[32,30] Ὅτι κατὰ τοὺς τῆς παλαιᾶς ἡλικίας καιρούς,
διεληλυθότων σχεδὸν ἐτῶν ἑκατόν, θεασάμενος τὴν
Κόρινθον Γάιιος Ἰούλιος Καῖσαρ ὁ διὰ τὰς πράξεις
ὀνομασθεὶς θεὸς εἰς τοιαύτην ἦλθε συμπάθειαν καὶ
φιλοδοξίαν ὥστε μετὰ πολλῆς σπουδῆς πάλιν αὐτὴν
ἀναστῆσαι. Διόπερ τὸν ἄνδρα τοῦτον καὶ τὴν ὑπερβολὴν τῆς
περὶ αὐτὸν ἐπιεικείας δίκαιόν ἐστι μεγάλης ἀποδοχῆς
ἀξιοῦσθαι καὶ διὰ τῆς ἱστορίας ἀπονέμειν αὐτῷ τὸν αἰώνιον
τῆς χρηστότητος ἔπαινον.
| [32,30] {Excerpt. de Virt. et Vit., p. 591}. — Environ cent ans après, Caïus
Julius César, admis au nombre des dieux, visita Corinthe, et, touché de
pitié, il s'empressa de relever cette ville de ses ruines. Ce citoyen
distingué, par sa clémence, mérite une grande gloire et les éloges
éternels de l'histoire. Tandis que ses ancêtres s'étaient durement conduits
envers cette ville, il répara par sa clémence le mal qu'ils avaient fait,
aimant mieux pardonner que punir. Il surpassa par la grandeur de ses
exploits ses prédécesseurs, et, par sa vertu, il s'acquit à juste titre le
surnom de divin. Enfin, par son illustre origine, par son éloquence, par ses
connaissances militaires et son désintéressement, il mérite les éloges de l'histoire.
|