HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre III (Platon)

Paragraphes 53-54

  Paragraphes 53-54

[3,53] Ποιούμενος δὲ τὰς ἀποδείξεις πλείστῳ χρῆται τῷ τῆς ἐπαγωγῆς τρόπῳ, οὐ μὴν μονοτρόπῳ, ἀλλὰ διχῇ. Ἔστι μὲν γὰρ ἐπαγωγὴ λόγος διά τινων ἀληθῶν τὸ ὅμοιον ἑαυτῷ ἀληθὲς οἰκείως ἐπιφέρων. Δύο δὲ τῆς ἐπαγωγῆς εἰσι τρόποι, τε κατ' ἐναντίωσιν καὶ ἐκ τῆς ἀκολουθίας. μὲν οὖν κατ' ἐναντίωσίν ἐστιν ἐξ οὗ τῷ ἐρωτωμένῳ περὶ πᾶσαν ἀπόκρισιν ἀκολουθήσει τὸ ἐναντίον, οἷον· ἐμὸς πατὴρ τῷ σῷ πατρὶ ἤτοι ἕτερός ἐστιν αὐτός. Εἰ μὲν οὖν ἕτερος ἐστι τοῦ ἐμοῦ πατρὸς σὸς πατήρ, πατρὸς ἕτερος ὢν οὐκ ἂν εἴη πατήρ· εἰ δὲ αὐτός ἐστι τῷ ἐμῷ πατρί, αὐτὸς ὢν τῷ ἐμῷ πατρὶ ἐμὸς ἂν εἴη πατήρ. [3,53] Dans les raisonnements, il se sert beaucoup de l'induction, non de la simple, mais de celle qui est double. L'induction est un discours dans lequel, de quelques vérités on en infère une autre. Il y en a de deux sortes : l'une qu'on peut appeler du contraire, l'autre qu'on peut appeler de conséquence. La première est celle dans laquelle, quelque réponse que fasse celui qui est interrogé, il en suit le contraire de ce qui est. Par exemple : Mon père est, ou autre que le vôtre, ou le même; si donc votre père est autre que mon père, il ne sera point père, étant autre qu'un père ; que s'il est le même que mon père, il sera mon père, étant le même que le mien.
[3,54] Καὶ πάλιν· εἰ μή ἐστι ζῷον ἄνθρωπος, λίθος ἂν εἴη ξύλον. Οὐκ ἔστι δὲ λίθος ξύλον· ἔμψυχον γάρ ἐστι καὶ ἐξ αὑτοῦ κινεῖται· ζῷον ἄρα ἐστίν. Εἰ δὲ ζῷόν ἐστι, ζῷον δὲ καὶ κύων καὶ βοῦς, εἴη ἂν καὶ ἄνθρωπος ζῷον <ὢν> καὶ κύων καὶ βοῦς. Οὗτος μὲν τῆς ἐπαγωγῆς κατ' ἐναντίωσιν καὶ μάχην τρόπος, ἐχρῆτο οὐ πρὸς τὸ δογματίζειν, ἀλλὰ πρὸς τὸ διελέγχειν. δὲ τῆς ἀκολουθίας ἐστὶ διπλοῦς· μὲν τὸ ἐπὶ μέρους ζητούμενον διὰ τοῦ ἐπὶ μέρους ἀποδεικνύς, δὲ τὸ καθόλου διὰ τοῦ ἐπὶ μέρους. Καὶ ἔστιν μὲν πρότερος ῥητορικός, δὲ δεύτερος διαλεκτικός. Οἷον ἐν τῷ προτέρῳ ζητεῖται, εἰ ὅδε ἀπέκτεινεν. Ἀπόδειξις τὸ εὑρῆσθαι αὐτὸν κατ' ἐκεῖνον τὸν χρόνον ᾑμαγμένον. [3,54] Autre exemple: Si l'homme n'est pas un animal, il sera du bois ou de la pierre. Mais il n'est point du bois ou de la pierre, car il est animé et il a des mouvements spontanés : il est donc un animal. Et si cela est, et qu'un bœuf et un chien soient des animaux aussi, l'homme sera tout ensemble un animal, un bœuf et un chien. Platon se servait de cette induction dans la dispute, non pour établir des vérités, mais pour réfuter des objections. L'autre espèce d'induction qui se fait par conséquence est aussi de deux sortes : dans l'une on conclut du particulier au particulier, dans l'autre du particulier au général; la première sert aux orateurs, la seconde aux dialecticiens. Dans la première on demande, par exemple, si cet homme a commis l'homicide dont il s'agit; et la raison qu'il avait les mains sanglantes dans ce temps-là est une conséquence de laquelle on infère qu'il a commis le meurtre.


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Dernière mise à jour : 29/11/2006