HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVII

Chapitre 29-30

  Chapitre 29-30

[37,29] δὲ δὴ Κατιλίνας ὧδέ τε καὶ διὰ τάδε ἀπώλετο. ἔδοξε τῇ βουλῇ, τήν τε ὑπατείαν καὶ τότε αἰτήσαντος αὐτοῦ, καὶ πᾶν ὁτιδήποτε ἐνεδέχετο ὅπως ἀποδειχθῇ μηχανωμένου, δέκα ἐτῶν φυγήν, τοῦ Κικέρωνος ἐς τὰ μάλιστα ἐνάγοντος, τοῖς ἐπιτιμίοις τοῖς ἐπὶ τῷ δεκασμῷ τεταγμένοις προσνομοθετῆσαι. τοῦτ´ οὖν καὶ ἐκεῖνος δι´ ἑαυτόν, ὅπερ που καὶ ἀληθὲς ἦν, ἐγνῶσθαι νομίσας ἐπεχείρησε μέν, χεῖρά τινα παρασκευάσας, τὸν Κικέρωνα καὶ ἄλλους τινὰς τῶν πρώτων ἐν αὐταῖς ταῖς ἀρχαιρεσίαις, ἵν´ ὕπατος εὐθὺς χειροτονηθῇ, φονεῦσαι, οὐκ ἠδυνήθη δέ. γὰρ Κικέρων προμαθὼν τὸ ἐπιβούλευμα τῇ τε γερουσίᾳ ἐμήνυσεν αὐτὸ καὶ κατηγορίαν αὐτοῦ πολλὴν ἐποιήσατο· ἐπειδή τε οὐκ ἔπεισέ σφας ψηφίσασθαί τι ὧν ἠξίου (οὔτε γὰρ πιθανὰ ἐξηγγελκέναι καὶ διὰ τὴν ἑαυτοῦ ἔχθραν καταψεύδεσθαι τῶν ἀνδρῶν ὑπωπτεύθη), ἐφοβήθη ἅτε καὶ προσπαρωξυγκὼς τὸν Κατιλίναν, καὶ οὐκ ἐτόλμησεν ἁπλῶς ἐς τὴν ἐκκλησίαν ἐσελθεῖν ὥσπερ εἰώθει, ἀλλὰ τούς τε ἐπιτηδείους συνεπηγάγετο παρεσκευασμένους ἀμῦναί οἱ εἴ τι δεινὸν γένοιτο, καὶ θώρακα τῆς τε ἑαυτοῦ ἀσφαλείας καὶ τῆς ἐκείνων διαβολῆς ἕνεκα, ὑπὸ μὲν τὴν ἐσθῆτα, παραφαίνων δ´ αὐτὸν ἐξεπίτηδες, ἐνεδύσατο. ἔκ τε οὖν τούτου, καὶ ὅτι καὶ ἄλλως φήμη τις ἐγένετο ὅτι ἐπιβουλεύεται, τε δῆμος δεινῶς ἠγανάκτησε καὶ οἱ συνομωμοκότες τῷ Κατιλίνᾳ φοβηθέντες αὐτὸν ἡσύχασαν. [37,29] Je vais raconter de quelle manière périt Catilina et quelles furent les causes de sa fin tragique. Il briguait encore le consulat, à cette époque, et ne négligeait rien pour l'obtenir : le sénat, à l'instigation de Cicéron, ajouta aux peines déjà établies contre la corruption un exil de dix ans. Catilina, convaincu que ce décret était dirigé contre lui (et il l'était réellement), tenta avec une poignée d'hommes qu'il avait réunis pour un coup de main de massacrer dans les comices mêmes Cicéron et d'autres citoyens considérables, afin d'être nommé consul sur-le-champ ; mais il ne put y parvenir. Cicéron, instruit à temps de ce projet, le dénonça au sénat et accusa vigoureusement Catilina. N'ayant pu faire décréter aucune des mesures qu'il croyait nécessaires (car ses révélations ne parurent point vraisemblables, et on le soupçonna d'avoir, par inimitié personnelle, calomnié les accusés), il conçut des craintes ; parce qu'il venait d'irriter encore davantage Catilina, il n'osa point se rendre dans l'assemblée sans précaution, comme il avait coutume de le faire ; mais il emmena avec lui des amis prêts à le défendre, s'il était menacé de quelque danger. Enfin, autant pour sa propre sûreté que pour rendre les conjurés odieux, il mit sous sa robe une cuirasse qu'il laissait voir à dessein. Tout cela, joint au bruit vaguement répandit que des embûches étaient dressées au consul, souleva l'indignation publique. Aussi les complices de Catilina, craignant le courroux de la multitude, se tinrent-ils tranquilles.
