Texte grec :
[8,14] Πρῶτόν τέ φασι τοῦτον ἀποφῆναι τὴν ψυχὴν κύκλον ἀνάγκης ἀμείβουσαν ἄλλοτ'
ἄλλοις ἐνδεῖσθαι ζῴοις·
καὶ πρῶτον εἰς τοὺς Ἕλληνας μέτρα καὶ σταθμὰ εἰσηγήσασθαι, καθά φησιν
Ἀριστόξενος ὁ μουσικός· πρῶτόν τε Ἕσπερον καὶ Φωσφόρον τὸν αὐτὸν εἰπεῖν, ὥς φησι
Παρμενίδης. Οὕτω δ' ἐθαυμάσθη ὥστ' ἔλεγον τοὺς γνωρίμους αὐτοῦ † παντοίας θεοῦ
φωνάς, ἀλλὰ καὶ αὐτὸς ἐν τῇ γραφῇ φησι δι' ἑπτὰ καὶ διηκοσίων ἐτέων ἐξ ἀΐδεω
παραγεγενῆσθαι ἐς ἀνθρώπους. Τοιγὰρ καὶ προσεκαρτέρουν αὐτῷ καὶ τῶν λόγων ἕνεκα
προσῄεσαν καὶ Λευκανοὶ καὶ Πευκέτιοι Μεσσάπιοί τε καὶ Ῥωμαῖοι.
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Traduction française :
[8,14] Il passe encore pour avoir été le premier qui avança que l’âme change
alternativement de cercle de nécessité, et revêt différemment d'autres corps d'animaux.
Selon Aristoxène le musicien, il fut encore celui qui avant tout autre introduisit parmi
les Grecs l'usage des poids et des mesures. Parménide est un autre garant qu'il dit le
premier que l'étoile du matin et celle du soir sont le même astre. Pythagore était en si
grande admiration, que ses disciples appelaient ses discours autant de voix divines; et lui-même
a écrit quelque part, dans ses œuvres, qu'il y avait deux cent sept ans qu'il était
venu de l'autre monde parmi les hommes. Ses disciples lui demeuraient constamment
attachés, et sa doctrine lui attirait de tous côtés une foule d'auditeurs, de Lucques,
d'Ancône et de la Pouille, sans même en excepter Rome.
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