Texte grec :
[37,40] συμβαλὼν οὖν οὗτός σφισι τὸν Κατιλίναν καὶ ἄλλους τρισχιλίους
προθυμότατα ἀγωνιζομένους οὐκ ἀναιμωτὶ κατέκοψεν· οὔτε γὰρ ἔφυγεν αὐτῶν
οὐδείς, καὶ ἐν χώρᾳ πάντες ἔπεσον, ὥστε καὶ αὐτοὺς τοὺς κρατήσαντας
πολὺ τῶν κοινῶν ὀδύρασθαι, ὅτι καὶ τοιούτους καὶ τοσούτους, εἰ
καὶ δικαίως, ἀλλὰ καὶ πολίτας τε καὶ συμμάχους ἀπωλωλέκεσαν.
ὁ δ´ οὖν Ἀντώνιος τήν τε κεφαλὴν αὐτοῦ ἐς τὸ ἄστυ, ὅπως πιστεύσαντες
αὐτὸν τετελευτηκέναι μηδὲν ἔτι δεδίωσιν, ἔπεμψε, καὶ
αὐτοκράτωρ ἐπὶ τῇ νίκῃ, καίτοι τοῦ ἀριθμοῦ τῶν {τε} πεφονευμένων
ἐλάττονος παρὰ τὸ νενομισμένον ὄντος, ἐπεκλήθη. βουθυτηθῆναί
τε ἐψηφίσθη, καὶ τὴν ἐσθῆτα ὡς καὶ πάντων τῶν δεινῶν ἀπηλλαγμένοι
μετέβαλον.
|
|
Traduction française :
[37,40] Pétréius l'engagea ; mais ce ne fut pas sans effusion
de sang qu'il remporta la victoire sur Catilina et sur ses
trois mille soldats, qui combattirent avec la plus
bouillante ardeur. Aucun ne prit la fuite et ils tombèrent
tous à leur place. Aussi les vainqueurs eux-mêmes
plaignaient-ils la République d'avoir perdu tant
d'hommes si braves, dont la mort était juste, mais qui
n'en étaient pas moins des citoyens et des alliés ! Antoine
envoya à Rome la tête de Catilina, pour que la certitude
de sa mort mît fin à toutes les craintes. Cette victoire lui
valut le titre d'imperator, quoique le nombre des morts
fût moindre que celui qui était fixé par les lois. On
ordonna des sacrifices, et les Romains changèrent de
vêtements, comme s'ils avaient été délivrés de tous les maux.
|
|