HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVII

ὑπευθύνοις



Texte grec :

[37,41] οὐ μὴν οἵ γε σύμμαχοι οἱ μετασχόντες τῷ Κατιλίνᾳ τῶν πραγμάτων καὶ τότε ἔτι περιόντες ἡσύχαζον, ἀλλὰ καὶ δέει τῆς τιμωρίας ἐταράττοντο. καὶ ἐκείνους μὲν στρατηγοὶ καθ´ ἑκάστους πεμφθέντες προκατέλαβον τρόπον τινὰ ἐσκεδασμένους καὶ ἐτιμωρήσαντο· ἕτεροι δὲ τῶν λανθανόντων μηνύσει Λουκίου Οὐεττίου ἀνδρὸς ἱππέως, συγκοινωνήσαντος μέν σφισι τῆς συνωμοσίας, τότε δὲ ἐπ´ ἀδείᾳ αὐτοὺς ἐκφαίνοντος, ἐλεγχόμενοι ἐδικαιοῦντο, μέχρις οὗ ἐσαγγείλας τινὰς τά τε ὀνόματα αὐτῶν ἐς δελτίον συγγράψας ὕστερον καὶ ἄλλους συχνοὺς προσεγγράψαι ἠθέλησεν. ὑποπτεύσαντες γὰρ αὐτὸν οἱ βουλευταὶ μηδὲν ὑγιὲς πράττειν, τὸ μὲν γραμματεῖον οὐκέτ´ αὐτῷ ἔδωκαν, μὴ καὶ ἀπαλείψῃ τινάς, εἰπεῖν δὲ ἀπὸ γλώσσης ἐκέλευσαν ὅσους παραλελοιπέναι ἔφασκε. καὶ οὕτως αἰδεσθεὶς καὶ φοβηθεὶς οὐκέτι πολλοὺς ἐνέδειξε. θορύβου δ´ οὖν καὶ ὣς ἔν τε τῇ πόλει καὶ παρὰ τοῖς συμμάχοις ἀγνοίᾳ τῶν ὠνομασμένων ὄντος, καὶ τῶν μὲν περὶ σφίσιν αὐτοῖς μάτην θορυβουμένων, τῶν δὲ καὶ ἐς ἑτέρους οὐκ ὀρθῶς ὑποπτευόντων, ἔδοξε τῇ γερουσίᾳ τὰ ὀνόματα αὐτῶν ἐκτεθῆναι. κἀκ τούτου οἵ τε ἀναίτιοι κατέστησαν καὶ τοῖς ὑπευθύνοις δίκαι ἐγένοντο. καὶ αὐτῶν οἱ μὲν παρόντες, οἱ δὲ καὶ ἐρήμην ὦφλον.

Traduction française :

[37,41] Cependant les alliés, qui s'étaient déclarés pour Catilina et qui avaient échappé à sa défaite, bien loin de se tenir tranquilles, remuaient encore dans la crainte d'être punis. Comme ils étaient en quelque sorte dispersés, les préteurs, envoyés contre eux sur divers points, prévinrent leurs attaques et les châtièrent. D'autres, qui étaient cachés, furent trahis par Lucius Vettius, de l'ordre des chevaliers et leur ancien complice ; mais qui alors découvrit leur retraite pour obtenir l'impunité : ils furent convaincus d'avoir conspiré et livrés au supplice. Vettius, qui avait déjà dénoncé plusieurs conjurés et inscrit leurs noms sur une tablette, voulut en ajouter plusieurs autres ; mais les sénateurs, le soupçonnant de ne pas agir loyalement, refusèrent de lui confier la tablette, de peur qu'il n'effaçât quelques noms, et lui ordonnèrent de faire connaître de vive voix ceux qu'il prétendait avoir omis. Vettius, par honte et par crainte, ne dénonça presque plus personne. Cependant le trouble régnait dans Rome et parmi les alliés : comme les noms de ceux qui avaient été dénoncés, n'étaient pas connus, les uns craignaient pour eux-mêmes sans aucune raison ; les autres faisaient planer le soupçon sur des innocents. Le sénat décréta que les noms seraient exposés en public : de cette manière ceux qui n'étaient pas inculpés recouvrèrent leur tranquillité, et ceux qui étaient accusés furent mis en jugement et condamnés. Les uns étaient alors à Rome : les autres furent condamnés par défaut.





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Dernière mise à jour : 8/05/2006