Texte grec :
[8,22] Λέγεται παρεγγυᾶν αὐτὸν ἑκάστοτε τοῖς μαθηταῖς τάδε λέγειν εἰς τὸν οἶκον
εἰσιοῦσι,
Πῆ παρέβην; τί δ' ἔρεξα; τί μοι δέον οὐκ ἐτελέσθη;
σφάγιά τε θεοῖς προσφέρειν κωλύειν, μόνον δὲ τὸν ἀναίμακτον βωμὸν προσκυνεῖν.
Μηδ' ὀμνύναι θεούς· ἀσκεῖν γὰρ αὑτὸν δεῖν ἀξιόπιστον παρέχειν. Τούς τε πρεσβυτέρους
τιμᾶν, τὸ προηγούμενον τῷ χρόνῳ τιμιώτερον ἡγουμένους· ὡς ἐν κόσμῳ μὲν ἀνατολὴν
δύσεως, ἐν βίῳ δ' ἀρχὴν τελευτῆς, ἐν ζωῇ δὲ γένεσιν φθορᾶς.
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Traduction française :
[8,22] On dit qu'il recommandait à ses disciples de se faire ces questions à chaque fois
qu'ils rentraient chez eus : Par où as-tu passé? qu'as-tu fait? quel devoir as-tu négligé de
remplir ? Il défendait d'offrir aux dieux des victimes égorgées, et voulait qu'on ne fit ses
adorations que devant des autels qui ne fussent pas teints du sang des animaux. Il
interdisait les jurements par les dieux ; jurements d'autant plus inutiles que chacun
pouvait mériter par sa conduite d'en être cru sur sa parole. Il voulait qu'on honorât les
vieillards, parce que les choses qui ont l'avantage de la priorité de temps exigent plus
d'estime que les autres, comme, dans la nature, le lever du soleil est plus estimable que
le coucher; dans le cours de la vie, son commencement plus que sa fin; dans l'existence,
la génération plus que la corruption.
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