HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

Chapitre 18-19

  Chapitre 18-19

[49,18] κἀν τούτῳ τοῦ Ἀντωνίου ἔς τε τὴν φιλίαν ἀποσωθέντος καὶ τὰ πραττόμενα ὑπ´ αὐτοῦ μαθόντος, καὶ τήν τε ἄδειαν αὐτῷ καὶ τὴν εὔνοιαν, ἂν τὰ ὅπλα κατάθηται, ὑποσχομένου δώσειν, ἀντέγραψε μὲν ὡς καὶ πεισθησόμενός οἱ, οὐ μέντοι καὶ ἐποίησε τοῦτο, ἀλλ´ ἔκ τε τῶν συμφορῶν αὐτοῦ, καὶ ἐπειδὴ πρὸς τὴν Αἴγυπτον αὐτίκα ἀπῆρε, καταφρονήσας τῶν τε παρόντων εἴχετο καὶ πρὸς τοὺς Πάρθους διεκηρυκεύετο. πυθόμενος δὲ ταῦτα Ἀντώνιος οὐκ ἀνέστρεψεν, ἀλλὰ τό τε ναυτικὸν καὶ τὸν Τίτιον τὸν Μᾶρκον, μεταστάντα τε πρὸς ἑαυτὸν πρότερον ἀπὸ τοῦ Σέξτου καὶ τότε συνόντα οἱ, ἐπ´ αὐτὸν ἔπεμψε. καὶ ὃς προαισθόμενός τε τοῦτο καὶ φοβηθείς (οὐδέπω γὰρ ἱκανῶς παρεσκεύαστο) ἐξανήχθη, καὶ προχωρῶν μάλιστα διαφεύξεσθαι ἐδόκει, ἔς τε Νικομήδειαν ἀφίκετο, κἀνταῦθα καταληφθεὶς ἐπεκηρυκεύσατο μὲν αὐτῷ, ἅτε καὶ ἐλπίδα αὐτοῦ ἐκ τῆς εὐεργεσίας ἣν εὐηργέτητο ἔχων· ὡς δὲ ἐκεῖνος οὐκ ἔφη οἱ σπείσεσθαι ἂν μὴ τάς τε ναῦς καὶ τὴν λοιπὴν δύναμιν αὐτοῦ προπαραλάβῃ, τῆς τε κατὰ θάλασσαν σωτηρίας ἀπέγνω, καὶ τὰ σκεύη τὰ βαρύτερα ἐς τὰς ναῦς ἐμβαλὼν ταύτας τε κατέκαυσε καὶ ἐς τὴν μεσόγειαν ὥρμησε. καὶ αὐτὸν ἐπιδιώξαντες τε Τίτιος καὶ Φούρνιος ἔν τε Μιδαείῳ τῆς Φρυγίας κατέλαβον καὶ περισχόντες ἐζώγρησαν. μαθὼν δὲ τοῦτο Ἀντώνιος εὐθὺς μὲν ὑπ´ ὀργῆς ἐπέστειλέ σφισιν ἵνα ἀποθάνῃ, αὖθις δ´ οὐ πολλῷ ὕστερον μετανοήσας ἵνα σωθῇ - - - - - - τοῦ οὖν δευτέρου γραμματοφόρου τὸν πρότερον φθάσαντος, ὕστερον τὰ περὶ τοῦ θανάτου αὐτοῦ γράμματα Τίτιος λαβών, καὶ νομίσας ὄντως δεύτερα εἶναι, καὶ γνοὺς μὲν τὴν ἀλήθειαν, οὐκ ἐθελήσας δὲ αὐτῇ πιστεῦσαι, τῇ τάξει τῆς κομιδῆς αὐτῶν ἀλλ´ οὐ τῇ γνώμῃ προσέσχε. καὶ οὕτως τε Σέξτος ἐπί τε τοῦ Κορνουφικίου τοῦ Λουκίου καὶ ἐπὶ Σέξτου τινὸς Πομπηίου ὑπάτων ἀπέθανε, καὶ διὰ τοῦτο καὶ Καῖσαρ ἱπποδρομίαν τε ἐποίησε καὶ τῷ Ἀντωνίῳ ἅρμα τε ἔμπροσθεν τοῦ βήματος καὶ εἰκόνας ἐν τῷ Ὁμονοείῳ ἔστησε, τό τε ἐξουσίαν σύν τε τῇ γυναικὶ καὶ τοῖς τέκνοις ἑστιᾶσθαι ἐνταῦθ´ ἔχειν ἔδωκεν, ὥσπερ ποτὲ καὶ αὐτῷ ἐψήφιστο· φίλος τε γὰρ ἔτι οἱ εἶναι ἐπλάττετο, καὶ ἐκεῖνόν τε ἐπὶ ταῖς ἀπὸ τῶν Πάρθων συμφοραῖς παρεμυθεῖτο δῆθεν, καὶ ἑαυτοῦ τὸ ἐπίφθονον πρός τε τὴν νίκην καὶ πρὸς τὰ ψηφισθέντα ἐπ´ αὐτῇ ἐξηκεῖτο. [49,18] Sur ces entrefaites, Antoine, qui s'était sauvé en pays ami et avait appris l'état des affaires de Sextus, promettant de lui accorder