Texte grec :
[1,50] Τὰ δὲ περὶ τῆς τοῦ Πεισιστράτου
τυραννίδος ἐλεγεῖα προλέγοντος αὐτοῦ ταῦτα ἦν·
Ἐκ νεφέλης φέρεται χιόνος μένος ἠδὲ χαλάζης·
βροντὴ δ' ἐκ λαμπρῆς γίγνεται ἀστεροπῆς·
ἀνδρῶν δ' ἐκ μεγάλων πόλις ὄλλυται· ἐς δὲ μονάρχου
δῆμος ἀιδρίῃ δουλοσύνην ἔπεσεν.
Ἤδη δὲ αὐτοῦ κρατοῦντος οὐ πείθων ἔθηκε τὰ
ὅπλα πρὸ τοῦ στρατηγείου καὶ εἰπών, « Ὦ
πατρίς, βεβοήθηκά σοι καὶ λόγῳ καὶ ἔργῳ, »
ἀπέπλευσεν εἰς Αἴγυπτον καὶ εἰς Κύπρον, καὶ
πρὸς Κροῖσον ἦλθεν, ὅτε καὶ ἐρωτηθεὶς ὑπ'
αὐτοῦ, « Τίς σοι δοκεῖ εὐδαίμων; » « Τέλλος, »
ἔφη, « Ἀθηναῖος καὶ Κλέοβις καὶ Βίτων » καὶ
τὰ θρυλούμενα.
|
|
Traduction française :
[1,50] Il dépeignit aussi la tyrannie dont on était
menacé, dans ces vers élégiaques :
"Comme la neige et la grêle roulent dans
l'atmosphère au gré des vents, que la
foudre et les éclairs éclatent, et causent
un fracas horrible, de même on voit
souvent des villes s'écrouler sous la
puissance des grands, et la liberté d'un
peuple dégénérer en dur esclavage".
Enfin Pisistrate ayant usurpé la souveraineté, jamais
Solon ne put se résoudre à plier sous le joug; il posa
ses armes devant la cour du sénat, en s'écriant :
« Chère patrie, je te quitte avec le témoignage de
t'avoir servie par mes conseils et ma conduite. » Il
s'embarqua pour l'Égypte, d'où il passa en Chypre et
de là à la cour de Crésus. Ce fameux prince lui
demanda qui était celui qu'il estimait heureux :
«Telles l'Athénien, dit-il, Cléobis et Biton; » à quoi il
ajouta d'autres choses qu'on rapporte communément.
|
|