, avoir à Rome. Choisis toi-même tous les candidats, sans laisser désormais l'élection d'aucun d'eux ni aux comices par tribus, ni aux comices par centuries, car c'est une source de séditions ; non plus qu'au sénat, car il y aurait brigue. Ne maintiens pas leur ancienne autorité, de peur que les mêmes faits ne se renouvellent; conserve leur dignité, tout en diminuant leur puissance, autant qu'il sera possible de le faire sans rien enlever à leur considération, et ne permets pas à ceux qui le voudraient de se révolter. Tu atteindras ce but en les nommant magistrats urbains, et en ne confiant d'armes à aucun d'eux pendant la durée de sa charge, ni aussitôt après, mais seulement après le temps que tu auras jugé suffisant pour chacun. De cette manière, personne ne se révoltera en se rendant maître des légions à l'aide d'un titre fastueux, et les caractères s'adouciront, quand on aura été quelque temps simple particulier. Que les jeux soient célébrés par qui de droit; que tous, magistrats, juges, chacun séparément, pendant la durée de leur charge à Rome, jugent les causes, excepté celles de meurtre; que les tribunaux soient composés des autres sénateurs et des chevaliers, et qu'en somme tout dépende d'eux. »


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Dernière mise à jour : 28/09/2006