HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

Chapitre 38-39

  Chapitre 38-39

[49,38] καὶ μετὰ ταῦτα ἐκεῖ μὲν Φούφιον Γέμινον σὺν δυνάμει τινὶ κατέλιπεν, αὐτὸς δὲ ἐς τὴν Ῥώμην ἀνεκομίσθη, καὶ τὰ μὲν ἐπινίκια ψηφισθέντα οἱ ἀνεβάλετο, τῇ δ´ Ὀκταουίᾳ τῇ τε Λιουίᾳ καὶ εἰκόνας καὶ τὸ τὰ σφέτερα ἄνευ κυρίου τινὸς διοικεῖν, τό τε ἀδεὲς καὶ τὸ ἀνύβριστον ἐκ τοῦ ὁμοίου τοῖς δημάρχοις ἔχειν ἔδωκεν. ὡρμημένου δὲ αὐτοῦ καὶ ἐς τὴν Βρεττανίαν κατὰ τὸν τοῦ πατρὸς ζῆλον στρατεῦσαι, καὶ ἤδη καὶ ἐς τὴν Γαλατίαν μετὰ τὸν χειμῶνα ἐν τε Ἀντώνιος τὸ δεύτερον καὶ Λούκιος Λίβων ὑπάτευον προκεχωρηκότος, τῶν τε νεοαλώτων τινὲς καὶ Δελμάται σὺν αὐτοῖς ἐπανέστησαν. καὶ Παννονίους μὲν Γέμινος, καίτοι τῆς Σισκίας ἐκπεσών, ὅμως μάχαις ἀνεκτήσατο, τούς τε Σαλάσσους καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς μετ´ αὐτῶν νεωτερίσαντας Μεσσάλας Οὐαλέριος ἐχειρώσατο· ἐπὶ δὲ δὴ τοὺς Δελμάτας πρότερος μὲν Ἀγρίππας, ἔπειτα δὲ καὶ Καῖσαρ ἐπεστράτευσε. καὶ τοὺς μὲν πλείους σφῶν αὐτοὶ πολλὰ καὶ δεινὰ παθόντες, ὥστε καὶ τὸν Καίσαρα τρωθῆναι καὶ τῶν στρατιωτῶν τισι κριθὴν ἀντὶ τοῦ σίτου δοθῆναι, καὶ ἑτέρους τὴν τάξιν ἐκλιπόντας δεκατευθῆναι, κατεστρέψαντο, τοῖς δὲ δὴ λοιποῖς Ταῦρος Στατίλιος ἐπολέμησεν. [49,38] A la suite de ces événements, César laissa dans ces lieux Fufius Géminus avec un corps de troupes, et retourna lui-même à Rome : il différa le triomphe qui lui avait été décerné, et accorda à Octavie ainsi qu'à Livie l'honneur de statues, le droit d'administrer leurs biens sans tuteurs, et le privilège d'être inviolables à l'égal des tribuns du peuple. Comme il se préparait à une expédition contre la Bretagne, à l'exemple de son père, et comme il s'était même déjà avancé jusqu'en Gaule, après l'hiver où Antoine fut consul pour la seconde fois et L. Libon pour la première, quelques-uns des peuples nouvellement soumis, et les Dalmates avec eux, se soulevèrent. Géminus, bien qu'ayant été chassé de Siscia, recouvra la Pannonie à force de combattre, et Valérius Messala dompta les Salasses et les autres peuples qui s'étaient révoltés avec eux. Quant aux Dalmates, Agrippa d'abord, puis César, marchèrent contre eux. Après des souffrances si nombreuses et si dures que César fut blessé, que quelques soldats reçurent de l'orge en place de blé, enfin que d'autres furent décimés pour avoir abandonné leur poste, les Romains vinrent à bout de subjuguer la plupart de ces Barbares, et Statilius Taurus fit la guerre au reste.
