Texte grec :
[7,94] Ἀγαθὸν δὲ κοινῶς μὲν τὸ τὶ
ὄφελος, ἰδίως δ' ἤτοι ταὐτὸν ἢ οὐχ
ἕτερον ὠφελείας. Ὅθεν αὐτήν τε τὴν
ἀρετὴν καὶ τὸ μετέχον αὐτῆς ἀγαθὸν
τριχῶς οὕτω λέγεσθαι· οἷον τὸ <μὲν>
ἀγαθὸν ἀφ' οὗ συμβαίνει
<ὠφελεῖσθαι, τὸ δὲ καθ' ὃ συμβαίνει>,
ὡς τὴν πρᾶξιν τὴν κατ' ἀρετήν· ὑφ' οὗ
δέ, ὡς τὸν σπουδαῖον τὸν μετέχοντα
τῆς ἀρετῆς.
Ἄλλως δ' οὕτως ἰδίως ὁρίζονται
τὸ ἀγαθόν, « Τὸ τέλειον κατὰ φύσιν
λογικοῦ {ἢ} ὡς λογικοῦ. » Τοιοῦτο δ'
εἶναι τὴν ἀρετήν, ὥς<τε> μετέχοντα
τάς τε πράξεις τὰς κατ' ἀρετὴν καὶ
τοὺς σπουδαίους εἶναι· ἐπιγεννήματα
δὲ τήν τε χαρὰν καὶ τὴν εὐφροσύνην
καὶ τὰ παραπλήσια.
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Traduction française :
[7,94] Par le bien les stoïciens entendent en général ce qui est utile, sous cette
distinction particulière en ce qui est effectivement utile, et ce qui n'est pas contraire à
l'utilité. De là vient qu'ils considèrent la vertu, et le bien qui en est une participation, de
trois diverses manières: comme bien par la cause d'où il procède, par exemple une action
conforme à la vertu ; et comme bien par celui qui le fait, par exemple un homme qui
s'applique avec soin à la vertu.
Ils définissent autrement le bien d'une manière plus propre, en l'appelant la
perfection de la nature raisonnable, ou de la nature en tant que raisonnable. Quant à la
vertu, ils s'en font cette idée. Ils regardent comme des participations de la vertu, tant les
actions qui y sont conformes, que ceux qui s'y appliquent ; et envisagent comme des
accessoires de la vertu la joie, le contentement, et les sentiments semblables.
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