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[37,37] τότε μὲν δὴ τόδε ἐγένετο, καὶ τὰς αἱρέσεις τῶν ἱερέων, γράψαντος
μὲν τοῦ Λαβιήνου σπουδάσαντος δὲ τοῦ Καίσαρος, ἐς τὸν
δῆμον αὖθις ὁ ὅμιλος παρὰ τὸν τοῦ Σύλλου νόμον ἐπανήγαγεν,
ἀνανεωσάμενος τὸν τοῦ Δομιτίου. ὁ γὰρ Καῖσαρ τοῦ Μετέλλου
τοῦ Εὐσεβοῦς τελευτήσαντος τῆς τε ἱερωσύνης αὐτοῦ, καίτοι καὶ
νέος καὶ μηδέπω ἐστρατηγηκώς, ἐπεθύμησε. καὶ ἐν τῷ πλήθει τὴν
ἐλπίδα αὐτῆς, διά τε τἆλλα καὶ ὅτι τῷ τε Λαβιήνῳ κατὰ τοῦ
Ῥαβιρίου συνηγώνιστο καὶ τὸν Λέντουλον ἀποθανεῖν οὐκ ἐψήφιστο,
λαβὼν τοῦτό τε ἔπραξε, καὶ ἀρχιέρεως τῶν ποντιφίκων, καίπερ ἄλλων
τε τῆς τιμῆς πολλῶν καὶ τοῦ Κατούλου μάλιστα ἀντιποιουμένων,
ἀπεδείχθη. καὶ γὰρ θεραπεῦσαι καὶ κολακεῦσαι πάντα τινὰ
καὶ τῶν τυχόντων ἑτοιμότατος ἐγένετο, καὶ οὔτε λόγου οὔτε ἔργου
οὐδενὸς ἐς τὸ κατατυχεῖν ὧν ἐσπούδαζεν ἐξίστατο· οὐδὲ ἔμελέν οἱ
τῆς αὐτίκα ταπεινότητος πρὸς τὴν ἐκ τοῦ ἔπειτα ἰσχύν, ἀλλ´ ὧν
ἐπεχείρει πρωτεῦσαι, τούτους ὡς καὶ κρείττονας ὑπήρχετο.
| [37,37] Tels sont les événements qui se passèrent à cette
époque. De plus, sur la proposition de Labiénus secondé
par César, le peuple, contrairement à la loi de Sylla et par
le renouvellement de celle de Domitius, décida que
l'élection des pontifes lui appartiendrait de nouveau.
Métellus le Pieux étant mort, César, jeune encore et qui
n'avait pas été préteur, aspira à lui succéder. Il plaçait ses
espérances dans la multitude pour divers motifs ; mais
surtout parce qu'il avait soutenu Labiénus contre
Rabirius et n'avait point voté la mort de Lentulus. Il
réussit et fut nommé, grand pontife, quoiqu'il eût de
nombreux compétiteurs, entre autres Catulus. Personne
ne se résignait plus promptement que César à courtiser
et à flatter les hommes les moins considérés ; il ne
reculait devant aucun discours ni devant aucune action,
pour obtenir ce qu'il ambitionnait. Peu lui importait de
s'abaisser dans le moment, pourvu que cet abaissement
servît à le rendre puissant plus tard : il cherchait donc à
se concilier, comme s'ils avaient été au dessus de lui,
ceux-là même qu'il espérait mettre sous sa dépendance.
| [37,38] τῷ μὲν οὖν Καίσαρι διὰ ταῦθ´ οἱ πολλοὶ προσφιλεῖς ἦσαν,
τὸν δὲ δὴ Κικέρωνα ἐν ὀργῇ ἐπὶ τῷ τῶν πολιτῶν θανάτῳ ποιούμενοι
τά τε ἄλλα ἤχθαιρον, καὶ τέλος ἀπολογεῖσθαί τε καὶ καταλέξαι
πάνθ´ ὅσα ἐν τῇ ὑπατείᾳ ἐπεποιήκει τῇ τελευταίᾳ τῆς ἀρχῆς
ἡμέρᾳ ἐθελήσαντα (πάνυ γάρ που ἡδέως οὐχ ὅπως ὑφ´ ἑτέρων ἐπῃνεῖτο,
ἀλλὰ καὶ αὐτὸς ἑαυτὸν ἐνεκωμίαζεν) ἐσίγασαν, οὐδὲ ἐπέτρεψαν
αὐτῷ ἔξω τι τοῦ ὅρκου φθέγξασθαι, συναγωνιστῇ Μετέλλῳ
Νέπωτι δημαρχοῦντι χρησάμενοι, πλὴν καθ´ ὅσον ἀντιφιλονεικήσας
προσεπώμοσεν ὅτι σεσωκὼς τὴν πόλιν εἴη.
| [37,38] Par là il gagna la multitude ; tandis qu'elle était irritée
contre Cicéron, à cause du supplice des conjurés. Après
lui avoir témoigné son antipathie dans plusieurs
circonstances, elle alla jusqu'à lui imposer silence ;
lorsqu'il voulut se défendre et énumérer, le dernier jour
de son consulat, ce qu'il avait fait pendant cette
magistrature ; car outre qu'il aimait à être loué par les
autres, il se louait volontiers lui-même. Le peuple, à
l'instigation du tribun Métellus Népos, ne permit à
Cicéron que de prononcer le serment ; mais Cicéron, ne
voulant pas avoir le dessous dans cette lutte, ajouta à son
serment qu'il avait sauvé Rome et souleva par là contre
lui une haine encore plus violente.
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