impunité et bienveillance, à condition qu'il déposerait les armes, Sextus lui répondit comme s'il avait l'intention d'obéir; mais il n'en fit rien; les malheurs d'Antoine et son départ immédiat pour l'Égypte le rendant méprisable à ses yeux, il persista dans ses projets et traita avec les Parthes. Instruit de ces menées, Antoine, sans revenir sur ses pas, envoya contre lui sa flotte avec M. Titius, qui avait autrefois quitté Sextus pour s'attacher à lui et était alors à son service. Pressentant la chose et saisi de crainte, Sextus (il n'avait pas encore de préparatifs suffisants) partit, et, se dirigeant du côté où il croyait que sa fuite serait plus assurée, arriva à Nicomédie, où, ayant été surpris, il essaya de traiter avec Antoine, en qui il espérait à cause du bienfait dont le triumvir lui était redevable. Antoine ayant refusé de s'engager envers lui s'il ne livrait préalablement ses vaisseaux et le reste de ses troupes, il désespéra de se sauver sur mer; ayant chargé sur ses vaisseaux ses plus lourds bagages, il y mit le feu et s'enfonça au milieu des terres. Titius et Furnius, l'ayant poursuivi, l'atteignirent à Midée en Phrygie, et, l'ayant cerné, le prirent vif. Instruit de cette capture, Antoine, dans un premier mouvement de colère, leur écrit de le faire mourir; mais, peu après, s'en étant repenti, il écrivit de lui laisser la vie. Le porteur de la seconde dépêche ayant devancé celui de la première, Titius, qui reçut en dernier celle qui commandait de faire mourir Sextus et crut qu'elle était réellement la seconde, ou qui, s'il connut la vérité, ne voulut pas y ajouter foi, se conforma à l'ordre d'arrivée des dépêches et non à l'intention d'Antoine. C'est ainsi que mourut Sextus sous le consulat de L. Cornificius et d'un certain Sextus Pompée. César, à cette occasion, donna les jeux du cirque et fit placer, en l'honneur d'Antoine, un char en face de la tribune aux harangues et des statues dans le temple de la Concorde; de plus, il lui accorda le pouvoir d'y tenir un banquet avec sa femme et ses enfants, comme il en avait donné l'exemple pour lui-même, car, en ce moment encore, il feignait d'être son ami; il le consolait ainsi de ses revers chez les Parthes, et il échappait à l'envie à laquelle l'exposaient sa victoire et les décrets rendus à cette occasion. Telle était sa conduite.
