HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre V (1-35) : Aristote

Paragraphe 6-10

  Paragraphe 6-10

[5,6] (6) τόνδε ποτ' οὐχ ὁσίως παραβὰς μακάρων θέμιν ἁγνὴν ἔκτεινεν Περσῶν τοξοφόρων βασιλεύς, οὐ φανερῶς λόγχῃ φονίοις ἐν ἀγῶσι κρατήσας, ἀλλ' ἀνδρὸς πίστει χρησάμενος δολίου. Ἐνταῦθα δὴ πιὼν ἀκόνιτον ἐτελεύτησεν, ὥς φησιν Εὔμηλος ἐν τῇ πέμπτῃ τῶν Ἱστοριῶν, βιοὺς ἔτη ἑβδομήκοντα. δ' αὐτός φησιν αὐτὸν καὶ Πλάτωνι τριακοντούτην συστῆναι, διαπίπτων· βεβίωκε γὰρ τρία μὲν πρὸς τοῖς ἑξήκοντα, Πλάτωνι δὲ ἑπτακαιδεκέτης συνέστη. δὲ ὕμνος ἔχει τοῦτον τὸν τρόπον· (7) Ἀρετά, πολύμοχθε γένει βροτείῳ, θήραμα κάλλιστον βίῳ, σᾶς πέρι, παρθένε, μορφᾶς καὶ θανεῖν ζαλωτὸς ἐν Ἑλλάδι πότμος καὶ πόνους τλῆναι μαλεροὺς ἀκάμαντας· τοῖον ἐπὶ φρένα βάλλεις καρπὸν ἰσαθάνατον χρυσοῦ τε κρεῖσσον καὶ γονέων μαλακαυγήτοιό θ' ὕπνου. Σεῦ δ' ἕνεχ' οὑκ Διὸς Ἡρακλέης Λήδας τε κοῦροι πόλλ' ἀνέτλασαν ἔργοις σὰν ἀγρεύοντες δύναμιν. Σοῖς δὲ πόθοις Ἀχιλεὺς Αἴας τ' Ἀίδαο δόμους ἦλθον· (8) σᾶς δ' ἕνεκεν φιλίου μορφᾶς Ἀταρνέος ἔντροφος ἀελίου χήρωσεν αὐγάς. Τοιγὰρ ἀοίδιμος ἔργοις, ἀθάνατόν τε μιν αὐξήσουσι Μοῦσαι, Μναμοσύνας θύγατρες, Διὸς ξενίου σέβας αὔξουσαι Φιλίας τε γέρας βεβαίου. Ἔστι δ' οὖν καὶ εἰς τοῦτον ἡμῶν οὕτως ἔχον· Εὐρυμέδων ποτ' ἔμελλεν Ἀριστοτέλην ἀσεβείας γράψασθαι Δηοῦς μύστιδος ὢν πρόπολος, ἀλλὰ πιὼν ἀκόνιτον ὑπέκφυγε· τοῦτ' ἀκονιτὶ ἦν ἄρα νικῆσαι συκοφάσεις ἀδίκους. (9) Τοῦτον πρῶτον Φαβωρῖνος ἐν Παντοδαπῇ ἱστορίᾳ λόγον δικανικὸν ὑπὲρ ἑαυτοῦ συγγράψαι φησὶν ἐπ' αὐτῇ ταύτῃ τῇ δίκῃ καὶ λέγειν ὡς Ἀθήνησιν Ὄγχνη ἐπ' ὄγχνῃ γηράσκει, σῦκον δ' ἐπὶ σύκῳ. Φησὶ δ' Ἀπολλόδωρος ἐν Χρονικοῖς γεννηθῆναι μὲν αὐτὸν τῷ πρώτῳ ἔτει τῆς ἐνάτης καὶ ἐνενηκοστῆς Ὀλυμπιάδος, παραβαλεῖν δὲ Πλάτωνι καὶ διατρῖψαι παρ' αὐτῷ εἴκοσιν ἔτη, ἑπτακαιδεκέτη συστάντα· καὶ εἴς (τε) Μυτιλήνην ἐλθεῖν ἐπ' ἄρχοντος Εὐβούλου τῷ τετάρτῳ ἔτει τῆς ὀγδόης καὶ ἑκατοστῆς Ὀλυμπιάδος. Πλάτωνος δὲ τελευτήσαντος τῷ πρώτῳ ἔτει ἐπὶ Θεοφίλου, πρὸς Ἑρμίαν ἀπᾶραι καὶ μεῖναι ἔτη τρία· (10) ἐπὶ Πυθοδότου δ' ἐλθεῖν πρὸς Φίλιππον τῷ δευτέρῳ ἔτει τῆς ἐνάτης καὶ ἑκατοστῆς Ὀλυμπιάδος, Ἀλεξάνδρου πεντεκαίδεκα ἔτη ἤδη γεγονότος. Εἰς δ' Ἀθήνας ἀφικέσθαι τῷ δευτέρῳ ἔτει τῆς ἑνδεκάτης καὶ ἑκατοστῆς Ὀλυμπιάδος καὶ ἐν Λυκείῳ σχολάσαι ἔτη τρία πρὸς τοῖς δέκα. Εἶτ' ἀπᾶραι εἰς Χαλκίδα τῷ τρίτῳ ἔτει τῆς τετάρτης καὶ δεκάτης καὶ ἑκατοστῆς Ὀλυμπιάδος, καὶ τελευτῆσαι ἐτῶν τριῶν που καὶ ἑξήκοντα νόσῳ, ὅτε καὶ Δημοσθένην καταστρέψαι ἐν Καλαυρίᾳ, ἐπὶ Φιλοκλέους. Λέγεται δὲ διὰ τὴν Καλλισθένους πρὸς Ἀλέξανδρον σύστασιν προσκροῦσαι τῷ βασιλεῖ· κἀκεῖνον ἐπὶ τῷ τοῦτον λυπῆσαι Ἀναξιμένην μὲν αὐξῆσαι, πέμψαι δὲ καὶ Ξενοκράτει δῶρα. [5,6] (6) Un roi de Perse, violateur des lois, fit mourir celui dont on voit ici la figure ; un ennemi généreux l'eût vaincu par les armes, mais ce perfide le surprit sous le voile de l'amitié. Eumèle, dans le cinquième livre de ses Histoires, dit qu' Aristote mourut de poison la soixante