Texte grec :
[1,51] Φασὶ δέ τινες ὅτι κοσμήσας ἑαυτὸν ὁ
Κροῖσος παντοδαπῶς καὶ καθίσας εἰς τὸν
θρόνον ἤρετο αὐτὸν εἴ τι θέαμα κάλλιον
τεθέαται· ὁ δέ « ἀλεκτρυόνας, » εἶπε, « <καὶ>
φασιανοὺς καὶ ταώς· φυσικῷ γὰρ ἄνθει
κεκόσμηνται καὶ μυρίῳ καλλίονι » ἐκεῖθέν τε
ἀπαλλαγεὶς ἐγένετο ἐν Κιλικίᾳ, καὶ πόλιν
συνῴκισεν ἣν ἀφ' ἑαυτοῦ Σόλους ἐκάλεσεν·
ὀλίγους τέ τινας τῶν Ἀθηναίων ἐγκατῴκισεν,
οἳ τῷ χρόνῳ τὴν φωνὴν ἀποξενωθέντες
σολοικίζειν ἐλέχθησαν.
Καί εἰσιν οἱ μὲν ἔνθεν Σολεῖς, οἱ δ' ἀπὸ
Κύπρου Σόλιοι. Ὅτε δὲ τὸν Πεισίστρατον
ἔμαθεν ἤδη τυραννεῖν, τάδε ἔγραψε πρὸς τοὺς Ἀθηναίους·
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Traduction française :
[1,51] On raconte aussi que Crésus, assis sur son trône
et revêtu de ses ornements royaux, avec toute la
pompe imaginable, lui demanda s'il avait jamais vu
un spectacle plus beau : « Oui, répondit-il, c'est celui
des coqs, des faisans et des paons ; car ces animaux
tiennent leur éclat de la nature, et sont parés de mille
beautés. » Ayant pris congé de Crésus, il se rendit en
Cilicie, où il bâtit une ville qu'il appela Solos de son
nom. Il la peupla de quelques Athéniens, qui, avec le
temps, ayant corrompu leur langue, furent dits faire
des solécismes; on les appela les habitants de Solos,
au lieu que ceux qui portent ce nom en Chypre furent
nommés Soliens.
Solon, informé que Pisistrate se maintenait dans son
usurpation, écrivit aux Athéniens en ces termes :
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