Texte grec :
[7,121] Ἡρακλείδης μέντοι ὁ Ταρσεύς, Ἀντιπάτρου τοῦ Ταρσέως γνώριμος, καὶ
Ἀθηνόδωρος ἄνισά φασι τὰ ἁμαρτήματα.
Πολιτεύσεσθαί φασι τὸν σοφὸν ἂν μή τι κωλύῃ, ὥς φησι Χρύσιππος ἐν πρώτῳ Περὶ
βίων· καὶ γὰρ κακίαν ἐφέξειν καὶ ἐπ' ἀρετὴν παρορμήσειν. Καὶ γαμήσειν, ὡς ὁ Ζήνων φησὶν
ἐν Πολιτείᾳ, καὶ παιδοποιήσεσθαι. Ἔτι τε μὴ δοξάσειν τὸν σοφόν, τουτέστι ψεύδει μὴ
συγκαταθήσεσθαι μηδενί. Κυνιεῖν τ' αὐτόν· εἶναι γὰρ τὸν κυνισμὸν σύντομον ἐπ' ἀρετὴν
ὁδόν, ὡς Ἀπολλόδωρος ἐν τῇ Ἠθικῇ. Γεύσεσθαί τε καὶ ἀνθρωπίνων σαρκῶν κατὰ
περίστασιν. Μόνον τ' ἐλεύθερον, τοὺς δὲ φαύλους δούλους· εἶναι γὰρ τὴν ἐλευθερίαν
ἐξουσίαν αὐτοπραγίας, τὴν δὲ δουλείαν στέρησιν αὐτοπραγίας.
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Traduction française :
[7,121] Néanmoins Héraclide de Tarse, disciple à Antipater son compatriote, et
Athénodore, croient que les péchés ne sont point égaux.
Rien n'empêche que le sage ne se mêle du gouvernement, à moins que quelque
raison n'y mette obstacle, dit Chrysippe dans le premier livre de ses Vies, parce qu’il ne
peut que servir à bannir les vices et à avancer la vertu. Zénon, dans sa République,
permet au sage de se marier et d'avoir des enfants. Il ne juge pas par opinion, c'est-à-dire
qu'il ne donne son acquiescement à aucune fausseté; il suit la vie des philosophes
cyniques, parce qu'elle est un chemin abrégé pour parvenir à la vertu, remarque
Apollodore dans sa Morale. Il lui est permis de manger de la chair humaine, si les
circonstances l'y obligent. Il est le seul qui jouisse du privilège d'une parfaite liberté, au
lieu que les méchants croupissent dans l'esclavage, puisque l'une est d'agir par
soi-même, et que l'autre consiste dans la privation de ce pouvoir.
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