et dixième année de son âge; il dit aussi qu'il avait trente ans lorsqu'il se fit disciple de Platon : mais il se trompe, puisque Aristote en vécut soixante-trois, et qu'il n'en avait que dix-sept lorsqu'il commença de fréquenter l'école de ce philosophe. Voici l'hymne dont j'ai parlé : (7) O vertu pénible aux mortels, et qui êtes le bien le plus précieux qui se puisse acquérir dans la vie; c'est pour vous, vierge auguste, que les sages Grecs bravent la mort, et supportent courageusement les travaux les plus rudes ; vous remplissez les âmes d'un fruit immortel, meilleur que l'or, les liens du sang, les douceurs du sommeil. C'est pour l'amour de vous que le céleste Hercule et les fils de Léda endurèrent tant de maux : leurs actions ont fait l'éloge de votre puissance. Achille et Ajax sont allés aus lieux infernaux, par le désir qu'ils ont eu de vous conquérir. C'est aussi l'amour de votre beauté qui a privé du jour le nourrisson d'Atarne, illustre par ses grandes actions; les Muses immortelles, ces filles de Mémoire qui ajoutent à la gloire de Jupiter l'Hospitalier et qui couronnent une amitié sincère, augmenteront l'honneur de son nom. J'ai fait aussi les vers suivants sur Aristote : Par Eurymédon, prêtre de Déméter, déesse des mystères. En buvant la ciguë, Il lui échappa : c’était là Se débarrasser d’injustes calomnies avec une peine exiguë (9) Phavorin dit, dans son Histoire, qu'Aristote avant de mourir composa un discours apologétique pour lui, dans lequel il dit qu'à Athènes « la poire naît sur le poirier, et la figue sur le figuier. » Apollodore, dans ses Chroniques, croit qu'il naquit la première année de la quatre-vingt-dix-neuvième olympiade ; qu'il avait dix-sept ans lorsqu'il se fit disciple de Platon ; qu'il demeura chez lui jusqu'à l'âge de trente-sept ; qu'alors il se rendit à Mitylène sous le règne d'Eubule, la quatrième année de la cent huitième olympiade; que Platon étant mort la première année de cette olympiade, il partit sous Théophile (archonte) pour aller voir Hermias, auprès duquel il s'arrêta trois ans ; (10) qu'ensuite il se transporta à la cour de Philippe, sous Pythodote (archonte), la seconde année de la cent neuvième olympiade, et lorsque Alexandre avait quinze ans ; que de Macédoine il repassa à Athènes, la seconde année de la cent onzième olympiade; qu'il y enseigna treize ans dans le lycée ; qu'enfin il se retira en Chalcis la troisième année de la cent quatorzième olympiade, et y mourut de maladie, âgé de soixante-trois ans, dans le même temps à peu près que Démosthène mourut, sous Philoclès, à Célauria. On dit qu'Aristote tomba dans la disgrâce d'Alexandre, à cause de Callisthène qu'il lui avait recommandé; et que, pour le chagriner, ce prince agrandit Anaximène et envoya des présents à Xénocrate.


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Dernière mise à jour : 3/07/2008