Texte grec :
[8,30] Τὴν δ' ἀνθρώπου ψυχὴν διῃρῆσθαι τριχῆ, εἴς τε νοῦν καὶ φρένας καὶ θυμόν. Νοῦν
μὲν οὖν καὶ θυμὸν εἶναι καὶ ἐν τοῖς ἄλλοις ζῴοις, φρένας δὲ μόνον ἐν ἀνθρώπῳ. Εἶναι δὲ
τὴν ἀρχὴν τῆς ψυχῆς ἀπὸ καρδίας μέχρις ἐγκεφάλου· καὶ τὸ μὲν ἐν τῇ καρδίᾳ μέρος αὐτῆς
ὑπάρχειν θυμόν, φρένας δὲ καὶ νοῦν τὰ ἐν τῷ ἐγκεφάλῳ· σταγόνας δ' εἶναι ἀπὸ τούτων τὰς
αἰσθήσεις. Καὶ τὸ μὲν φρόνιμον ἀθάνατον, τὰ δὲ λοιπὰ θνητά. Τρέφεσθαί τε τὴν ψυχὴν ἀπὸ
τοῦ αἵματος· τοὺς δὲ λόγους ψυχῆς ἀνέμους εἶναι. Ἀόρατόν τ' εἶναι αὐτὴν καὶ τοὺς λόγους,
ἐπεὶ καὶ ὁ αἰθὴρ ἀόρατος.
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Traduction française :
[8,30] Il divise l’âme humaine en trois parties, qui sont l'esprit, la raison et la passion.
Ce philosophe enseigne que l'esprit et la passion appartiennent aussi aux autres
animaux; que la raison ne se trouve que dans l'homme; que le principe de l’âme s'étend
depuis le cœur jusqu'au cerveau, et que la passion est la partie de l’âme qui réside dans
le cœur ; que le cerveau est le siège de la raison et de l'esprit, et que les sens paraissent
être des écoulements de ces parties de l’âme ; que celle qui consiste dans le jugement
est immortelle, à l'exclusion des deux autres ; que le sang sert à nourrir l’âme ; que la
parole en est le souffle; qu'elles sont l'une et l'autre invisibles, parce que l'éther lui-même
est imperceptible ;
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