Texte grec :
[8,4] Τοῦτόν φησιν Ἡρακλείδης ὁ Ποντικὸς περὶ αὑτοῦ τάδε λέγειν, ὡς εἴη ποτὲ γεγονὼς
Αἰθαλίδης καὶ Ἑρμοῦ υἱὸς νομισθείη· τὸν δὲ Ἑρμῆν εἰπεῖν αὐτῷ ἑλέσθαι ὅ τι ἂν βούληται
πλὴν ἀθανασίας. Αἰτήσασθαι οὖν ζῶντα καὶ τελευτῶντα μνήμην ἔχειν τῶν συμβαινόντων.
Ἐν μὲν οὖν τῇ ζωῇ πάντων διαμνημονεῦσαι, ἐπεὶ δὲ ἀποθάνοι τηρῆσαι τὴν αὐτὴν μνήμην.
Χρόνῳ δ' ὕστερον εἰς Εὔφορβον ἐλθεῖν καὶ ὑπὸ Μενέλεω τρωθῆναι. Ὁ δ' Εὔφορβος ἔλεγεν
ὡς Αἰθαλίδης ποτὲ γεγόνοι καὶ ὅτι παρ' Ἑρμοῦ τὸ δῶρον λάβοι καὶ τὴν τῆς ψυχῆς
περιπόλησιν, ὡς περιεπολήθη καὶ εἰς ὅσα φυτὰ καὶ ζῷα παρεγένετο καὶ ὅσα ἡ ψυχὴ ἐν τῷ
Ἅιδῃ ἔπαθε καὶ αἱ λοιπαὶ τίνα ὑπομένουσιν.
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Traduction française :
[8,4] Héraclide du Pont rapporte que Pythagore disait ordinairement qu'autrefois il fut
Æthalide, et qu'on le crut fils de Mercure ; que Mercure lui ayant promis de lui accorder la
grâce qu'il souhaiterait, hormis celle d'être immortel, il lui demanda le don de conserver la
mémoire de tout ce qui lui arriverait pendant sa vie et après sa mort ; qu'effectivement il
se rappelait toutes les choses qui s'étaient passées pendant son séjour sur la terre, et
qu'il se réservait ce don de souvenir pour l'autre monde ; que, quelque temps après
l'octroi de cette faveur, il anima le corps d'Euphorbe, lequel publia qu'un jour il devint
Æthalide ; qu'il obtint de Mercure que son âme voltigerait perpétuellement de côté et
d'autre ; qu'elle s'insinuerait dans tels arbres ou animaux qu'il lui plairait; qu'elle avait
éprouvé tous les tourments qu'on endure aux enfers, et les supplices des autres âmes
détenues dans ce lieu.
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