Texte grec :
[7,146] Φαίνεται γὰρ ὑπερχομένη ταῖς συνόδοις καὶ ἀποκρύπτουσα αὐτὸν καὶ πάλιν
παραλλάττουσα· γνωρίζεται δὲ τοῦτο διὰ λεκάνης ὕδωρ ἐχούσης. Τὴν δὲ σελήνην
ἐμπίπτουσαν εἰς τὸ τῆς γῆς σκίασμα· ὅθεν καὶ ταῖς πανσελήνοις ἐκλείπειν μόναις, καίπερ
κατὰ διάμετρον ἱσταμένην κατὰ μῆνα τῷ ἡλίῳ, ὅτι κατὰ λοξοῦ ὡς πρὸς τὸν ἥλιον κινουμένη
παραλλάττει τῷ πλάτει, ἢ βορειοτέρα ἢ νοτιωτέρα γινομένη. Ὅταν μέντοι τὸ πλάτος αὐτῆς
κατὰ τὸν ἡλιακὸν καὶ τὸν διὰ μέσων γένηται, εἶτα διαμετρήσῃ τὸν ἥλιον, τότ' ἐκλείπει·
γίνεται δὲ τὸ πλάτος αὐτῆς κατὰ τὸν διὰ μέσων ἐν χηλαῖς καὶ σκορπίῳ καὶ κριῷ καὶ ταύρῳ,
ὡς οἱ περὶ τὸν Ποσειδώνιον.
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Traduction française :
[7,146] En effet, le soleil disparaît à nos yeux pendant sa conjonction avec la lune, et
reparait lorsque la conjonction est finie. On ne saurait mieux remarquer ce phénomène
que dans un bassin où on a mis de l'eau. La lune s'éclipse lorsqu'elle tombe dans l'ombre
de la terre. De là vient que les éclipses de lune n'arrivent que quand elle est pleine,
quoiqu'elle soit tous les mois vis-à-vis du soleil ; car, comme elle se meut obliquement
vers lui, sa latitude varié selon qu'elle se trouve au nord ou au midi. Mais lorsque sa
latitude se rencontre avec celle du soleil et avec celle des corps qui sont entre deux, et
qu'avec cela elle est opposée au soleil, alors s'ensuit l'éclipse. Posidonius dit que le
mouvement de sa latitude se rencontre avec celle des corps intermédiaires dans
l'Écrevisse, le Scorpion, le Bélier et le Taureau.
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