Texte grec :
[7,143] ζῷον μὲν οὕτως ὄντα, οὐσίαν ἔμψυχον αἰσθητικήν. Τὸ γὰρ ζῷον τοῦ μὴ ζῴου
κρεῖττον· οὐδὲν δὲ τοῦ κόσμου κρεῖττον· ζῷον ἄρ' ὁ κόσμος. Ἔμψυχον δέ, ὡς δῆλον ἐκ τῆς
ἡμετέρας ψυχῆς ἐκεῖθεν οὔσης ἀποσπάσματος. Βόηθος δέ φησιν οὐκ εἶναι ζῷον τὸν
κόσμον. Ὅτι θ' εἷς ἐστι Ζήνων φησὶν ἐν τῷ Περὶ τοῦ ὅλου καὶ Χρύσιππος καὶ
Ἀπολλόδωρος ἐν τῇ Φυσικῇ καὶ Ποσειδώνιος ἐν πρώτῳ τοῦ Φυσικοῦ λόγου. Τὸ δὲ πᾶν
λέγεται, ὥς φησιν Ἀπολλόδωρος, ὅ τε κόσμος καὶ καθ' ἕτερον τρόπον τὸ ἐκ τοῦ κόσμου καὶ
τοῦ ἔξωθεν κενοῦ σύστημα. Ὁ μὲν οὖν κόσμος πεπερασμένος ἐστί, τὸ δὲ κενὸν ἄπειρον.
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Traduction française :
[7,143] Le monde est un animal au sens de substance, doué d'une âme sensible ; car
ce qui est un animal est meilleur que ce qui ne l'est point : or, il n'y a rien de plus excellent
que le monde ; donc le monde est un animal. Qu'il est doué d'une âme, c'est ce qui paraît
par la nôtre, laquelle en est une portion détachée : Boëthus nie cependant que le monde
soit animé. Quant à ce que le monde est unique, on peut consulter Zénon, qui l'affirme
dans son livre de l’Univers ; Chrysippe, Apollodore dans sa Physique, et Posidonius dans
le premier livre de son Système physique. Apollodore dit qu'on donne au monde le nom
de tout, et que ce terme se prend aussi d'une autre manière pour désigner le monde avec
le vide qui l'environne extérieurement. Il faut se souvenir que le monde est borné, mais
que le vide est infini.
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