[37,30] καὶ οὕτως ὕπατοί τε ἕτεροι ᾑρέθησαν, καὶ ἐκεῖνος οὐκέτι λάθρᾳ, οὐδὲ ἐπὶ τὸν Κικέρωνα τούς τε σὺν αὐτῷ μόνους, ἀλλὰ καὶ ἐπὶ πᾶν τὸ κοινὸν τὴν ἐπιβουλὴν συνίστη. ἐκ γὰρ τῆς Ῥώμης αὐτῆς τούς τε κακίστους καὶ καινῶν ἀεί ποτε πραγμάτων ἐπιθυμητάς, κἀκ τῶν συμμάχων ὡς ὅτι πλείστους, χρεῶν τε {καὶ} ἀποκοπὰς καὶ γῆς ἀναδασμούς, ἄλλα τε ἐξ ὧν μάλιστα δελεάσειν αὐτοὺς ἤμελλεν, ὑπισχνούμενός σφισι συνῆγε. καὶ τούς γε πρώτους αὐτῶν καὶ δυνατωτάτους (ἦσαν δὲ ἄλλοι τε καὶ Ἀντώνιος ὕπατος) καὶ ἐς ἀθεμίτων ὁρκωμοσιῶν ἀνάγκην προήγαγε· παῖδα γάρ τινα καταθύσας, καὶ ἐπὶ τῶν σπλάγχνων αὐτοῦ τὰ ὅρκια ποιήσας, ἔπειτ´ ἐσπλάγχνευσεν αὐτὰ μετὰ τῶν ἄλλων. συνέπραττον δὲ αὐτῷ τὰ μάλιστα τὰ μὲν ἐν τῇ Ῥώμῃ τε ὕπατος καὶ Λέντουλος Πούπλιος μετὰ τὴν ὑπατείαν ἐκ τῆς γερουσίας ἐκπεσών (ἐστρατήγει γὰρ ὅπως τὴν βουλείαν ἀναλάβῃ), τὰ δὲ ἐν ταῖς Φαισούλαις, ἐς ἃς οἱ στασιῶται αὐτοῦ συνελέγοντο, Γάιός τις Μάλλιος, τῶν τε πολεμικῶν ἐμπειρότατος (μετὰ γὰρ τῶν τοῦ Σύλλου λοχαγῶν ἐστράτευτο) καὶ πολυδαπανώτατος ὤν· σύμπαντα γοῦν ὅσα τότε ἐκτήσατο, καίπερ πάμπολλα ὄντα, κακῶς καταναλώσας ἑτέρων ἔργων ὁμοίων ἐπεθύμει. [37,30] D'autres ayant ainsi obtenu le consulat, ce ne fut plus en secret contre Cicéron et ses amis, mais contre la République entière, que conspira Catilina. Il associa à ses projets les hommes les plus corrompus de Rome, toujours avides de changements, et un très grand nombre d'alliés ; promettant aux uns et aux autres l'abolition des dettes, le partage des terres et tout ce qui était propre à les séduire. Il força les plus distingués et les plus influents de ses complices (dans ce nombre était le consul Antoine), à se lier par d'horribles serments. Après avoir immolé un jeune esclave, il jura sur ses entrailles et confirma son serment, en les prenant dans ses mains : ensuite les conjurés en firent autant. Il avait pour agents principaux, à Rome, le consul Antoine et Publius Lentulus qui, chassé du sénat après son consulat, gérait alors la préture dans le but de recouvrer son ancienne dignité ; à Fésules, rendez-vous des conjurés, C. Mallius très habile dans le métier des armes et qui avait servi sous Sylla en qualité de centurion ; mais homme fort prodigue. Après avoir dissipé en folles dépenses les richesses qu’il avait amassées à cette époque (et elles étaient très considérables), il aspirait à en acquérir de nouvelles par les mêmes voies.


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Dernière mise à jour : 8/05/2006