[49,39] Ἀντώνιος δὲ ἐν τούτῳ τῆς μὲν ἀρχῆς αὐθημερὸν ἐξέστη, Λούκιον Σεμπρώνιον Ἀτρατῖνον ἀντικαταστήσας· ὅθεν εἰσὶν οἳ τοῦτον ἀλλ´ οὐκ ἐκεῖνον ἐν τῇ τῶν ὑπάτων ἀπαριθμήσει ὀνομάζουσι· πράττων δ´ ὅπως ὡς ὅτι ἀπονώτατα τὸν Ἀρμένιον τιμωρήσηται, τήν τε θυγατέρα αὐτοῦ ὡς καὶ τῷ Ἀλεξάνδρῳ τῷ υἱεῖ συνοικίσων ᾔτησε, Κύιντόν τινα Δέλλιον παιδικά ποτε ἑαυτοῦ γενόμενον πέμψας, καὶ πολλά τινα αὐτῷ δώσειν ὑπέσχετο. καὶ τέλος ἔς τε τὴν Νικόπολιν τὴν τοῦ Πομπηίου αἰφνίδιον ἅμα τῷ ἦρι ἦλθε, κἀνταῦθα αὐτὸν ὡς καὶ συμβουλεύσοντα καὶ συμπράξοντά τινα κατὰ τῶν Πάρθων μετεπέμψατο. ἐπειδή τε οὐκ ἀφίκετο τὴν ἐπιβουλὴν ὑποπτεύσας, τόν τε Δέλλιον αὖθις ἐς λόγους οἱ προσέπεμψε, καὶ αὐτὸς οὐδὲν ἧττον σπουδῇ πρὸς τὰ Ἀρτάξατα ἤλασε. καὶ οὕτως αὐτὸν ὀψέ ποτε, τὰ μὲν πείθων διὰ τῶν ἑταίρων, τὰ δὲ καὶ διὰ τῶν στρατιωτῶν καταπλήσσων, πάντα τε ἁπλῶς ὡς πρὸς φίλον καὶ γράφων καὶ πράττων, ἐπηγάγετο ἐς τὸ στρατόπεδον ἐσελθεῖν. κἀνταῦθα συλλαβὼν τὰ μὲν πρῶτα ἄδετόν τε εἶχε, καὶ κατὰ τὰ φρούρια ἐν οἷς οἱ θησαυροὶ ἦσαν περιῆγεν, εἴ πως ἀμαχεί σφας λάβοι, σκηπτόμενος δι´ οὐδὲν ἄλλο αὐτὸν συνειληφέναι ἵνα τοὺς Ἀρμενίους καὶ ἐπὶ τῇ σωτηρίᾳ καὶ ἐπὶ τῇ βασιλείᾳ αὐτοῦ δασμολογήσῃ. ὡς δ´ οὔτε οἱ χρυσοφύλακες προσεῖχον αὐτῷ καὶ οἱ τὰ ὅπλα ἔχοντες Ἀρτάξην τὸν πρεσβύτατον τῶν παίδων αὐτοῦ βασιλέα ἀνθείλοντο, ἔδησεν αὐτὸν ἀργυραῖς ἁλύσεσιν· αἰσχρὸν γάρ, ὡς ἔοικεν, ἦν βασιλέα αὐτὸν γεγονότα σιδηραῖς δεθῆναι. [49,39] Sur ces entrefaites, Antoine abdiqua le consulat le jour même de sa prise de possession, après s'être substitué L. Sempronius Atratinus, ce qui fait que quelques historiens, dans l'énumération des consuls, citent Atratinus, et non Antoine. Or, pour arriver à se venger de l'Arménien avec le moins de peine possible, il lui fit demander sa fille, comme pour la marier à son fils Alexandre, par un certain Q. Dellius, qui avait été autrefois son mignon, et lui fit mainte promesse. Enfin, au commencement du printemps, il arriva tout à coup à la Nicopolis de Pompée, et là il envoya quérir le roi d'Arménie, sous prétexte d'employer ses conseils et son aide contre les Parthes. Celui–ci, soupçonnant le piège et n'étant pas venu, il envoya de nouveau Dellius lui parler, et ne mit pas moins d'empressement à pousser lui-même jusqu'à Artaxate. De cette manière, moitié persuasion de ses amis, moitié crainte de ses soldats, en lui écrivant et en agissant en tout avec lui comme avec un ami, il le décida enfin à se rendre dans son camp. Là, s'étant saisi de sa personne, il le fit garder, sans chaînes d'abord, et le conduisit devant les places où étaient ses trésors, afin, s'il était possible, de s'en emparer sans combat, prétextant ne s'être saisi du roi qu'afin de lever un tribut sur les Arméniens pour le rachat de sa vie et de son trône. Mais ceux qui gardaient l'or ne lui ayant pas obéi, et ceux qui avaient les armes à la main ayant élu roi à sa place Artaxe, l'aîné de ses fils, il chargea Artavasde de chaînes d'argent, car, apparemment, c'était une honte de charger de chaînes de fer un homme qui avait été roi.


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Dernière mise à jour : 31/08/2006