HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre L

Chapitre 35

  Chapitre 35

[50,35] ὡς δ´ οὔτε τινὲς ἐπέλαζόν σφισιν, αὐτὸ τοῦτο φυλασσόμενοι, καὶ τὸ πῦρ τούς τε τοίχους πέριξ ἐπενέμετο καὶ ἐς τὸ ἔδαφος κατῄει, ἐνταῦθα τὰ δεινότατα αὐτοῖς ἐπεγένετο. οἱ μὲν γὰρ ὑπὸ τοῦ καπνοῦ, καὶ μάλιστα οἱ ναῦται, πρὶν καὶ πλησιάσαι σφίσι τὴν φλόγα ἐφθείροντο, οἱ δὲ καὶ ἐν αὐτῇ μέσῃ ὥσπερ ἐν καμίνοις ὠπτῶντο. ἄλλοι ὑπὸ τῶν ὅπλων πυρουμένων κατετήκοντο. ἄλλοι πρίν τι τοιοῦτο παθεῖν, καὶ ἡμίκαυτοι, οἱ μὲν ἀπορριπτοῦντες τὰ ὅπλα ἐτιτρώσκοντο ὑπὸ τῶν πόρρωθεν βαλλόντων, οἱ δὲ ἐς τὴν θάλασσαν ἐκπηδῶντες ἀπεπνίγοντο καὶ παιόμενοι ὑπὸ τῶν ἐναντίων ἐβαπτίζοντο καὶ ὑπὸ θηρίων ἐσπαράττοντο. μόνοι τε ἀνεκτῶς, ὡς ἐν τοιούτοις παθήμασιν, ἀπήλλαξαν ὅσοι, πρίν τινι αὐτῶν συνενεχθῆναι, οἱ μὲν ἀλλήλους οἱ δὲ καὶ αὑτοὺς ἀπέκτειναν· οὔτε γὰρ κολαστήριόν τι ὑπέμειναν, καὶ νεκροὶ ὥσπερ ἐν πυρᾷ ταῖς ναυσὶ συγκατεκαύθησαν. ὁρῶντες δὲ ταῦτα οἱ Καισάρειοι πρότερον μέν, ὡς ἔτι ἀμύνεσθαί τινες αὐτῶν ἐδύναντο, οὐ προσέμισγόν σφισιν· ἐπεὶ δὲ τά τε σκάφη τὸ πῦρ συνῄρει, καὶ οἱ ἄνθρωποι οὐδὲ ἑαυτοῖς ἔτι βοηθῆσαι, μὴ ὅτι πολέμιόν τινα λυπῆσαί τι ἐδύναντο, σπουδῇ τε προσέπλεον αὐτοῖς, εἴ πως τὰ χρήματα περιποιήσαιντο, καὶ κατασβεννύναι τὸ πῦρ, αὐτοὶ παρεσκεύασαν, ἐπειρῶντο. κἀκ τούτου συχνοὶ καὶ ἐκείνων καὶ ὑπὸ τῆς φλογὸς καὶ ὑπὸ τῶν ἁρπαγῶν ἀπώλοντο. [50,35] Comme les soldats de César, pour se dérober à ce danger, n'approchaient pas, et que le feu, s'attachant tout à l'entour aux parois des vaisseaux, les dévorait jusqu'en bas, il arriva quelque chose d'horrible aux soldats d'Antoine. Ils périssaient, les matelots surtout, étouffés par la fumée avant d'être atteints par les flammes : ceux-là y étaient grillés comme dans des fournaises ; d'autres étaient lentement consumés par leurs armes rougies ; d'autres, avant d'éprouver cette souffrance, ou même à demi brûlés, ceux-ci, en jetant leurs armes, étaient blessés par des traits lancés de loin, ceux-là, en se précipitant dans la mer, étaient ou suffoqués ou engloutis dans les flots sous les coups de leurs adversaires, ou bien encore déchirés par les monstres marins. Seuls, comme il arrive en pareilles circonstances, ceux-là eurent un trépas supportable qui périrent avant d'avoir subi aucun de ces tourments ou se donnèrent la mort, soit mutuellement, soit eux-mêmes ; car ils n'eurent à supporter aucune torture et leurs cadavres furent brûlés avec leurs vaisseaux comme sur un bûcher. Aussi, à cette vue, les Césariens, qui, auparavant, tant qu'ils sentaient l'ennemi capable d'opposer encore quelque résistance, évitaient une mêlée, lorsque les vaisseaux furent en feu et que leurs adversaires furent désormais dans l'impossibilité de se défendre, loin de pouvoir faire aucun mal à qui les attaquait, les Césariens s'empressèrent de marcher sur la flotte d'Antoine, afin de s'emparer de l'argent, s'il était possible, et d'éteindre le feu qu'ils avaient eux-mêmes allumé. Mais cela même fit que plusieurs d'entre eux périrent corps et biens, avec leurs vaisseaux, dans les étreintes de la flamme et des grappins.


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Dernière mise à jour : 15/09/2006