Texte grec :
[8,15] Μέχρι δὲ Φιλολάου οὐκ ἦν τι γνῶναι Πυθαγόρειον δόγμα· οὗτος δὲ μόνος
ἐξήνεγκε τὰ διαβόητα τρία βιβλία, ἃ Πλάτων ἐπέστειλεν ἑκατὸν μνῶν ὠνηθῆναι. Τῶν θ'
ἑξακοσίων οὐκ ἐλάττους ἐπὶ τὴν νυκτερινὴν ἀκρόασιν ἀπήντων αὐτοῦ· καὶ εἴ τινες
ἀξιωθεῖεν αὐτὸν θεάσασθαι, ἔγραφον πρὸς τοὺς οἰκείους ὡς μεγάλου τινὸς τετυχηκότες.
Μεταποντῖνοί γε μὴν τὴν μὲν οἰκίαν αὐτοῦ Δήμητρος ἱερὸν ἐκάλουν, τὸν στενωπὸν δὲ
μουσεῖον, ὥς φησι Φαβωρῖνος ἐν Παντοδαπαῖς ἱστορίαις· ἔλεγόν τε καὶ οἱ ἄλλοι
Πυθαγόρειοι μὴ εἶναι πρὸς πάντας πάντα ῥητά, ὥς φησιν Ἀριστόξενος ἐν δεκάτῳ
Παιδευτικῶν νόμων·
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Traduction française :
[8,15] Ses dogmes furent inconnus jusqu'au temps de Philolaüs, le seul qui publia ces
trois fameux ouvrages que Platon ordonna qu'on lui achetât pour le prix de cent mines.
On ne lui comptait pas moins de six cents disciples, qui venaient de nuit prendre ses
leçons; et si quelques-uns avaient mérité d'être admis à le voir, ils en écrivaient à leurs
amis, comme s'ils avaient à leur faire part du plus grand bonheur qui eût pu leur arriver.
Au rapport de Phavorin dans ses Histoires diverses, les habitants de Métapont appelaient
sa maison le temple de Cérès, et la petite rue où elle était située, un endroit consacré aux
Muses. Au reste, les autres pythagoriciens disaient qu'il ne fallait point divulguer toutes
choses à tout le monde, comme s'exprime Aristoxène dans le dixième livre de ses Lois
d'institution,
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