Texte grec :
[1,44] Σὺ μέντοι χωροφιλέων ὀλίγα
φοιτέεις ἐς Ἰωνίην, οὐδέ σε ποθὴ
ἴσχει ἀνδρῶν ξείνων· ἀλλά, ὡς
ἔλπομαι, ἑνὶ μούνῳ χρήματι
πρόσκεαι τῇ γραφῇ. Ἡμέες δὲ οἱ
μηδὲν γράφοντες περιχωρέομεν
τήν τε Ἑλλάδα καὶ Ἀσίην.
Θαλῆς Σόλωνι
Ὑπαποστὰς ἐξ Ἀθηνέων δοκέεις
ἄν μοι ἁρμοδιώτατα ἐν Μιλήτῳ
οἶκον ποιέεσθαι παρὰ τοῖς
ἀποίκοις ὑμέων· καὶ γὰρ ἐνθαῦτά
τοι δεινὸν οὐδέν. Εἰ δὲ ἀσχαλήσεις
ὅτι καὶ Μιλήσιοι τυραννεόμεθα-
ἐχθαίρεις γὰρ πάντας αἰσυμνήτας
- ἀλλὰ τέρποι' ἂν σὺν τοῖς ἑτάροις
ἡμῖν καταβιούς. Ἐπέστειλε δέ τοι
καὶ Βίης ἥκειν ἐς Πριήνην· σὺ δὲ εἰ
προσηνέστερόν τοι τὸ Πριηνέων
ἄστυ, κεῖθι οἰκέειν, καὶ αὐτοὶ παρὰ
σὲ οἰκήσομεν.
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Traduction française :
[1,44] Vous vous plaisez dans
l'endroit où vous êtes, vous le quittez rarement
pour passer en Ionie, et vous n'êtes guère
empressé de voir des étrangers. Je crois que
vous n'usez d'autre soin que celui de travailler;
mais nous, qui ni écrivons point, nous
parcourons la Grèce et l'Asie »
THALÈS A SOLON.
« Si sous sortez d'Athènes, je crois que
vous pourrez demeurer à Milet en toute
sûreté. Cette ville est une colonie de
votre pays, on ne vous y fera aucun mal.
Que si la tyrannie à laquelle nous
sommes soumis à Milet vous déplaît (car
je suppose qu'elle vous est partout
insupportable), vous aurez pourtant la
satisfaction de vivre parmi vos amis.
Bias vous écrit d'aller à Priène ; si vous
préférez cet endroit à notre ville, je ne
tarderai pas à m'y rendre auprès de vous.»
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