Texte grec :
[7,47] ὥστε μὴ ἐνδιδόναι αὐτῷ· τὴν δ' ἀνελεγξίαν ἰσχὺν ἐν λόγῳ, ὥστε μὴ ἀπάγεσθαι ὑπ'
αὐτοῦ εἰς τὸ ἀντικείμενον· τὴν δ' ἀματαιότητα ἕξιν ἀναφέρουσαν τὰς φαντασίας ἐπὶ τὸν
ὀρθὸν λόγον. Αὐτήν τε τὴν ἐπιστήμην φασὶν ἢ κατάληψιν ἀσφαλῆ ἢ ἕξιν ἐν φαντασιῶν
προσδέξει ἀμετάπτωτον ὑπὸ λόγου. Οὐκ ἄνευ δὲ τῆς διαλεκτικῆς θεωρίας τὸν σοφὸν
ἄπτωτον ἔσεσθαι ἐν λόγῳ· τό τε γὰρ ἀληθὲς καὶ τὸ ψεῦδος διαγινώσκεσθαι ὑπ' αὐτῆς καὶ
τὸ πιθανὸν τό τ' ἀμφιβόλως λεγόμενον διευκρινεῖσθαι· χωρίς τ' αὐτῆς οὐκ εἶναι ὁδῷ ἐρωτᾶν
καὶ ἀποκρίνεσθαι.
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Traduction française :
[7,47] qu'on ne cède à la vraisemblance; la résistance à la conviction, de crainte qu'on
ne se laisse enlacer par les arguments contraires ; l'éloignement pour la fausseté, et
l'assujettissement de l'esprit à la saine raison. Ils définissent la science elle-même, ou une
compréhension certaine, ou une disposition à ne point s'écarter de la raison dans
l'exercice de l'imagination. Ils soutiennent que le sage ne saurait faire un bon usage de sa
raison sans le secours de la dialectique ; que c'est elle qui nous apprend à démêler le vrai
et le faux, à discerner le vraisemblable, et à développer ce qui est ambigu ;
qu'indépendamment d'elle, nous ne saurions ni proposer de solides questions, ni rendre
de pertinentes réponses ;
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