[49,19] καὶ μὲν ταῦτα ἔπραττε, τὰ δὲ δὴ τοῦ Ἀντωνίου τῶν τε βαρβάρων ὧδε ἔσχεν. Οὐεντίδιος Πούπλιος τὸν Πάκορον στράτευμά τε ἀθροίζειν καὶ ἐς τὴν Συρίαν ἐμβάλλειν μαθὼν ἔδεισεν, ἐπειδὴ μήτε αἱ πόλεις πω καθειστήκεσαν καὶ τὰ στρατόπεδα ἐν τοῖς χειμαδίοις ἔτι διέσπαρτο, καὶ τοιόνδε τι ἔς τε τὴν διατριβὴν αὐτοῦ καὶ ἐς τὴν βραδυτῆτα τῆς στρατιᾶς ἐποίησε. Χανναῖόν τινα δυνάστην γνωρίμως μὲν καὶ αὐτῷ ἔχοντα, τὰ δὲ δὴ τῶν Πάρθων μᾶλλον φρονοῦντα εἰδώς, τά τε ἄλλα ὡς καὶ πιστότατόν οἱ ὄντα ἐτίμα καὶ σύμβουλον ἔστιν ὧν ἐποιεῖτο, ἐξ ὧν αὐτὸς μὲν οὐδὲν βλαβήσεσθαι, ἐκείνῳ δὲ δὴ πίστιν τοῦ καὶ τὰ ἀπορρητότατα δῆθεν αὐτῷ συνειδέναι παρέξειν ἔμελλεν. ἐπειδή τε ἐνταῦθα ἦν, φοβεῖσθαί τε ἐπλάσατο μή πως οἱ βάρβαροι τὴν συνήθη σφίσι διάβασιν τοῦ Εὐφράτου, παρ´ τὸ Ζεῦγμα πόλις ἔστι, παραλιπόντες ἑτέρᾳ τινὶ ὁδῷ κάτω τοῦ ποταμοῦ χρήσωνται (τῇ μὲν γὰρ πεδία τοῖς πολεμίοις ἐπιτήδεια, τῇ δὲ γηλόφους ἑαυτοῖς πρέποντας εἶναι ἔλεγε), καὶ τοῦτο αὐτόν τ´ ἀνέπεισε πιστεῦσαι, καὶ τὸν Πάκορον δι´ αὐτοῦ προσεξηπάτησε· τὴν γὰρ πεδιάδα, ἣν προσεποιεῖτο Οὐεντίδιος μὴ βούλεσθαι αὐτὸν ἐλθεῖν, μακροτέραν τῆς ἑτέρας οὖσαν τραπεὶς παρέσχεν οἱ καιρὸν τὰς δυνάμεις ἀθροῖσαι. [49,19] Voici maintenant comment se passèrent les choses pour Antoine et pour les Barbares. P. Ventidius, instruit que Pacorus rassemblait une armée et faisait des incursions en Syrie, fut saisi de crainte, car les villes n'étaient pas encore affermies, et les légions étaient dispersées dans leurs quartiers d'hiver; il employa, pour attarder Pacorus et faire différer l'expédition, le moyen suivant. Il y avait un roi chananéen qu'il savait être, malgré ses rapports de familiarité avec lui, plutôt partisan des Parthes : Ventidius lui accorda des honneurs comme on ferait à un ami très sûr, le consulta sur quelques projets qui, sans lui causer, à lui Ventidius, aucun préjudice, devaient donner au Chananéen la conviction qu'il connaissait ses secrets les plus cachés. Arrivé à ce point, Ventidius feignit de craindre que les Barbares, renonçant à passer l'Euphrate à l'endroit où ils le faisaient habituellement, près de la ville de Zeugma, ne prissent une autre route en aval de ce fleuve; la route de la plaine était, disait-il, propice aux ennemis, celle des collines convenait aux Romains. Par cette communication, il lui persuada d'ajouter foi à ses paroles, et, par son entremise, abusa Pacorus. Pacorus, en effet, ayant pris la route de la plaine, par laquelle Ventidius faisait semblant de ne pas vouloir qu'il vînt, route plus longue que l'autre, donna à son adversaire le temps de réunir ses forces.


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Dernière mise à jour : 31/08/2006